Arrosoirs & sécateurs

Chronique d’un jardin de Bretagne-Sud en septembre 2012

Dimanche 2

Week-end chargé donc peu de jardinage : nettoyage (suite) de la plate-bande près du potager et de l’allée pavée située entre les deux. Il y a entre les pierres une quantité impressionnante de mauvaises herbes et de semis spontanés, notamment de plantain pourpre. Un beau plant de plantain pourpre a été mis dans le jardin noir. Une jardinière avisée qui est venue faire un tour de jardin m’a mis en garde contre le plantain pourpre. Je sais combien il peut se ressemer, aussi, voyant tous ces petits semis je me demande si le laisser est une bonne idée !

lundi 3

C’est fou quand on a des « coups de sang » lorsqu’on est cerné par la bêtise (j’allais employer un autre mot !), comme le jardinage peut vider la tête et faire du bien ! Je compte sur mon ascendant pitbull pour m’aider à réagir. Bref, je me suis défoulé dans la même plate-bande qu’hier et sur la même allée.

Mardi 4

Le décor de la cabane a encore évolué. On fait dans la dorure comme chez les riches (la suspension avec les bougies a été repeinte à la bombe). C’est la galerie des glaces du pauvre !



Gros nettoyage. Il ne reste pratiquement que le potager.
Deux graminées ont été tuteurées car elles ont une fâcheuse tendance à se répandre sur toutes les plantes des environs. Il s’agit d’un Miscanthus qui, habituellement, a plus de tenue et un superbe Eragrostis elliottii qui tous les ans s’étale de plus en plus au point qu’il va falloir le diviser et le déplacer car il se répand maintenant… sur la pelouse !
La clématite ‘Etoile violette’ (qui a des origines du côté des viticella) a fini de fleurir depuis un bon moment : elle est rasée à 20 cm. Oui, ça décoiffe mais pourquoi faire les choses à moitié et l’Heptacodium est tellement plus heureux ce soir ! Je sens même que pour me montrer sa joie de vivre soudaine, il va nous gratifier d’une superbe floraison. C’est l’arbre de notre deuxième petite-fille et, comme elle, il a besoin de s’exprimer dans l’exubérance et l’énergie débordante.

Mercredi 5

Il ne reste qu’une petite heure de travail dans le potager. Une heure ? Bon, on dira plutôt deux ! Juste un mois pour remettre le jardin en état !!! Sans compter que l’avant de la maison qui a été nettoyé début août dès notre retour aurait sans doute besoin d’une nouvelle visite ! Dans une prochaine vie je ferai n’importe quoi : du tricot, du footing, de la danse bretonne… J’irai me vautrer presque nu sur la plage pendant des heures… bref, je m’ennuierai énormément, je ferai des dépressions à répétition, mais JE NE JARDINERAI PAS ! Hors de ma vue binettes, sécateurs, fourches et arrosoirs. Plus d’escargots, de mauvaises herbes, de légumes ratés, d’épines de rosiers, d’oïdium, de tontes de gazon, de broyage…
Ouf ! Mais qu’est ce que je m’emm… et que la retraite sera ch… !

Jeudi 6

Grâce à une de mes charmantes lectrices (à moins que ce ne soit le conjoint non moins charmant de la charmante lectrice !), j’ai enfin une adresse pour avoir des ballots de paille. Et ce matin je suis allé en chercher 3 mais il y en a 10 mis de côté donc je suis tranquille pour un bon moment. De la paille d’avoine plus douce, parait-il, que la paille de blé ! Du luxe pour des nunuches de luxe…
Il tomberait quelques bonnes averses, cela ne me déplairait pas car le jardin commence à ressentir le manque d’eau. A certains endroits la pelouse vire au vert-jaune ou même au jaune-vert, bref au vert plus très vert. Certains arbustes récemment plantés commencent à donner des signes de fatigue. Il y a intérêt à surveiller. Le Viburnum ‘Jackie’ planté il y a quelques mois avait triste mine cet après-midi. Il était grand temps d’intervenir !

