Arrosoirs & sécateurs

Chronique d’un jardin de Bretagne-Sud en décembre 2022

Retour en novembre 2022


Samedi 3

On arrive !!!

Arrivée prévue dimanche après-midi.

Dimanche 4

Départ hier d’Alsace dans la grisaille avec une température de 3 – 4 °C. Arrêt du côté de Blois sous la grisaille avec une température de 3 – 4 °C. Et arrivée au bercail aujourd’hui à 14 h 30 par un temps presque clair et une température de 5°C. Que voulez-vous, on est en Bretagne !
A peine le moteur arrêté, petit coup d’oeil rapide sur le jardin : à certains endroits (notamment sous le liquidambar) la pelouse brille par son absence : elle est complètement recouverte de feuilles. Mais tout semble correct. Pas de catastrophes en vue ! Le vent a dû bien souffler car on trouve sous le Liquidambar, l’Albizia, le koelreuteria et le ceriser un nombre impressionnant de petites branches mortes (ce qui plutôt un bien car au moins cela fait du ménage dans les arbres. 2 branches de Camellia (‘Cinnamon Cindy’ et ‘Mme Lebois’) sont cassées et ça c’est plus étonnant. Ca sent la tempête !

Il a dû bien pleuvoir car la brouette est pleine aux 3/4.
La poule, le chat, les poissons sont bien là. Ouf…
Après avoir déchargé la voiture, le boulot m’attend… finies les vacances !
On est dimanche, donc je n’ai pas le droit de tondre. Il faudra attendre demain. Mais je passe un coup de souffleuse pour envoyer les feuilles en bordure des massifs au maximum sur la pelouse. Je fais de même pour celles qui se trouvent dans certaines allées.
Les branches mortes qui jonchent la pelouse et les branches des Camellias sont broyées.
Les deux circuits d’eau sont remis en fonction.

Lundi 5

Si je vous dis que je me suis précipité sur la tondeuse, je suppose que vous ne serez pas surpris. J’ai passé un temps fou car, vu la quantité de feuilles sur la pelouse, il fallait sans arrêt vider le panier. En fait, il y avait plus de feuilles hachées dans le panier que d’herbe. J’ai donc vidé le poulailler. La paille (où ce qu’il en restait !) a bien sûr été mise sur le compost (il sera répandu ces jours-ci dans une plate-bande), et a été remplacée par les feuilles hachées du gazon. La quantité de paille restante est un peu juste donc les déchets de pelouse feront l’affaire. Demain ils seront recouverts de paille.
La température frise les 4 – 5 °C dans la serre. C’est le moment d’allumer quelques petites bougies. Il va d’ailleurs falloir que j’en fabrique à nouveau.

Mardi 6

Remise en état du poulailler. La paille qui restait est répandue sur les feuilles mises hier. L’abreuvoir est rempli d’eau (il restait peu d’eau et dans un état…). Bref, la poulette est dans un 5 étoiles.
Acheter des plantes c’est facile mais encore faut-il les planter c’est-à-dire trouver d’abord les bonnes places. Les pots des 2 Miscanthus et de l’Acer ‘Katsura’ ont, pour l’instant, été posés dans les plates-bandes. Il faut prendre le temps de la réflexion, les plantations seront pour demain.
Il fait vraiment froid (on se croirait encore en Alsace !) et j’ai eu pitié des oiseaux. Deux mangeoires sont remplies de graines de tournesol. Quelques boules de graisse ont été suspendues. Une coque de noix de coco est remplie de margarine. Dans des trous percés dans une branche, je mets aussi de la margarine. Et maintenant les zoziaux, régalez-vous !


Mercredi 7

Plantations des deux Miscanthus et de l’Acer ‘Katsura’. Je pense avoir trouvé les bons endroits. Mais l’avenir le dira. Dans la plate-bande de graminées, le fumier de poule qui avait été mis sur le compost est étalé.
Pendant notre absence, les petites pommes du Malus ‘Evereste’ sont tombées, en particulier sur une partie de pelouse. Quand j’ai tondu elles ont refusé obstinément de passer dans la tondeuse. Elles ont donc été ramassées et mises au compost.

