Arrosoirs & sécateurs

Chronique d’un jardin de Bretagne-Sud en avril 2020

Retour en mars 2020


Mercredi 1er


Je suis maso… Je profite d’avoir la grande échelle du voisin pour tailler tout ce qui est trop haut et que je ne peux pas atteindre avec l’escabeau. Un autre Pittosporum tenuifolium a donc été taillé près du poulailler.
Je suis vraiment maso… Tailler les arbustes du jardin avec le taille-haie ne me suffit pas : j’ai taillé la haie d’Eleagnus et cognassier du Japon qui se trouve sur le petit espace-vert longeant le terrain et qui nous protège du vent sur un petit coin du jardin. Il faut savoir que cet espace-vert appartient à la Commune qui ne s’en occupe absolument pas. Je vous laisse deviner qui tond la pelouse depuis 40 ans et taille la haie depuis 2 ans… Il aura fallu tout l’après midi pour tailler cette fichue haie d’environ 5 m de long et pratiquement 2 m de large. Sans compter que Mme Alain m’a bien aidé en surveillant l’équilibre de l’échelle et en ramassant les coupes. Je vous ai dit hier que j’avais des petits bras et aujourd’hui j’ai encore bien regretté de ne pas voir des bras à rallonges car tailler le dessus d’une haie trop large nécessite quelques acrobaties. En plus, l’Eleagnus macrantha et le cognassier du Japon ont en commun d’avoir de redoutables épines. J’ai donc maudit le crétin qui a planté ces arbustes il y a 40 ans. C’est moi ? Vous croyez ? Ben oui, je crois bien que vous avez raison ! Mais j’étais jeune…
Broyage pour terminer la journée et demain il faudra encore broyer les tailles d’aujourd’hui !!!

Jeudi 2

Un Eleagnus ebbengei (probablement ‘Limelight)’) est vraiment imposant. A vue de nez, c’est un monument d’environ 4 m de large et 6 m de haut. Il protège des vents d’Ouest sur le côté de la maison mais il devient trop volumineux. Tous les ans j’essaie de le réduire, mais cette année, j’emploie les grands moyens. Aujourd’hui, une bonne partie de la journée a été passée à réduire son diamètre. Mais ce soir, j’ai abandonné pour diminuer sa hauteur. L’escalade en haut d’une échelle, au bout d’un moment ça fatigue. Je terminerai donc demain. Je pensais en avoir fini avec le taille haie. C’est raté.
Et bien entendu, le tas de branches à broyer devient de plus en plus imposant. Je prendrai mon temps : ce sera fait sur plusieurs jours car il faudra bien 3 heures pour y arriver à bout. Au fait, qu’y a-t-il dans ce tas ? Cognassier du Japon, Eleagnus macrantha et Eleagnus ebbengei, c’est à dire 3 arbustes aux épines redoutables. Les gants rosiers vont s’imposer !
Pour terminer la journée et me détendre, je suis allé donner un petit coup de nettoyage dans la plate-bande de graminées. Le désherbage est l’activité que je préfère au jardin. Mais peut-être l’aviez vous deviné ! J’ai presque envie de dire : « celui qui n’a jamais désherbé dans sa vie n’a aucune idée du bonheur ». Et sur cette belle parole, ce sera tout pour aujourd’hui.

Dommage que l’Allium triquetrum soit une peste (mais délicieuse à manger), car c’est une bien belle plante.

Vendredi 3

J’ai découvert que le magasin de bricolage, à deux minutes d’ici, n’était pas fermé comme je le pensais. J’ai donc acheté, entre autre, une Anthémis des Canaries (Argyranthemum frutescens) qui a été plantée dans un gros pot. J’aime ces marguerites et pourtant c’est la première fois que je me laisse tenter. Seul inconvénient : pas de tolérance au gel. Donc bouturage impératif en été.