Aujourd’hui est un grand jour : le nettoyage du jardin commencé début août est enfin terminé !
Ca s’arrose…

Vendredi 7

Il y a quelques années, j’avais réalisé une structure en osier vivant. C’est dans un coin du potager d’où je peux surveiller le mûrissement des fraises et des framboises, le grossissement des salades et la levée du persil en tout sérénité (je blague !). C’est un endroit où le sol est peu profond et la terre vite sèche si bien que certaines branches d’osier vivant n’ont pas du tout apprécié. La structure a besoin d’une remise en état. J’ai donc laissé pousser certaines branches latérales pour pouvoir en récupérer l’hiver prochain afin de faire des boutures. Mais certaines branches gênent le passage. Elles ont donc été taillées et des branches assez longues ont été recourbées pour commencer à reformer les croisillons.

Une allure un peu punk :: :


Oui, le nettoyage du jardin est bien terminé mais le trottoir devant le portail d’entrée demandait une bonne heure de travail pour que ce soit propre… un minimum.
Dans une grande jardinière installée sur la pelouse avaient été plantés des Gauras. Ils n’apprécient pas du tout car leurs racines pivotantes sont à l’étroit et par conséquent ils sèchent. Avant qu’ils ne poussent leur dernier soupir, ils sont déterrés, replantés en pot et direction « infirmerie ».
Aujourd’hui ‘Annabelle’ tourne de l’œil. Elle a ses vapeurs… tout pendouille lamentablement ! Je parle de l’Hydrangea qui a pris un coup de chaud !

Samedi 8

Et maintenant c’est au tour du rosier ‘Colette’ dont les fleurs ont fané en l’espace de 2 jours alors qu’il était magnifique. Un autre Viburnum pendouille lui aussi… C’est désespérant : il y a intérêt à être vigilant. La chaleur est insupportable et je suis comme les plantes… anéanti, mais moi je peux me mettre à l’abri du soleil !
Hier, j’ai récupéré sur le trottoir des petits semis de l’Euphorbe characias. Ils sont mis en pot et pourraient venir remplacer le plant actuel qui est sur le trottoir près du portail d’entrée et qui est moins beau depuis 2 ans. L’an dernier, 2 ou 3 semis spontanés avaient été plantés pour former un beau pied qui fait maintenant un mètre de haut dans une plate-bande où il devrait faire de l’effet l’an prochain.
Les petites barrières en châtaignier sont à refaire car elles tiennent par l’opération du Saint-Esprit. Et moi le St Esprit, c’est pas mon truc ! Au printemps, deux barrières avaient été refaites (abandon par faute de temps) mais il faut absolument que je continue. Ce matin je suis allé chercher des branches de châtaignier.
En quelques jours le jardin a changé d’aspect. Mais pas dans le bon sens… C’est sec à certains endroits !
Message personnel : Je signale au mari d’une des fidèles lectrices de cette chronique que je n’ai toujours pas retrouvé sa paire de lunettes perdue dans le jardin en juin dernier. J’ai pourtant nettoyé le jardin entièrement, millimètre par millimètre… mais je n’ai pas vidé le compost !!! Quand elle sera retrouvée, on pourra évaluer la qualité des montures et des verres, ça c’est sûr !!!

