Arrosoirs & sécateurs

Arrosage sans gaspillage

Tout le monde sait qu’un excès ou un manque d’eau a des effets négatifs sur les plantes. C’est le stress hydrique. L’eau en excès asphyxie les racines et bien souvent les dégâts sont irréversibles (c’est certainement la principale cause de la perte des plantes d’intérieur).
Mais l’eau est indispensable : elle est absorbée par les racines de la plante et permet sa croissance. Sous l’effet de la chaleur la plante transpire par ses feuilles. En cas de fortes chaleurs, la transpiration peut être supérieure à l’absorption. La plante manque d’eau et risque à plus ou moins long terme de mourir. Heureusement, les effets se voient et alertent le jardinier : la plante fane. C’est particulièrement visible sur les Hydrangeas qui, du jour au lendemain, se retrouvent avec les feuilles qui pendouillent lamentablement. Contrairement à l’excès d’eau, les effets ne sont pas irréversibles si l’on agit sans trop tarder : il suffit d’arroser. L’effet est parfois immédiat : l’Hydrangea retrouve en quelques heures sa splendeur initiale.
A la belle saison notamment, il faut donc arroser. Oui, mais les jardiniers commencent à prendre conscience que l’eau est précieuse et doit être utilisée à bon escient. Il faut donc arroser sans gaspiller. Facile à dire, mais pas toujours facile à faire !

Comment peut-on économiser l’eau ? Quelques conseils.


Tout d’abord, la quantité d’eau à apporter dépend de 3 facteurs :
- des conditions climatiques et de la région dans laquelle se trouve le jardin.
On ne jardine pas en Bretagne comme en Alsace ou dans des régions méditerranéennes. Le crachin breton ou de fortes pluies entre deux journées ensoleillées n’ont pas les mêmes effets.
Il est bon de prévoir un pluviomètre qui donnera une idée de la quantité d’eau tombée.
Un conseil : le vent dessèche le sol mais aussi les plantes. Si votre jardin est battu par les vents, plantez absolument des haies brise vent.
- de la nature du sol
Une terre sableuse ne retient pas l’eau : il vaut mieux arroser plus souvent et en plus petites quantités ;
une terre argileuse retient l’eau : l’arrosage se fera moins souvent mais en plus grandes quantités.
Il faut savoir que : un arrosage superficiel favorise un développement des racines en surface. La plante n’ira pas chercher l’eau en profondeur et sera donc très sensible à la sécheresse.
- de la nature des végétaux
Certains végétaux sont gourmands en eau, d’autres pas. De plus, une plante bien installée depuis plusieurs années réagira mieux qu’une plante nouvellement mise en terre. Il est impératif de surveiller l’été les plantes installées au printemps.
Choix des plantes
Si vous habitez une région sujette à la sécheresse, évitez de mettre des plantes gourmandes en eau. C’est une question de bon sens ! Mais plantez des bruyères (si la nature du sol le permet), des plantes aromatiques (lavande, des succulentes), des graminées, des vivaces peu soiffardes (Salvia, Achillea...), des arbustes et arbres peu exigeants (Tamaris, Leptospermum...). Bien entendu il faudra tenir compte d’un autre facteur : la rusticité. Au potager, le même problème se pose : l’oignon n’est pas exigeant mais le radis non arrosé régulièrement est petit et piquant.
Tenez compte de l’exposition lors de la plantation : évitez de mettre plein Sud une plante gourmande en eau. Cette exposition est à réserver aux plantes supportant bien la sécheresse.
Tout ce qui vient d’être écrit implique évidemment de bien connaître les plantes et leurs exigences, et en particulier si elles sont bien adaptées à la région. Cela va de soi.
Tout commence à la plantation
Avec l’arrivée des plantes en conteneur, on a un peu trop oublié que la meilleure période pour les plantations est l’automne.
Ce qui n’interdit pas de planter des arbustes ou vivaces le reste de l’année en dehors des périodes de gel. Mais planter au printemps impose de surveiller la plante tout l’été si elle n’a pas eu le temps de s’installer, ce qui n’est pas le cas d’une plantation d’automne. Les Hydrangeas plantés au printemps ne pardonnent pas le manque d’eau l’été suivant.
Dans tous les cas il y a lieu d’arroser abondamment à la plantation même s’il pleut.
Pour limiter les arrosages
Il est impératif de :
- n’arroser que les plantes qui ont besoin d’arrosage (plantes sensibles au manque d’eau). On délaissera les plantes qui détestent le terrain humide (risque de pourriture), et les arbustes et vivaces bien installés. Bien entendu cela n’empêche pas de surveiller l’état des végétaux. Quand on connait bien ses plantes, on a vite fait de repérer celles qui souffrent.
- BINER
Vous connaissez tous la phrase "Un binage vaut deux arrosages". Quand vous venez de biner la terre, sur quelques centimètres celle-ci est meuble ce qui diminue la remontée d’eau par capillarité.
- PAILLER
Le paillage du sol a pour effets de garder la fraîcheur, réduire les arrosages, nourrir le sol et diminuer le développement des mauvaises herbes (en hiver, il protège du froid). La terre ne devrait jamais être à nu.
Il vaut mieux choisir un paillage organique qui va se décomposer pour nourrir la terre (dans certains cas, on peut toutefois mettre des ardoises et même du gravier).
Quoi mettre ? De la paille, de la fougère broyée, du BRF (Bois Raméal Fragmenté), des éclats de bois, du broyat (d’où l’intérêt d’avoir un broyeur), des feuilles mortes, du compost, des tontes de gazon (à condition qu’elles soient séchées), des écorces de pin (si la terre n’est pas acide. A réserver aux plantes de terre de bruyère), paillette de lin (pas très esthétique), fèves de cacao (cher), de la cosse de sarrazin (se la procurer dans un moulin à prix intéressant, esthétique car a l’aspect de la terre). Ma préférence va au broyat, au compost et à la cosse de sarrazin.
Quelle eau utiliser ?