Argyranthemum frutescens


J’ai aussi acheté deux pots de persil (simple évidemment). Plantation dans la lessiveuse sur la terrasse. Il faudrait acheter aussi un sachet de graines pour compléter.
Et j’ai continué dans l’après-midi à prendre de la hauteur. Avec le taille haie et la tronçonneuse, l’Eleagnus ebbengei a perdu 1 m de sa hauteur. Mais ce n’est pas terminé !!!
J’en profite pour enlever complètement le lierre qui recouvre le dessus du mur de clôture devant l’Eleagnus. Je le garde sur la paroi verticale. Là aussi je n’ai pas terminé.
Le tas de végétaux a broyer devient impressionnant. Il y a des gens qui s’ennuient pendant le confinement (je les plains), moi ça va. J’ai de quoi m’occuper.

Samedi 4

La taille de l’Eleagnus ebbengei est terminée. Le résultat est très moyen mais il a perdu plus d’un mètre de hauteur. Il est donc plus accessible (disons moins inaccessible). Dans les mois à venir, quand il aura refait du feuillage, une petite coupe de finition ne sera pas inutile. Mais il nous aura donné du boulot… Je commence à prendre en grippe le taille haie, à haïr la tronçonneuse et monter sur une échelle me donne des boutons. Rien à faire, je préfère avoir le nez au ras du sol.
En fin journée, je termine le nettoyage du dessus du mur : plus de lierre.

Dimanche 5

Remise en état du coin de l’Eleagnus. On a beau faire attention, il est difficile de ne pas abîmer quelques plantes. Le seul vrai dégât est une sauge qui commençait à pousser et la tige a été cassée. Bien entendu, j’ai récupéré les morceaux et fait plusieurs boutures. On verra bien mais de toute façon le pied-mère va continuer sa pousse.
L’après-midi est consacré au noisetier pourpre qui avait été taillé il y a quelques jours. J’avais coupé la clématite montana à moins d’un mètre et par conséquent en haut de l’arbuste, c’est à dire à environ 4 m, il restait des touffes fanées de la clématite. Esthétiquement pas terrible… Armé de l’échelle du voisin, du sécateur et de la cisaille, les touffes ont donc été supprimées mais il a fallu couper le haut de certaines branches. Le noistier est donc bien allégé. On verra comment il va réagir… Quant à la clématite, j’espère qu’elle va refaire des pousses. L’avenir le dira.

Les touffes de la clématite en haut du noisetier.
2 heures plus tard...
Et le tas de végétaux à broyer devient de plus en plus volumineux !
Et il y en a à l’intérieur du garage !!!

Lundi 6

Pas d’échelle, pas de taille-haie ni de tronçonneuse… mais une simple binette. Une journée ordinaire en somme. J’ai nettoyé une bonne partie de la plate-bande du fond. J’avance tranquille.
Broyage d’une bonne partie des végétaux stockés dans le garage.

La première clématite (hybride à grandes fleurs) est en fleurs. C’est ’Perle d’Azur.
La Mathiasella bupleuroides est en fleurs depuis un bon moment

Mardi 7

Un Prunus azorica planté il y a environ 25 ans en fond de terrain a pris trop de hauteur et gêne les arbustes voisins. Je profite d’avoir encore l’échelle pour le tailler.
Le cerisier a depuis un an une grosse branche morte. Je réussi à supprimer un morceau mais j’abandonne pour le reste car c’est trop risqué. C’est comme pour le coronavirus : pas de risques inutiles !

Fin du nettoyage de la plate-bande du fond et broyage d’une petite partie des tailles faites aujourd’hui.

Mercredi 8

Début du nettoyage d’une nouvelle plate-bande et bien entendu, je broie un peu. Un peu chaque jour et je vais y arriver. Impossible de faire autrement puisque la déchetterie est fermée et de toute façon, je n’y mets que les tailles de rosiers.
Je vous ai dit que la taille de l’Eleagnus ebbengei était moyennement réussie. On a donc essayé de rattraper le coup. On verra plus tard pour affiner le travail quand l’arbuste aura fait de nouvelles pousses.
Et l’échelle a retrouvé son propriétaire. Ouf !!!