Dimanche 9

Je vous parlais il y a quelques jours du plantain pourpre et de son caractère très envahissant. Une peste à éviter ? Peut-être pas : j’ai oublié de vous dire que les épis floraux qui donneront une multitude de graines ont été supprimés. On verra… Les deux plants dans le jardin « noir » sont gardés.
A l’entrée du jardin « noir », il y a une potée vide qui contenait un Cosmos chocolat qui n’a pas du tout aimé notre absence de juillet. J’y ai fait deux boutures de Centaures cineraria au feuillage gris. Je doute qu’elles prennent, j’ai donc fait deux autres boutures en pots dans la serre.
Cette fois c’est un autre Hydrangea qui pique du nez ! On a beaucoup râlé après cet été pourri mais malheureusement pour le jardinier, ce ne sont pas quelques jours tristounets et quelques averses qui empêchent de faire souffrir les plantes. Maintenant il faudrait vraiment de l’eau mais pas du style « pisse trois gouttes » ! Un bon déluge et pendant un bon moment… Aujourd’hui, pas de soleil (c’est déjà ça !) mais un ciel gris et 3 gouttes au mètre-carré pendant deux minutes. Dégoûté…
Le nettoyage étant terminé (pour un trop petit moment !), il est temps de passer à autre chose. Aujourd’hui, début de l’inventaire des plantes en pots. Il y a celles qui seront bonnes à planter à l’automne (dans la plate-bande devant la serre), celles qui sont au stade de boutures et qui attendront au moins le printemps pour être plantées (dans la serre) et… celles que je donnerai un jour (on en reparlera plus tard). Ce sont ces dernières dont je me suis occupé cet après-midi. Elles sont en partie stockées dans le fond du jardin, à l’abri derrière le jardin « noir » (près de l’ouverture de la clôture faite il y a quelques jours). Je suis bien loin d’avoir terminé.

Lundi 10

Du rangement dans les pots de boutures… Je ne pensais pas y passer autant de temps !

Jeunes boutures dans la serre


Jeunes plants devant la serre à mettre bientôt en pleine terre.


Des petits plants à donner...

Mardi 11

Je me suis enfin décidé à remplacer les barrières de châtaignier. Elles avaient été faites en janvier 2009. En réalité, 3 ans est le grand maximum.
Première réalisation…

Dans un sens...


et dans l’autre...

Dans le jardin il y a un peu partout des bancs, des salons de jardins et même une cabane. Bref des endroits pour faire la pause ou méditer. Inutile de dire que je m’y assois pratiquement jamais ! D’ailleurs, sur un des salons de jardin c’est préférable car depuis le printemps, 3 des 4 chaises sont interdites : si on s’assoit on se retrouve par terre car des charnières sont cassées. J’ai commencé à bricoler mais cela s’annonce plus compliqué que prévu. Avant de m’énerver et devenir grossier, j’ai donc arrêté : on verra un peu plus tard !
L’hiver prochain sera long : il commencera à la fin de l’automne pour terminer au début du printemps (mais si !) et croyez-moi ce sera très long ! Alors, en prévision, je me suis dit qu’au coin du feu ou avec des invités en fin de repas, en plus de la liqueur de prunelles ou de fraises (faites maison il y a 2 ans), il pourrait être intéressant de déguster de la liqueur de mûres. Grâce à mes petites jambes (et ma hanche qui recommence à faire des siennes… pleurez bonnes gens !) avec mon petit panier sous mon bras, je suis donc parti pour la cueillette de mûres. Ri-di-cule ! Soit elles ont grillé sur place, soit elles sont toutes petites. Sans compter qu’à certains endroits il est évident que je n’étais pas le premier visiteur… Bref, j’ai péniblement trouvé mon compte. Ce soir elles baignent dans l’alcool… et cet hiver, si vous passez par là, venez donc prendre un petit verre !

Jeudi 13

C’est sûr qu’avec l’âge les hivers paraissent de plus en plus longs. C’est pourquoi je suis allé finir de remplir le bocal de mûres. On ne sait jamais, ça pourrait bien faire 2 ou 3 petits verres de plus ! (pour le début du printemps…)
Et une barrière de plus. Petit problème : je suis en manque de branches de châtaignier. A voir la semaine prochaine.

Sortie du bureau...

Vendredi 14

Assez peu de temps à consacrer au jardin en ce moment. Toutefois, grand nettoyage de « l’hôtel de luxe pour nunuches de luxe », je veux dire du poulailler. La paille a été changée, mais il va falloir réparer la porte de l’enclos ou plus exactement la refaire car c’est le St Esprit qui la fait tenir. Heureusement que les bestioles (renard, belette…) n’ont pas toutes inventé l’eau chaude car elles sauraient qu’en poussant un peu la porte, le festin est à portée de pattes… depuis un bon mois !

