Arrosoirs & sécateurs

Chronique d’un jardin de Bretagne-Sud en février 2016

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Lundi 1er

Après un week-end bien arrosé (je parle de pluie !), la journée d’aujourd’hui a été acceptable malgré une certaine humidité ambiante. Question d’habitude…
J’ai donc travaillé dans la grande plate-bande (à dominante grise) qui borde le potager. Ce n’est pas terminé car elle demande pas mal de travail. Le Melianthus major qui avait été redressé a tendance tout de même à se coucher sur les rosiers et petits arbustes tout proches. Il faut dire qu’il doit mesurer près de 2 m. C’est la première année que le feuillage ne gèle pas et qu’il n’y a donc pas besoin de le rabattre.
Il en est de même pour les Arums et les Papyrus. Habituellement à cette époque tous les ans, les Arums sont réduits à l’état de bouillie. Cette année, le feuillage est d’un beau vert foncé. Ce sont des plantes qui viennent du jardin normand de mon grand-père. Gamin, je croyais que les Arums étaient des plantes gigantesques (depuis, j’ai grandi !). Il faut dire que mon grand-père passait son temps à les arroser : le terrain de son jardin ressemblait plus à la dune toute proche qu’à une terre de jardin ! Avant de commencer à jardiner, je savais déjà que cette plante aimait l’eau ! J’ai le souvenir d’une immense plate-bande de plusieurs m² située près de la cabane au fond du jardin entourée de lavande ( !). J’ai tenu à avoir dans mon jardin un tout petit bout de sa plate-bande…
Triste découverte : le plant de Mathiasella bupleuroides acheté il y a 3 ans à Saint-Jean de Beauregard est mort. Il n’a jamais fleuri. 2 minutes après cette douloureuse constatation, je me suis aperçu que le 2ème plant qui m’a été donné et planté l’an dernier dans une autre plate-bande se porte à merveille et a ses premières fleurs. Ouf.

Mardi 2

Les poules dans l’enclos pataugent dans la m… depuis un bon moment. Il faut dire que je n’ai pas changé la paille depuis… et même plus que ça.
Il restait 3 ballots de paille au fond du jardin dans un coin discret. Ils sont là depuis peut-être un an. Je les avais emballés dans de grands sacs poubelles. Problème : dans la nature il y a parfois des chats qui font des trous dans les sacs avec leurs griffes. Et parfois il pleut, si bien que l’eau pénètre dans les sacs et la paille pourrit ! J’ai encore des choses à apprendre ! Bilan : 3 sacs de paille décomposée. Elle va directement en paillage sur la terre.
Je suis donc allé chercher un ballot de paille chez la même personne qui m’a permis d’aller couper des branches de châtaignier. Ce soir, les poules couchent dans un appartement remis à neuf. Quant à la paille retirée, c’est plutôt du compost : elle va directement sur la terre dans la plate-bande nettoyée hier, pour le grand bonheur des plantes. C’est de l’or pour la terre car les poules ont vraiment tout donné ! A se demander si elles n’auraient pas fait quelques gastros à tour de rôle. Il est vrai aussi que la vie d’une poule c’est manger, pondre et redonner à la paille ce qu’elle a pu ingurgiter (d’autres que moi emploieraient un autre langage !).
L’après-midi se termine par le nettoyage d’un petit coin du potager. Les framboisiers sont tous rasés au niveau du sol. On verra bien s’ils repoussent mais depuis 2 ou 3 ans ils sont moins vigoureux. Décidément les légumes et les fruits, c’est pas mon truc !

Mercredi 3

Enfin terminé. Le jardin a été remis en état et le printemps peut arriver : je suis dans les starting-blocks… Entre parenthèses, lorsque le printemps approche, tout pousse et surtout les mauvaises herbes. Si le jardin n’est pas prêt, c’est mal parti pour la suite et vous risquez de pester toute la belle saison.
Quelques floraisons du moment :


Jeudi 4

On passe à autres choses ! Je ne vais pas faire l’inventaire de tout ce qu’il y à faire : je risque d’être découragé. On m’avait dit qu’un retraité courait toujours après le temps… on avait raison (sauf que courir n’est plus de mon âge !).
J’ai donc commencé les barrières de châtaignier. Il y en a pour plusieurs jours ! Je vous montrerai des photos quand j’aurai bien avancé.
Plantation de petits oignons blancs. J’adore… et puis c’est un des légumes que je ne rate pas !!! (on ne se moque pas).
Changement du pied de la girouette. Son système de fixation à la terre n’était pas bon. il ne permettait pas de descendre assez profondément, et comme la terre ici est très légère, avec le vent le pied avait tendance à pencher. J’ai ramené de la boutique en Alsace un nouveau pied plus adapté. On verra.