Le premier Iris germanica est fleuri.
C’est la couleur que l’on préfère.
La merveille des merveilles... Une rareté... Le narcisse des Glénans
Il m’a été donné à l’automne dernier par une amie-jardinière d’Arrosoirs et sécateurs. Je l’ai bichonné dans la serre cet hiver. Il est actuellement en pot mais maintenant il va falloir le mettre en pleine terre. Mais où ? Le temps de la réflexion s’impose.

Jeudi 9

Quelle chaleur !
Comme un idiot, je broie le matin dans le garage et je sors en pleine chaleur dans le jardin l’après-midi. Erreur de stratégie !
Je nettoie maintenant dans le coin de la serre. Faut-il vraiment ajouter qu’en fin de journée une petite séance de broyage s’imposait ?

Vendredi 10

3ème tonte du gazon
Il fait vraiment chaud donc dans l’après-midi j’en profite pour continuer pendant une bonne heure et demie à broyer.
L’Acer ‘Katsura’ coincé près de la serre est superbe mais il y a des petites branches mortes. Je taille en plus quelques belles branches pour l’alléger.

L’acer ’Katsura’ se répand sur la serre.

Samedi 11

Les branches du camellia passent dans le broyeur (plus d’une brouette de broyat) mais le tas qui se trouve dans la descente du garage est pratiquement identique !
Désherbage autour de la serre.

Quoi faire du feuillage de l’Acer ?
Un bouquet sur la terrasse. Tiendra-t-il longtemps ? On verra.

Dimanche 12

Nettoyage de la « fontaine qui fuit » : je coupe les vieilles feuilles de la fougère qui pousse dessus et je taille un peu le lierre panaché qui s’étale dessus et tout autour. J’y passe un bon bout de temps, mais ce n’est rien quand je pense au temps qu’il me faudra pour la réparer. On verra bientôt quand le nettoyage complet du jardin sera terminé. J’arrive au bout.
Taille de la bruyère méditerranéenne (Erica erigena ‘Superba’) et du Prunus glandulosa ‘Alba-Plena’ qui sont en fin de floraison. La bruyère doit être impérativement taillée d’un tiers (on coupe les tiges défleuries) sinon elle vieillit mal (elle fait du vieux bois) et il faut la raser complètement.
Broyage évidemment (1 h1/2. A ce rythme-là il me faudra 4 ou 5 jours pour terminer). Il est évident que si je n’avais pas de broyeur, je n’aurais pas pu tailler car la déchetterie est fermée.
Début de la taille des buis. Dans le coin de la serre il y a 16 grosses boules. Les tailler demande du temps, d’autant plus qu’à cause du confinement, je ne peux pas avoir l’aide de mon adjoint expert en taille de buis ! Ce soir, 4 boules sont taillées.
Les ancolies commencent à fleurir


Lundi 13

Pas de broyage aujourd’hui. Une envie de varier les plaisirs !
J’ai donc d’abord décidé que le temps clément permettait de sortir de la serre certaines plantes en pots assez gélives. Ont donc retrouvé leur « quartier d’été » trois Plectranthus ciliatus (deux au feuillage vert et un panaché vert et jaune), deux Plectranthus argentatus (au feuillage gris) et une Crassula ovata. Ne sont laissés que les Aeoniums… pour l’instant.
Un pot de Fuchsia est remis en place dans une plate-bande.
C’est bien de faire des boutures, c’est bien de les réussir mais c’est encore mieux quand on pense à les mettre en place dans le jardin ! Plantations d’un Hellebore sternii ‘Silver Dollar’ (feuillage argenté) et d’un pot de Perovskia ‘Blue Spire’ dans la plate-bande à dominante grise (j’aime ses épis et son feuillage tirant sur le gris).
De plus, 2 pots de Thalictrum découverts dans la serre (venant de je ne sais où) sont également plantés. Couleurs ? Hauteur ? Aucune idée...
Pas mécontent de la journée...