Ca sent l’automne !!!

Mardi 18

Après un long week-end bien chargé, retour au bercail.
Je déteste tondre et encore plus quand la tondeuse tombe en panne. Et comme en ce moment j’ai besoin de passer mes nerfs sur quelque chose, elle a été à deux doigts de s’en prendre une ! Très exactement, le débrayage s’est arrêté de fonctionner, je suis obligé de pousser comme un malade. Etant mécanicien autant que Churchill était sportif… direction l’atelier de réparation du magasin où la tondeuse a été achetée il y a au moins 12 ans. Bilan : c’était simplement une vis perdue, ½ heure à rattraper et financièrement 0 €. Conclusion : pour cette fois ça va, je m’en tire à bon compte !
Donc 16ème tonte du gazon
Bouturage de Gauras. Notre fille a des Gauras dans son jardin, ce qui permet de revenir avec des boutures (une bonne vingtaine). Ce n’est pas la première fois que je rapporte des boutures et je m’aperçois que je ne les réussis pas bien. Bizarre !
Au retour du week-end, on a fait quelques crochets pour acheter des plantes à feuillage « noir » pour une petite exposition dans le stand « Jardin d’Ornement » de la SHPA. Vous avez tout compris ; on a aussi pensé un peu à nous, surtout pour le jardin « noir ». Mais pas que…
Plantation d’un Muehlenbeckia lyrata (feuilles de lyre). Je connaissais mais je ne l’avais trouvé en pépinière. Il a été acheté pour mettre dans un endroit bien précis et bien entendu, il a été mis ailleurs ! Il bouchera un trou sous un pommier et s’il grimpe dedans ce sera encore mieux.
Plantation d’un Dianthus barbatus ‘Sooty’ près du premier dans le jardin « noir ». Un 3ème obtenu par bouture vient rejoindre les autres. C’est un Å“illet de poète à fleurs pourpre sombre que j’aime vraiment beaucoup.
On m’a donné samedi des plants d’Ajuga reptans ‘Black Scallop’ au feuillage presque noir. 5 ou 6 plants sont mis dans une passoire en zinc et la potée ira sous le stand. Les autres plants seront mis demain dans le jardin « noir ».
Je n’ai pas tellement chômé aujourd’hui et pourtant j’ai l’impression de n’avoir rien fait. Y’a des jours où l’optimisme n’est pas au rendez-vous. Ca ira mieux demain !

Mercredi 19

Quand je jardine, je ne « glandouille » pas, c’est pas le style de la maison, mais parfois le soir en écrivant cette chronique j’ai l’impression d’avoir joué ma « feignasse » ! Et aujourd’hui c’est le cas.
La Luzula sylvatica ‘Aurea’ est une graminée d’ombre au feuillage jaune lumineux. Autre qualité : elle est persistante. Elle m’avait été donnée il y a plusieurs années par une amie de la SHPA. Le plant a pris de l’importance et ne passe pas inaperçu au Nord derrière la maison. J’ai eu la bonne idée de prélever un petit éclat et le nouveau commence à être beau. Mal placé, il est transplanté au-dessus du muret bordant la descente du sous-sol toujours derrière la maison à mi-ombre.

La Luzula est en bas à droite de la photo. La touffe va s’étaler sur le dessus du muret.

Les derniers petits plants d’Ajuga reptans ‘Black Scallop’ sont mis dans deux caissettes en polystyrène. A l’automne ces plants bien enracinés iront dans le jardin « noir ». Pas de précipitation.
Une bonne partie de la journée est consacrée aux potées qui se trouvent sur le mur de clôture. Un Pennisetum villosum est planté dans un récipient en zinc pour remplacer une graminée trop à l’étroit. C’est une graminée frileuse : par températures un peu trop basses, elle ira faire un tour dans la serre.