Jeudi 8

Il reste 14 plantes rapportées d’Alsace à planter. Oui, c’est tout !
Aujourd’hui, les graminées (Uncinia rubra, Carex testacea ‘Prairie Fire’ et Festuca glauca ‘Elijah Blue’) ont trouvé leur place dans le carré de graminées. Il faudrait trouver une Stipa gigantea à tout prix pour finir l’aménagement de cet endroit.
Habituellement le nettoyage du jardin commence toujours par le coin à l’avant de la maison puis sur le côté et enfin, rationnellement, à l’arrière de la maison. Cette fois ce sera l’inverse. Il y a une raison simple : le fond du jardin et notamment le coin des buis et de la serre a vraiment besoin d’être remis en état. Aujourd’hui, j’ai donc commencé par le jardin noir tout au fond du jardin.
Je suis effaré de voir la quantité d’Allium triquetrum sorti de terre. Je sens que je vais m’amuser à arracher des centaines de plants. J’ai commencé aujourd’hui (je connais une personne qui va me bénir en me voyant arriver avec des sacs pleins de cette peste). J’ai l’impression que d’année en année il y en a de plus en plus.
Depuis notre retour je jardinais en présence d’un rouge-gorge. J’adore... je me sens moins seul (on fait parfois la causette) ! Mais ce soir il était dans le garage les pattes en l’air. Cherchez la coupable... Malheureusement 9 fois sur 10 c’est ainsi que ça se termine. J’ai beau lui expliquer que ce n’est pas bien, elle ne veut rien comprendre. Il va falloir que j’apprenne le langage des chats.

Vendredi 9

Quelqu’un a dit : ‘Il n’est pas nécessaire d’être fou pour être jardinier, mais ça aide ». C’est exactement ce que je pensais ce matin quand j’étais congelé à 4 pattes pour nettoyer une allée. C’est le 3ème matin de suite où l’on a droit à une gelée. Ici, c’est assez exceptionnel, surtout mi-décembre.
Je continue donc à nettoyer mais aussi à arracher de l’Allium triquetrum.
J’ai découvert 3 pots d’Aeonium et un pot de Crassula ovata qui n’avaient pas été rentrés dans la serre avant notre absence. Je les rentre en catastrophe. C’est limite, mais je pense que ces deux plantes s’en remettront.

Samedi 10

Le matin, il est maintenant hors de question de gratouiller la terre car elle est gelée. A partir de midi, le sol est dégelé, en tout cas là où je veux travailler. Donc ce matin j’ai commencé à faire des bougies et continué en fin d’après-midi, à la tombée de la nuit. J’ai ainsi fait 8 belles bougies blanches (la cire est obtenue à partir de restes de bougies).
Dans l’après-midi le nettoyage continue du côté du carré de buis. J’avance doucement…
L’origan doré et les deux pots de Dianthus rose rapportés de chez notre amie Franc-Comtoise sont mis dans la serre. Ces plantes ont besoin d’être bichonnées avant d’être mises en pleine terre.
J’hallucine ! J’ai encore trouvé un pot à mettre de tout urgence dans la serre. C’est un Plectranthus argentatus qui n’a pas du tout apprécié le gel. J’ai un tout petit espoir de le sauver. Mais où avais-je la tête avant de partir le mois dernier ?

Dimanche 11

Pas de gel mais il ne fait vraiment pas chaud. Nettoyage à 4 pattes toujours dans le même coin entre la serre et les buis.

Lundi 12

Rien d’extraordinaire : suite du nettoyage près de la serre. C’est long et pénible mais je commence à en voir la fin. Froid et humidité ambiante… vivement la canicule ! (je blague !)
Plantation de l’Erica darleyensis blanche. Pas mécontent de lui avoir trouvé un endroit où elle devrait se plaire et en plus elle devrait être bien mise en valeur. Le plant de géranium rose est mis dans la serre. Il ne reste plus à planter que les deux fougères, le Gillenia trifoliata et la campanule muralis sur les 14 plantes rapportées d’Alsace.
Quelques bougies supplémentaires : j’en suis à 12.