Mardi 14

Si vous connaissez des Marjorie, méfiez-vous : ce ne sont pas des « faciles à vivre » ! J’en connais une qui m’en aura fait voir de toutes les couleurs. Je l’ai vue pour la première fois en 2009 lors d’une visite d’un jardin. J’étais tombé sous son charme et je la voulais pour moi. J’ai donc demandé des petits rameaux de cette Marjorie à la propriétaire du jardin. Oui, ‘Marjorie est une variété de clématire montana ! Qu’alliez-vous imaginer ? J’avais bien sûr dit à la propriétaire du jardin que les boutures de montana sont inratables… et je l’ai ratée. J’espérais qu’elle ne me demanderait pas des nouvelles de ses boutures… et elle m’en a demandé ! J’ai vécu un grand moment de solitude mais j’ai avoué… et elle m’a renvoyé de nouvelles boutures par la Poste ! Sympa non ? Cette fois ce fut une réussite mais entre temps quelqu’un m’a offert une autre ‘Marjorie’. Les deux ont été plantées mais la ‘Marjorie’ ici est un peu caractérielle. Elles n’ont jamais voulu pousser. Je les ai donc remises en pot et elles ont apprécié. A l’automne j’en ai remis une en pleine terre dans un coin bordé de bambous. Et que je te boude à nouveau alors que celle restée en pot est superbe. Tout ça pour vous dire que la 2ème ‘Marjorie’ a rejoint la première à 1 m de distance. J’espère bien que l’une des deux se décidera à coloniser les bambous.
A nouveau de la chaleur. J’en ai donc profité pour faire une séance de broyage.
Dans une plate-bande recouverte en partie de broyat, je vide deux sacs de cosse de sarrasin (les deux derniers malheureusement ! Il en reste 8 dans le garage, mais à cause du confinement, on risque de les avoir ici encore un bon bout de temps).
Après une bonne dizaine de tours du jardin (j’exagère peut-être un peu !), on a peut-être trouvé une place idéale pour le narcisse des Glénans. J’ai bien dit peut-être… on essaiera de prendre une décision demain. Cela ne fait que 8 jours que l’on est à la recherche d’une place idéale au soleil et dans un endroit dégagé. Sait-on à quel point un jardinier peut parfois se torturer l’esprit pour bien faire ?
J’avais plusieurs achats à faire (bouillie bordelaise, graines, plant de persil, terreau) chez Mr Bricolage tout près d’ici. C’est ouvert mais en ces temps difficiles je ne souhaite pas sortir du jardin. J’y suis donc allé. Je crois bien que je n’avais jamais vu autant de monde ! Apparemment le confinement donne des envies de bricoler et jardiner !!! Plantation du pot de persil. C’est le 3ème.

Mercredi 15

Miracle : le narcisse des Glénans est enfin planté ! Je crois n’avoir jamais mis autant de temps et autant hésité pour mettre en place une plante. Une dizaine de jours de réflexion. Pas mal non ? Il faut dire que ce bulbe le méritait bien.
Quelques boutures de plus : d’un Caryopteris x clandonensis et de l’Anthyllis barba-jovis . C’est la 3ème fois que j’essaie de bouturer l’Anthyllis : pas facile.
Plantation d’un Sedum qui était dans la serre (certainement un Sedum récupéré à l’automne dans un coin du jardin). Plantation de plusieurs plants de Libertia peregrinans (feuillage orangé). Ce sont des plants récupérés à l’automne car ils étaient étouffés là où ils avaient été mis (c’est une plante certainement très solide car elle aurait dû mourir envahie par les plantes des alentours.
A l’automne dernier on avait rapporté un Chrysanthème (je crois à fleurs blanches, style marguerite). Il était toujours en pot et comme il ne donnait pas signe de vie (que du bois sec). J’ai donc décidé de le jeter au compost mais au dernier moment, alors qu’il ne restait plus qu’une petite touffe de racines dans le terreau d’origine, j’ai découvert un petit truc vert de 5 mm environ qui partait du pied. Il semble donc qu’il ne soit pas mort du tout. Il a été remis dans un petit pot avec du bon terreau et bien arrosé. Direction la serre et surveillance à assurer car il y a de bonnes chances pour qu’il redémarre.
1 h 1/2 de broyage : 2 belles brouettes de broyat « balancé » entre les arbustes.