Pennisetum villosum


Un épillet du Pennisetum villosum

Dans une bassine en zinc un petit sedum de rocaille (S. reflexum ‘Lemon Ball’ d’après ma liste de plantes) se répand autour de 4 plants d’Ophiopogon ‘Nigrescens’. Les Ophiopogon rejoignent le jardin « noir » et au centre est plantée une graminée (Bouteloua gracilis) aux petits épillets horizontaux vraiment curieux. Elle aime la chaleur et les terrains secs. Elle devrait se plaire ici.

Jeudi 20

Je me donne 10 ans au moins pour terminer ce jardin « noir » ! Oui je sais, je fais preuve de beaucoup d’optimisme ! Ces temps-ci je fais, je défais, je plante, je déplante et je replante…
Aujourd’hui, plantation d’un Trifolium repens ‘Purpurescens’ (un trèfle pourpre recherché depuis le printemps et trouvé lundi dernier), d’une Leptinella squalida ‘Platt’s Black’ et d’un Ophiopogon planiscapus ‘Black Dragon’ (voisin mais, semble-t-il, plus petit que le ‘Nigrescens’, il est planté provisoirement dans un petit pot en zinc).

Une structure en grillage à poules est remise dans le jardin près de quelques touffes de colchiques dans un coin où il faudra planter un petit arbuste à l’automne.
A propos de colchiques, j’ai bien cru ne jamais les revoir. Il en est de même des Sternbergia lutea qui ont plus de 15 jours de retard. De plus la floraison semble moins importante.

Ré-approvisionnement en branches de châtaignier. Il faudrait continuer de remplacer les barrières.

Vendredi 21


De la pluie toute la journée : que du bonheur ! Ecouter et regarder la pluie tomber est un petit plaisir simple de la vie… et ça ne coûte rien !
Ce soir le jardin est humide et tout revigoré. Ca fait plaisir à voir…
En plus ça permet, faute de pouvoir jardiner, de faire des bricoles qui attendaient le bon-vouloir du jardinier.
Les barrières attendront donc et ce n’est pas pour demain (atelier bouturage).

Samedi 22

A poil ! A poil !
Juste deux petites feuilles pour garder un semblant de dignité...



Atelier de bouturage tout l’après-midi.

C’est du sérieux...
J-P, t’es trop petit ou la table est trop basse ?
Pas mal...
Après l’effort, un peu de réconfort !

Mardi 25


Week-end dans le Finistère : de l’eau et du vent. Retour dans le Morbihan : de l’eau et du vent. Youppi pour l’eau… Grrr pour le vent. Le jardin vert-jaune est redevenu vert… vert.
2 nouvelles barrières à l’entrée de ce qui pourrait ressembler à un potager… avec un peu d’imagination.

Bouturage du Pelargonium sidoides. Il est dans le jardin « noir » et son feuillage gris est superbe. Il nous a été donné en juin et je tiens à le conserver. Il restera en pleine terre mais j’ai fait 4 boutures au cas où... Tant pis si le pied-mère ne résiste pas cet hiver.

Mercredi 26

Un pot accroché au mur près de l’entrée du garage contenait un Trifolium pratense ‘Susan Smith’. Il donnait quelques signes de fatigue. J’ai eu la mauvaise idée de tremper le pot dans un seau d’eau. Il n’a pas aimé du tout : mort cruelle et brutale ! A la place, plantation de petits rameaux de Sedum confusum. Pas très original mais quand on a que cela sous la main…
Le génie du jardin s’est refait un look (mais non, il ne s’agit pas de moi !). La structure en osier fatigué a été remplacée par des cannes de Fargesia rufa (il est super ce bambou). Il suffisait de tresser les cannes autour d’un fer à béton. Et en plus il a maintenant un nÅ“ud papillon du plus bel effet. Pas peu fier le gars (je ne parle toujours pas de moi !). Il veille près de la cabane.

Discret... mais je veille !


Qu’est-ce qu’elle a ma gueule ?