Vendredi 5

Des nouvelles barrières… Mine de rien cela prend du temps mais il faut aller jusqu’au bout. Mais ai-je assez de branches ? Je le saurai sous peu.

Samedi 6

Ce matin, conférence sur les feuillages d’automne pour une association de la région. Il y a un moment que je n’en avais pas faite et j’ai retrouvé le même plaisir (je dois en faire deux autres très bientôt… j’aime).
Cet après-midi, achat de 5 hellébores dans la Bretagne profonde. Le choix n’était pas exceptionnel mais en fouillant on arrive toujours à trouver son bonheur !
Et au retour, feu de cheminée vu le temps pourri !

Dimanche 7

Bienvenue au club des « Tamalous » !
Un véritable coup de mou… 2 de tension… Quant aux douleurs, si je fais l’inventaire, l’article risque d’être trop long ! Il y a 44 ans j’étais un peu plus fringant : je dégustais des cuisses de grenouilles lors d’un certain mariage : le mien !
Vous connaissez mon courage à toute épreuve. Malgré le temps pourri (tempête et pluie), j’ai squatté le sous-sol (faut pas tenter le diable !) pour fabriquer 5 nouvelles petites barrières.
Vivement ce soir qu’on se couche ! C’est ce que je me dis depuis ce matin !

Lundi 8

Insupportable ! Une tempête heureusement avec peu de pluie, mais quel vent !
Je continue l’installation des barrières mais il a fallu retourner chercher des branches ce qui m’a fait perdre du temps. Ca se termine malgré tout.

Mardi 9

Aujourd’hui, c’est l’apothéose ! Vers 14 h, une bourrasque impressionnante a fait tomber l’aubépine. Il faut dire que depuis des années c’est ce que je craignais car le tronc était incliné à 50° et à chaque coup de vent j’avais des inquiétudes. Lorsque cela s’est produit j’étais dans le sous-sol en train de broyer et j’ai donc pu voir la chute en direct. Comme pour le Prunus padus, l’arbre est tombé au bon endroit sans faire de dégâts sur la pelouse dans la descente du sous-sol devant le grand portail. Je ne pleurerai pas sur cet arbre, mais maintenant je vais pouvoir m’amuser (?) à broyer ses branches et tronçonner son tronc. De l’occupation, non prévue, en perspective !

Avant cette chute fatale, j’avais eu le temps de terminer les dernières barrières, et je prévoyais passer à autre chose. Mon programme immédiat est tout trouvé !

Jeudi 11

C’est simple : toute la journée, j’ai coupé, tronçonné et broyé l’aubépine. Ce soir j’ai pratiquement broyé la tête, il ne reste plus que le tronc. En tout cas, on peut rentrer dans le jardin par la grande entrée sans faire de gymnastique, un sport que je n’affectionne pas spécialement.
Je n’ai toujours pas planté les hellébores. Sauf imprévus, ce devrait être pour demain. En ce moment c’est un peu la course de vitesse et ça aussi ce n’est plus un sport de mon âge !
Bref, comme disait Churchill concernant le secret de sa longévité « No sport ! ».

Vendredi 12

Les 5 hellébores (dont une H. niger : la vraie « Rose de Noël ») sont enfin plantés.



Demain le groupe A&S sera en balade dans le centre-Bretagne. A souhaiter que le temps ne soit pas trop mauvais ! Je vais en profiter pour donner lors d’une tombola des plantes du jardin. Ce sont des plantes qui se trouvaient là où je dois faire la terrasse. Il y aura des Cyclamens, des géraniums vivaces et surtout une plante rare : Arisarum proboscideum. En tout 13 lots. On a donc passé un bon moment à préparer les paquets.
Décidément je dois avoir pris goût au broyage ! Je n’ai pas pu m’empêcher de terminer le broyage de l’aubépine. Il ne reste plus que le tronc à tronçonner : il passera un jour ou l’autre dans la cheminée. L’entrée du jardin a presque retrouvé son aspect habituel.
Deux autres barrières :

Samedi 13

La Bretagne, c’est la Bretagne... Et quand le vent se déchaîne il vaut mieux ne pas trop traîner dehors. C’est ce qui s’est passé ce matin dans le premier jardin : le jardin des Montagnes Noires à Spézet dans le centre-Bretagne. On a pu visiter un peu, très peu ce jardin et très vite sous la pluie et dans le vent. Bien entendu, on n’a pas traîné : une chute d’arbre sur l’une des 42 personnes aurait gâché la journée aux 41 rescapés !