Une brouette de broyat
Depuis une semaine j’ai dû en remplir une dizaine !


Fin mars, je vous avais dit que certains coins du jardin était envahi par une plante. Mauvaise herbe ou pas ? Maintenant je connais la réponse car il y a des fleurs depuis quelques jours. C’est de l’Ornithogalum umbellatum. La floraison est sympa mais je me demande s’il ne faudrait pas faire du ménage : récupérer les plus beaux bulbes et les replanter. A voir.

Jeudi 16

C’est décidé, il ne gèlera plus : j’ai supprimé le radiateur de la serre. Il est parti pour un petit confinement de quelques mois c’est à dire jusqu’à début novembre. Petite parenthèse : confinement vient du verbe confiner qui signifie « tenir enfermé dans un endroit étroit ». C’est pour les lecteurs qui n’auraient jamais entendu ce mot ! Je cause parfois riche…
Les 16 buis sont taillés. Ouf… pas évident. Et sur la photo je vois quelques rectifications à apporter ! On verra demain. Il reste 3 ou 4 buis à tailler, mais d’autres coins du jardin.

Zut, je vois des défauts !
que l’on ne voit pas à l’oeil nu...


Et 1 h 1/2 de broyage… Je devrais terminer demain.
Il y a quelques jours on a découvert une clématite que l’on voit pour la première fois. Je me souviens l’avoir plantée il y a au moins 3 voir 4 ans mais impossible de trouver son nom car elle n’a pas été répertoriée dans l’ordinateur. Si vous avez du temps à perdre, vous pouvez chercher son nom, moi je capitule, mais ça m’énerve.

Elle est très belle et son coloris se marie très bien avec le feuillage du Physocarpus ’Diabolo’

Vendredi 17

D’après certains renseignements sur le forum, il semblerait que cette merveille de clématite soit ‘Joséphine’ et il semblerait bien que ce ne soit pas impossible.
Miracle : il a plu cette nuit et probablement une bonne quantité d’eau (j’ai vidé le pluviomètre sans regarder le nombre de millimètres !). Oui, je sais, il m’arrive de ne pas être très futé !
Broyage (2 h) et le tas de feuilles est passé dans la tondeuse. Ouf, c’est fini. Bien content du résultat mais il était temps que cela se termine.
On adore les Ipomées à grandes fleurs bleues. L’ennui c’est que cette Ipomée est une annuelle. Quand j’étais jeune (si, si, je l’ai été), je réussissais à tous les coups les semis d’Ipomées mais depuis quelques temps je me suis remis aux semis d’Ipomées mais je les rate systématiquement. Ce n’est vraiment pas la peine de vous moquer : au moins moi j’assume mes (rares) faiblesses. Cette fois j’ai employé les grands moyens. Hier, j’ai fait tremper 24 h des graines dans un verre d’eau et semis dans trois pots dans la serre. Dans un 4ème pot j’ai semé des graines sans les avoir mises dans l’eau plus 2 semis en pleine terre directement. Et pour chaque semis, j’ai mis au moins 5 ou 6 graines. Nom d’un chien, si je n’obtiens pas au moins un plant, je me fais moine (moine, c’est une façon de parler car je porte très mal la robe de bure…).
2 potées d’Aeonium (feuillage noir) sont sortis de la serre. Ouf, la serre se vide. J’ai même sorti un superbe plant d’une superbe passiflore mauve. D’accord, elle est dehors au milieu de la pelouse. Reste à lui trouver une place pour la planter et ce ne sera pas une mince affaire.