On a tous dans un jardin quelque chose que l’on veut cacher pour différentes raisons. C’est notre cas (pas question de rentrer dans les détails mais disons que devant la maison, la haie laisse passer le regard !). 2 arbustes persistants avaient été plantés à l’automne or l’Itea ilicifolia n’a jamais voulu pousser (il est même mort dans l’infirmerie, c’est-à-dire la serre). Il est donc remplacé par un Corokia x virgata ‘Sunsplash’ (son feuillage crème devrait donner de la couleur entre un Cotoneaster et un Cocculus laurifolius).

Corokia x virgata ’Sunsplash’ entre Cotoneaster et Cocculus


Son feuillage est vraiment lumineux.

Retour au jardin « noir »  :
Pour réaliser un petit jardin « noir » sous le stand de la SHPA dans la partie « Jardin d’Ornement », il fallait acheter quelques plantes en pépinières. Parmi ces plantes, certaines viendront ici compléter le jardin. Pourquoi attendre ? Elles ont été plantées avec le pot et iront dans le stand puis reviendront en place définitive. On a donc une dizaine de jours pour voir si les places choisies sont les bonnes. Il s’agit de :
- Phormium tenax ‘Platt’s Black’. C’est le 2ème phormium noir. Le premier est ‘All Black’ qui ne veut pas pousser. C’est l’occasion de le déterrer et de le replanter dans un conteneur en plastique, dans une terre plus consistante que celle du jardin. Le pot est enterré sur place. On verra comment il va réagir.

Phormium tenax ’Platt’s Black’



- Saxifraga ‘Black Ruby’ : une découverte. Feuillage noir brillant superbe.
- Sedum ‘Linda et Rodney’
- Sedum ‘Black Beauty’
- Dahlia ‘Candy Eyes’ : magnifique feuillage noir.
- Dahlia ’Twynings After Eight’  : magnifique feuillage noir et superbe fleur blanche.
Le Dahlia n’est pas une plante très prisée ici mais on a eu deux coups de foudre !

Dahlia ’Twynings After Eight’

Jeudi 27

Si l’on veut avoir un beau gazon il est impératif de scarifier au moins une fois par an. Or il y a exactement un an que j’ai scarifié pour la dernière fois. Il est grand temps de le faire. Entre parenthèses, c’est mieux à l’automne qu’au printemps. Pourquoi ? Parce que la pelouse scarifiée ne supporte pas la sécheresse. Il faut donc le faire avant une période pluvieuse et même en Bretagne, il arrive qu’au printemps on manque d’eau.
Aujourd’hui, la moitié de la surface a été scarifiée et notamment le tout petit espace vert de la résidence qui borde le terrain. Oui, on a bien un paysagiste pour entretenir les espaces verts. Ne le répétez pas, mais il est aussi paysagiste que moi danseur étoile. Disons qu’il pousse la tondeuse ! Quant au taille-haie, quand il vient de passer, il n’y a plus qu’à constater les dégâts ! Bref…
Un petit rappel : pour scarifier il faut
- tondre
- scarifier
- balayer pour enlever le plus gros des déchets (et il y en a !!!)
- tondre
- arroser

Dans un endroit, du gazon est ressemé. C’est un endroit où la pelouse n’est jamais belle.
Un Miscanthus est situé sur le côté Ouest de la maison. Et l’Ouest ici est synonyme de vent (voire de tempête car la mer est, à vol d’oiseau, à 1 km). Le Miscanthus se plaît très bien mais il a tendance à se coucher bien qu’il soit emprisonné dans une cage de châtaignier. Sont ajoutées des branches des cannes de bambou qui passent horizontalement au travers de la graminée de façon qu’elle se tienne un peu mieux.

Vendredi 28

Fin de la scarification. Une bonne corvée de faite !

Avant...


Le scarificateur vient de passer !


Balayage pour enlever le plus gros des déchets


Après la tonte finale...



La clématite ‘Arabella’ est très jolie mais je lui reproche de ne pas s’accrocher toute seule car elle n’a pas de vrilles. Si bien qu’elle se répand sur le sol, pour le grand plaisir des escargots qui ont le vertige. C’est encore avec des cannes fines du Fargesia rufa que je lui fais un trépied.