Dans la serre, André Cozic nous a parlé Bonsaï et conifères (la plante vedette du jardin).

Et puis, comme prévu , le temps s’est calmé. On a même eu droit à du soleil dans le jardin d’hellébores. Je ne sais plus combien de fois je suis venu avec un groupe chez Marie-Thérèse mais c’est toujours avec le même plaisir.

J’ai beaucoup de pouvoir ( je blague ! ), mais malheureusement pas assez pour influencer la météo. Cela dit, le moral de la troupe est resté au beau fixe toute la journée.
La hantise de l’organisateur d’une journée à l’extérieur : le mauvais temps !!! En plus de 15 ans, j’ai eu beaucoup de chance. Il fallait bien que cela arrive un jour. Cela dit, l’après-midi a sauvé la journée. Et l’important est que l’ambiance reste la même.
Je pense revenir un jour, mais au printemps, dans le jardin des Montagnes noires car il semble très intéressant. En 2017 ?

Dimanche 14

Plantation de 3 hellébores jaunes. Elles sont très à la mode... alors soyons à la mode !

Jeudi 18

Plusieurs jours d’absence, mais rassurez-vous je suis bien toujours fidèle au poste. La reprise s’est faite en douceur car avec l’âge la mécanique est un peu rouillée du côté du bas du dos et de la hanche gauche. N’étant pas un perdreau de l’année, je dois me ménager !
J’ai rapporté des petits rameaux d’une clématite que j’aime beaucoup mais qui, ici, brille depuis 2 ans par son absence. C’est ‘Blue Angel’. Tenter quelques boutures ne coûte pas cher.
Vous savez que je déteste les pensées à grandes fleurs mais j’adore les petites Viola cornuta. C’est la période où je fouine dans les jardineries pour trouver des Violas avec des coloris sympathiques (ma préférence va vers le bleu unicolore). J’en plante une petite dizaine. Mystère : il y a une période, elles se ressemaient partout au point d’être envahissantes mais depuis un bon nombre d’années, elles ne se multiplient pas. Bizarre…


Avec quelques branches de châtaignier le tronc du Koelreuteria est habillé. Elles serviront de tuteur à une clématite plantée au pied. De plus, on voit un peu moins que le tronc a une certaine tendance à pencher. Ici, on sait facilement d’où vient le vent de la mer !

Vendredi 19

Il va bien falloir commencer à poser le claustra (tiens, je viens de découvrir que c’est un nom masculin… je me coucherai moins bête ce soir !). Mais avant il faut lasurer. Et comme il n’y a pas une journée sans pluie, je dois le faire à l’intérieur dans le garage. Mais il faut, au préalable, procéder à un minimum de rangement ! C’est fait et les poteaux ont eu droit à la première couche de lasure. Donc, c’est parti.

Lundi 22

La flotte y’en a marre ! C’était le cri du cÅ“ur d’un jardinier au bord de la crise de nerfs. Du crachin une bonne partie de la journée et tous les jours je pompe de l’eau au pied de la maison…
Impossible de lasurer les claustras dehors. Je suis obligé de le faire dans le sous-sol et un claustra de 1,80 m x 1,80 m ça prend de la place. Bref, ce soir, les 4 poteaux sont lasurés et un claustra l’est à moitié.
Avec ce temps pourri, il faut jardiner à l’abri de la pluie (quand ce n’est pas du vent !). J’ai donc taillé la glycine qui grimpe contre la maison au Nord. Un sacré boulot que je n’aime pas beaucoup car je dois faire de l’escalade sur le toit du bureau. Bien qu’étant un jeune arthrosé complètement rouillé de la hanche, j’y arrive encore mais la taille de cette glycine a toujours été sportive ! Bref c’est fait une fois de plus.

Mardi 23

Je me décide enfin à commencer (sans grande énergie) le nettoyage du trottoir. J’ai honte, il est temps d’agir… mais agir en ce moment n’est pas trop mon truc.

Mercredi 24

Bulletin météo de ce matin « la pluie revient par l’Ouest » : Ah bon ! On n’avait pas remarqué qu’elle nous avait quittés ! Je continue à pomper l’eau au pied de la maison. Mais plus je pompe et il en y a. Comme dirait Mac Mahon « Que d’eau, que d’eau ! »
Aujourd’hui, gros coup de mou… J’ai l’impression qu’il y a quelque chose qui me cherche. J’ai toutefois réussi à terminer de lasurer le 1er claustra mais j’y ai perdu une grande partie de mon énergie. Vivement ce soir qu’on se couche !