Plantation d’une clématite supposée être ‘Golden Tiara’. Oui, je suppose car c’est un plant récupéré à l’endroit où il y avait une ‘Golden Tiara’ aujourd’hui décédée comme le Cornus canadensis ‘Forest Pansy’ dans lequel elle poussait. Il a été remplacé mais il est encore trop petit pour recevoir une clématite. Le plant a été mis devant le noisetier pourpre. Dans ce noisetier, il y aura donc une cirrhosa ‘Balearica pour l’hiver et ‘Golden Tiara’ pour l’été. Je ne vous ai pas fait l’injure de vous dire que ses fleurs sont jaunes (car même moi qui a eu 2 sur 40 au bac en anglais, je le sais) et on aime bien l’association du jaune et du pourpre.
Début du nettoyage du jardin noir.

Samedi 18

Taille des derniers buis dans différents coins du jardin.
Suite du nettoyage du jardin noir. J’ai passé beaucoup de temps à enlever une quantité impressionnante d’Allium triquetrum. Et ce n’est pas fini car il reste deux carrés à enlever ! Je garde deux endroits car une amie-jardinière m’a demandé de lui en apporter lors d’une visite de jardins en mai… si elle a lieu !
Plantation de la Passiflore qui, après des recherches, doit être Passiflora violacea. Elle devrait pousser dans une haie d’Olearia virgata.

Dimanche 19

Le jardin « noir » est nettoyé. Dans ce jardin, j’ai voulu absolument planter une clématite armandii. Pas sûr que cette décision ait été ma meilleure initiative car elle est un peu dégarnie du pied (je ne l’ai pas assez taillée jeune) et surtout elle grimpe pour retomber derrière la clôture dans le jardin voisin. Ce matin, elle a eu droit à une bonne taille.
Je peux considérer avoir terminé tout le nettoyage du jardin. Reste à faire : rangement et nettoyage de la serre, passer un coup d’huile de lin sur les montant de bois de la serre et le gros morceau réparation de « la fontaine qui fuit ».

Le Viburnum plicatum ’Jackii’ est tout en fleurs

Lundi 20

Le bonheur !!! Un temps à rester confiné pour de vrai… Mais vrai de vrai car il pleut depuis cette nuit. Ce soir on en est à 25 mm d’eau dans le pluviomètre. Bien sûr ce ne sont pas des trombes d’eau mais qu’est-ce que ça fait du bien en ces temps troublés !
Il a donc fallu ce matin, équipé d’un ciré jaune de marin (quand on connaît mon goût pour tout ce qui touche à la mer, c’est assez cocasse), je suis monté sur mon échelle pour… déboucher la gouttière qui débordait (les chatons du bouleau… la prochaine fois ce seront les feuilles !).
Et en fin d’après-midi j’ai fait un petit tour dans la serre pour commencer à la nettoyer de fond en comble (lavage des carreaux et des tables de rangement), suppression des boutures ratées, tri des plantes etc. La fée du logis c’est moi-même…
Petit détail : avez-vous déjà travaillé dans une petite serre quand il pleut ou quand il fait froid ? Un confinement heureux...

Mardi 21

Plantation de 4 Cosmos blancs achetés hier au magasin de… bricolage. Ils ont été plantés dans le carré de graminées. Apparemment ce sont des Cosmos qui ne devraient pas dépasser 50 cm.
J’en profite pour redire que je ne comprends pas pourquoi les pépiniéristes ne peuvent pas ouvrir moyennant certaines règles de sécurité. J’ai bien signé une pétition mais quel sera son effet ?
J’ai passé une bonne partie de la journée sur le trottoir. Son nettoyage est une vraie corvée mais je ne supporte pas les trottoirs négligés pour ne pas dire autre chose de plus vulgaire.