Samedi 29

Encore deux petites barrières. Je pensais terminer aujourd’hui mais c’est la panne de piquets de châtaignier. Ce sera pour lundi ou mardi.

Maintenant j’ai envie de commencer à faire des transplantations et revoir les modifications à apporter au jardin. Il faut tout d’abord déplacer les plus gros sujets c’est-à-dire des plantes qui prennent trop d’envergure. Dans l’immédiat :
- Une Stipa gigantea. C’est un semis apparu dans le carré de graminées. Cette Stipa est vraiment majestueuse et est certainement ma graminée préférée. Elle est donc plantée au centre d’une petite plate-bande près d’un Heptacodium, de quelques rosiers et de vivaces.
- un Teucrium fruticans
- une Hebe microphylla
- un Eragrostis curvula qui prend trop de largeur et se répand… sur la pelouse.
Pas évident de trouver la bonne place. C’est même la raison pour laquelle elles sont déplacées aujourd’hui ! Entre parenthèses, il m’arrive parfois de me demander dans quel état j’étais pour planter certaines plantes là où elles ont été mises. Je dois parfois avoir des absences, des troubles, des moments d’égarement. Et pourtant, je ne bois pas !
Pour ces trois dernières plantes, on a cogité, on a fait le tour du jardin plusieurs fois et on a bien quelques idées… qui risquent de changer encore demain ! De plus, quand on déplace des plantes, c’est pour les mettre à des endroits où, bien souvent il y en a déjà… qu’il faut aussi déplacer ! Quelle vie !
Une (je sais, c’est un) hellébore foetidus est apparue en bordure de plate-bande. C’est un semis et la plante fait bien 50 cm de haut. Elle pousse dans un des endroits les plus secs du jardin et en plein soleil alors qu’elle aime l’ombre et le terrain frais. A n’y rien comprendre, d’autant plus que j’ai toujours eu du mal à réussir cette espèce d’hellébore. Elle est transplantée et va à l’ombre derrière la maison où normalement l’environnement devrait mieux lui convenir mais je le sens : elle va me faire la tronche et crever… Oui, quelle vie !

Dimanche 30

Transplantation d’une Hebe microphylla. C’est le genre d’arbuste bouche-trou génial qui n’a que des qualités : feuillage persistant, rustique, deux floraisons blanches dans l’année, se taille facilement et accepte d’être rasé au niveau du sol, bouturage facile, se ressème… Mais pourquoi ne le voit-on pas plus souvent dans les jardins ?
Transplantation d’un Teucrium fruticans déjà transplanté au printemps ! Ici les plantes doivent apprendre à voyager !
Je me suis enfin décidé à enlever l’Eragrostis curvula qui prend trop de largeur. C’est beaucoup mieux ainsi. La motte avait bien 50 cm de diamètre et il a fallu la scie pour la diviser. Un plant pas très gros mais assez beau est récupéré pour pouvoir être replanté ailleurs. C’est une graminée (superbe) qui se ressème et il doit bien y avoir une dizaine de plants mis en pots qui attendent d’heureux propriétaires.
Deux touffes d’Iris (des grands bleus et des petits blancs) fleurissent moins. Les plus beaux tubercules sont récupérés et replantés dans d’autres endroits.
Dans un gros pot noir, une graminée est passée de vie à trépas. Par contre dans le pot, des escargots et des cloportes s’en donnaient à cÅ“ur-joie ! Récupération d’une superbe graminée (certainement un Carex) dans le potager et mise en place dans le pot. Non, je ne confonds pas salade et graminée et aux petits rigolos qui pensent « il plante des graminées dans le potager pour éviter d’y mettre des légumes qu’il va de toute façon rater ! » je leur répondrai que le Carex est arrivé ici par l’opération du St Esprit (oui, le St Esprit joue un grand rôle ici. Il prend souvent la forme d’une mésange ou d’un verdier !). Et je signale que c’est encore lui qui a planté une fougère scolopendre superbe en bordure du carré de framboisiers. Cela fait plusieurs années que je dois l’enlever… C’est pour bientôt.



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