Il est évident que la meilleure est l’eau de pluie, d’où l’utilité de la récupérer. Il existe différents types de citernes que l’on peut placer sous la gouttière ou que l’on peut enterrer.
A défaut, on utilisera l’eau des nappes phréatiques, d’une rivière, d’un étang, d’un ruisseau ou d’un puits ;
Enfin il y a l’eau du robinet (attention à la note !)
Dans tous les cas, il est bon de faire analyser l’eau utilisée.
Matériel d’arrosage

Il y a bien sûr le traditionnel arrosoir, le tuyau d’arrosage avec ses différents accessoires mais on peut utiliser des tuyaux micro-poreux, des systèmes de goutte à goutte... Sans compter la possibilité d’utiliser un arrosage programmé.



On trouve maintenant des tuyaux d’arrosages extensibles (dès qu’ils se remplissent d’eau, ils s’allongent d’environ 3 fois leur longueur. Exemples : 2,50 m/7,50 m... 5 m/15 m etc). Je n’utilise plus que ces tuyaux. Avantage : place de rangement très réduite. Inconvénient : me semble plus fragile que les tuyaux classiques.
Il est difficile de donner des conseils pour savoir quel est le meilleur système car cela dépend de la surface du jardin, de ses plantations (arbustes ? vivaces ?), de la densité des plantations, de la présence d’une terrasse etc. Il faut donc choisir le système le mieux adapté à son jardin.


En règle générale, il vaut mieux arroser au pied des plantes pour éviter de mouiller le feuillage (risques de brûlures et de maladies).
C’est pourquoi l’arrosoir reste toujours d’actualité. Quant à l’arroseur oscillant, s’il est idéal pour la pelouse, il l’est beaucoup moins pour les plates-bandes.
3 astuces :
- planter en terre au pied d’une plante une bouteille plastique dont on a coupé le fond et que l’on a rempli d’eau (très utilisé au potager - pour tomates par exemple -). Esthétisme très moyen au jardin d’ornement !
- Pour éviter la corvée d’arrosage à l’arrosoir, j’utilise le tuyau avec en bout une pomme d’arrosage. Je pose le bout du tuyau au pied de la plante à arroser et je laisse couler un mince filet d’eau. Je change de temps en temps de plante mais je peux pendant l’arrosage faire autre chose.
- Pensez à créer un réseau d’eau et mettez à différents endroits du jardin un robinet ou un regard. Cela vous évitera de sortir des mètres et des mètres de tuyau à chaque arrosage.

Un regard "Gardena" très discret placé dans une plate-bande en bordure de pelouse.


A quel moment faut-il arroser ?

Dans l’idéal, l’arrosage doit se faire tôt le matin (surtout au printemps) ou le soir (en été). On évitera les arrosages dans la journée en plein été par temps ensoleillé (évaporation). Mais il est vrai que le jardinier arrose quand son emploi du temps le lui permet !
C’est surtout valable pour l’arrosage par aspersion (arroseur oscillant)
Quelques cas particuliers
- Pots et bacs : Les plantes demandent une surveillance particulière car le substrat sèche beaucoup plus vite surtout si l’exposition est le plein soleil. Sur une terrasse en pleine chaleur, l’arrosage pour certaines plantes peut être presque quotidien. Arrosez doucement pour bien imprégner le substrat.
- Pelouse : Ne faites pas l’erreur de tondre trop court. Au contraire, remontez la hauteur de la lame.
Il y a deux solutions :
- ou bien la pelouse jaunit et vous savez que dans votre région il n’y a aucun espoir que dans les semaines à venir il pleut : n’insistez pas et attendez le retour des pluies, il reverdira.
- ou bien, il jaunit un peu (par plaques ?) et vous savez que ce n’est pas irrémédiable, arrosez plutôt le soir avec un arroseur oscillant. Il vaut mieux arroser moins souvent mais en grande quantité.
- les semis : ils sont très sensibles au manque d’eau. S’ils ont été faits en caissettes, celles-ci doivent être placées à mi-ombre.

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