Mercredi 22

Ouf, j’ai terminé le nettoyage du trottoir. Dans une vie prochaine, si j’achète un terrain, il ne sera certainement pas bordé par un trottoir. Il faut dire que l’on a fait fort, le jardin est dans un virage : le trottoir commence devant la maison et se termine à l’autre bout du terrain. Une calamité ! Et dire qu’il faudra recommencer en fin d’été. Heureusement qu’en ce moment il ne passe pratiquement personne à pied ou en voiture car pour nettoyer j’étais pratiquement allongé ! Ridicule, mais y’a pas d’mal à se faire du bien !
En fin de journée, je retourne devant la serre pour ranger les pots de plantes déjà bien vigoureuses, qui proviennent de boutures et qui demandent à être plantées… ou données aux « ami(e)s d’Arrosoirs et sécateurs ». Ensuite un petit tour dans la serre pour continuer le nettoyage et le rangement.

Jeudi 23

Près des 3 tonneaux il y a une touffe de pratiquement 1 m² de Papyrus. Elle fait écran et donc la moitié des tiges sont supprimées, notamment les plus vieilles. Un peu d’air ne fait pas de mal.

C’est beaucoup trop touffu.
Les tonneaux sont plus visibles


C’est simple : tout le reste de la journée s’est passé dans la serre. Nettoyage de fond en comble, notamment de la table de travail.
J’ai fait une découverte étonnante. Lors d’une conférence faite dans une association du coin, une personne de la salle m’avait offert un chapeau décoré. Aujourd’hui il n’a plus de forme mais je le garde car il est sympa et drôle. Après l’avoir décroché, j’ai découvert à l’intérieur qu’il était complètement rempli de mousse et de brindilles : un oiseau a voulu y faire son nid !
Demain je vais essayer de terminer.

Vendredi 24

Toute la journée dans la serre ! Il faut dire que c’est du travail de pro… une vraie petite ménagère…
Les pots vides en terre cuite ont tous été nettoyés. J’ai bien cru ne jamais arriver au bout ! Je me suis occupé des plantes bouturées : suppression des boutures ratées, certaines boutures sont replantées dans des pots plus grands avec ajout d’un bon terreau, lavage des tables où sont posées les plantes.
Et alors ? Ben non : il reste encore à faire du vide dans les pots en plastique. Les grands, les petits, les ronds, les carrés… mais il y en a 2 fois trop. Ce sera pour demain.
Comme j’en avais un peu ras le bol d’être dans la serre, je suis allé tailler une Spirée thunbergii ‘Fujino Pink’. En ce moment il faut tailler les arbustes à floraison printanière aussitôt après la fin de la floraison (Prunus, Spirée etc).

La Spirée avant la taille
et après.

Samedi 25

Nettoyage et tri des pots en plastique. Curieux, une fois rangés, on retrouve de la place. Comme une impression de vide !

On s’amuse comme on peut !


Il faut maintenant protéger les structures en bois (exotique, mais tout de même) de la serre avec un mélange d’huile de lin et d’essence de térébenthine. Mais je commence par deux caisses en bois qui servent pour le rangement (en tout il y en a 7) et deux plaques qui se posent à l’extérieur contre la serre pour faire de l’ombre (il y en a 4). Je me demande si je ne vais pas en faire de même pour les tables où reposent les plantes.

Dimanche 26

Journée barbouillage : j’ai passé une bonne partie de la journée à mettre de l’huile de lin comme hier. Gros problème : je suis en panne d’huile de lin et impossible d’en trouver dans les magasins du coin. Chômage technique.
Les Iris germanica ont la fâcheuse tendance à se coucher. J’exagère un peu mais j’aime bien que la tige reste bien verticale. Je me suis donc amusé (?) à mettre des petits tuteurs très discrets avec des tiges de bambou.