Jeudi 25

Du soleil toute la journée et le coup de mou est derrière moi…
Une bonne partie de la journée a été consacrée à la pose du premier panneau du clautra. Les poteaux sont en place et il ne reste plus qu’à poser le panneau. J’ai passé un temps fou mais pour les deux autres panneaux cela devrait aller plus vite. En tout cas j’espère.

Je ne me souviens plus si je vous ai expliqué pourquoi je pose des claustras en bordure de propriété. Elle jouxte un tout petit espace vert. Sur cet espace vert j’ai planté il y a plus de 30 ans des arbustes qui ont bien grandi à tel point qu’ils protégeaient les plantes du jardin à l’avant de la maison du vent de la mer… et des regards. Je passe sur les détails (sinon je vais m’énerver !) mais à l’automne dernier, la commune qui a pris possession de l’espace vert, n’a pas trouvé mieux que de supprimer ces arbustes pour continuer la pelouse (qu’entre parenthèses je tonds depuis 30 ans pour éviter que ce ne soit trop négligé). Bref… plus de protection car à cet endroit il n’y a pas d’arbustes (sauf un Acer ‘Seiryu’ qui déteste le vent !). J’ai donc pensé mettre un claustra à croisillons sur lequel pousseront des grimpantes. Pas trop de prise au vent.

La fin de la journée s’est passée sur le trottoir : suite du nettoyage.

Vendredi 26

Le premier panneau est posé. Les deux derniers poteaux sont en place et le 2ème panneau commence à être lasuré.
Le nettoyage du trottoir avance doucement.

Samedi 27

Le 2ème panneau est terminé, il sera posé demain. Si vous saviez comme c’est passionnant de lasurer des croisillons ! On ne peut pas dire que je prenne mon pied !
Encore une dizaine de mètres de trottoir nettoyés. Si vous saviez comme c’est passionnant de faire le trottoir ! On ne peut pas dire que je prenne mon pied ! J’en profite pour rabattre les touffes d’Erigeron karvinskianus et de Valérianes. C’est impératif et le bon moment, en tout cas ici.
Avec le reste de branches de châtaignier, une dernière barrière a été fabriquée et j’ai remis un petit bonhomme sur le toit de la serre l’ancien était un peu fatigué et n’a pas résisté à la tempête).

Dimanche 28

Le 2ème panneau est posé et le 3ème est lasuré sur un côté. Je ne vous cache pas que je commence à en avoir ras le bol. J’ai hâte que ce soit terminé (normalement mardi) pour passer à autre chose. J’ai vraiment envie d’attaquer la terrasse !
Le Senecio vira-vira est une plante que j’adore. Depuis une dizaine d’années, dans une lessiveuse sur le trottoir, près du portillon d’entrée, il est énorme et fait de l’effet. Je me suis aperçu qu’il n’y en a plus dans le jardin, alors qu’il y a quelques années, beaucoup de rosiers avaient ce feuillage gris très lumineux à leur pied. J’ai donc fait des boutures !

Lundi 29

Superbe journée : du soleil et une petite chaleur printanière. Un plaisir d’être au jardin.
Je sombre dans la routine mais il faut aller jusqu’au bout : lasure (suite), trottoir (suite).
Et pour terminer : un peu de broyage. Je commence sérieusement à penser à l’achat d’un 2ème broyeur. Le Bosch que j’ai est parfait pour les grosses branches mais nul pour les « branchouillettes ». En fait il faudrait passer certains végétaux dans le Bosch et d’autres dans un broyeur plus basique mais qui réduit en plus petits morceaux. Avec celui que j’ai, certaines branches trop fines sont épluchées mais pas coupées. Bref, le BRF est trop grossier. Si vous voulez acheter un broyeur, ma petite expérience me pousse à penser qu’il n’y a pas de broyeur idéal. Vous vous souvenez sans doute qu’il y a 2 ans, j’avais acheté un 2ème broyeur d’occasion par l’intermédiaire d’un site internet bien connu. Je me suis bien fait arnaquer car ce broyeur appartient à une autre catégorie : les broyeurs qui… ne broient rien ! Il a fini sa vie au fond d’une benne à la déchetterie…
Bref, vous avez compris : je me suis pris la tête pendant une heure à broyer des branches mais le résultat est décevant.


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