Taille de la 2ème Spirée thunbergii ‘Fujino Pink’.
J’ai oublié de vous dire que les buis ont tous été traités il y a 2 ou 3 jours contre la pyrale du buis (1er traitement). Il y a 2 ans j’ai été négligent et donc les buis ont subi une attaque. Ils sont revenus pratiquement impeccables donc je veille…

Lundi 27

Super il a plu presque toute la journée. Une fine pluie mais c’est mieux que rien. Quand je dis super, ce n’est pas tout à fait vrai car je comptais aujourd’hui tondre la pelouse. Et quand je m’apprêtais à sortir la tondeuse la pluie est arrivée. A une heure près… Mes origines « normando-bretonnes » me permettent de supporter allègrement un petit crachin mais une heure sous la pluie m’a quand même obligé de me changer « du sol au plafond » une fois rentré.
Je vous ai dit que le toit du poulailler a tendance à s’affaisser dangereusement (il a tenu tout de même une quinzaine d’années). Je suis donc allé chercher à 2 kilomètres (avec mon attestation dûment remplie à la case « achats de fournitures nécessaires à l’activité professionnelle !) des palettes de bois. Réparation du toit en vue…
Taille de la Spirée x ‘Van Houttei’. Elle vient juste de finir de fleurir donc c’est le bon moment. Si on attend trop, elle fait de nouvelles tiges et on coupe ensuite, ce qui est idiot.

Mardi 28

Petite pluie toute la nuit jusqu’en fin de matinée… et le soleil est réapparu.
Le premier trou du compost est vidé. Il reste à le remplir avec le compost du 2ème trou et répandre dans une plate-bande le fond du 2ème trou car il est déjà mûr. Vous arrivez à suivre ? Bref, en tout j’aurai à nouveau récupéré une dizaine de brouettes aujourd’hui. J’en profite pour conseiller de lire ou relire l’article sur ma façon de faire le compost.
La réapparition du soleil m’a permis de faire la 4ème tonte du gazon. J’ai l’impression qu’il pousse moins que les autres années. Il faut dire qu’habituellement en avril je répands de l’engrais gazon à libération lente. Mais compte-tenu des circonstances, je ne peux pas me rendre à la coopérative agricole qui me fournit cet engrais. Trop loin d’ici… Patience, je me prépare au déconfinement (je suis dans les starting-blocks) !

Mercredi 29

De la pluie à nouveau cette nuit puis soleil mais en fin d’après-midi, à nouveau des averses. Le bonheur du jardinier ! Petit bémol : il y avait du vent, et comme la température a dégringolé, il ne faisait vraiment pas chaud. Il faut bien que je me trouve des excuses : pas trop envie de jardiner. Un coup de mou sans doute…
J’ai toutefois fait un petit nettoyage devant la maison et continuer à vider le 2ème trou du compost. C’est tout. Qui a dit « quelle feignasse ! ». Si vous ne l’avez pas dit, vous l’avez pensé très fort car je l’ai entendu.
Au moment où j’écris, ce soir c’est une mini-tempête : vent et pluie... un temps d’automne.

Jeudi 30

Encore des averses (c’est tout bon )… mais beaucoup de vent (pas bon du tout).
J’ai donc un peu papillonné dans le jardin sans grand enthousiasme. Quelques Iris germanica ont été discrètement tuteurés. J’avais commencé mais oublié ceux qui sont devant la maison. Le vent et la pluie ne leur conviennent pas du tout.
Un Daphné odorata ‘Aureomarginata a été supprimé il y a quelques semaines. Il a été remplacé par un Fuchsia magellanica ‘Arauco’. C’est un plant obtenu par bouturage. Il reste dans la serre 4 pots (pour des ami(e)s d’A&S). Pourquoi avoir fait autant de boutures ? Tout simplement parce que lorsqu’à l’automne le groupe est allé visité le Vastérival, j’ai flashé sur ce Fuchsia qui peut mesurer pas loin de 1 m (sinon plus ?). Comme il n’y en avait plus à la vente à la pépinière, Didier Willery est allé chercher quelques branches dans un coin. « Tu feras des boutures et tu pourras en donner à tes ami(e)s ». Sympa non ? Petit problème : quand vais-je les donner ? Avec ces journées de visites de jardins qui s’annulent à cause de cette saloperie (ben oui, c’est le mot juste) de coronavirus… Peut-être en juin… ou à l’automne.

Fuchsia magellanica ’Arauco’
photographié au Vastérival

Suite mai 2020


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