Mardi 13

Ouf ! Le coin serre et buis est terminé (voir le petit plan).
Plantation de la campanule muralis dans un trou du mur de clôture.

Jeudi 15

Une amie jardinière normande m’avait donné un Dierama. Il a été mis dans un pot en attendant de le mettre en plein terre au printemps. Il y a quelques jours j’ai découvert qu’un superbe plant d’Ajuga reptans ‘Black Scallop’ pousse dans le pot. Il a été enlevé et replanté dans le jardin noir.
En nettoyant le coin des buis la semaine dernière, j’ai repéré deux beaux plants de Verbena bonariensis. Ils sont mis avec les autres plants dans le carré de graminées.
Et bien sûr un peu de nettoyage. J’ai bien dit un peu car le temps n’est pas très encourageant pour jardiner : froid et grisaille (hier c’était la pluie !). Bref, un temps qui encourage à se mettre au chaud dans le sous-sol pour continuer à fabriquer des bougies pour réchauffer la serre.

Samedi 17

Et un plant de Verbena bonariensis…
Aujourd’hui on a droit à une belle gelée et que fait un jardinier quand il ne fait pas chaud (pas chaud du tout même) ? Et bien, il jardine ! Jardiner est peut-être un bien grand mot car il ne faut pas faire n’importe quoi.
_ J’ai balayé à nouveau la pelouse pour enlever le tapis de feuilles sous le cerisier et le Liquidambar (je pense que l’on touche à la fin). Le tas de feuilles est tondu mais je vais attendre que le gel soit terminé pour répandre la brouette de feuilles hachées. Pailler de la terre gelée n’est pas une bonne idée.
Impossible de m’empêcher de gratouiller un peu, mais pas n’importe où quand même. Je choisis une allée, au moins là je ne fais pas de bêtise. Vous avez compris : je déteste l’excès de chaleur (j’ai souffert cet été) mais je n’apprécie pas du tout le gel même si cela n’a pas que des effets négatifs (mais sur mon corps pourtant potelé c’est beaucoup moins bénéfique).
Après deux petites heures dehors à me geler, retour à l’intérieur pour continuer à faire des bougies. J’en suis maintenant à une bonne quinzaine. Tous les soirs j’allume une grosse bougie et une dizaine de petites dans la serre. Il y a bien sûr le radiateur qui se déclenche de temps en temps mais la température oscille entre 0 et 6 ou 7°C.

Lundi 19

Cette fois c’est la pluie  : Hier c’était toute la journée. Le pluviomètre était plein (donc au moins 30 mm). Aujourd’hui, même si l’ambiance était un peu... humide, la température était plus douce si bien que jardiner était plutôt agréable.
Avec cette période de froid les oiseaux se sont jetés sur les graines mais surtout sur la margarine. Il ne restait pratiquement plus rien. Il a donc fallu faire le réapprovisionnement.
Nettoyage de la plate-bande grise. Le travail va assez vite car elle est recouverte de cosse de sarrasin. Il y a donc peu de mauvaises herbes. Découverte d’un plant de Verbena bonariensis qui va rejoindre les autres plants dans le carré de graminées.
Depuis un bon moment les Papyrus qui se trouvent près des 3 tonneaux ne sont plus en odeur de sainteté. Je pensais les supprimer dans l’hiver. En fait j’ai commencé aujourd’hui à supprimer des plants qui sont passés dans le broyeur. Pourquoi ce changement de programme ? Tout simplement parce que ce matin on a découvert le triste spectacle des Papyrus couchés, sans doute à cause de la pluie et du vent. Il y avait bien quelques tiges couchés de temps en temps mais là ce sont plus des 3/4 qui sont avachis sur la bruyère d’hiver, sur les tonneaux, la pelouse… Les enlever n’est pas évident car l’enracinement nécessite que j’utilise la bêche. Donc je vais m’amuser (?) quelques bonnes heures.

Mardi 20

Je hais les Papys russes (pardon, les Papyrus). J’ai passé ma journée dans un peu plus de 1 m² à genoux pour arracher ces fichus plants de Papyrus. Et ce n’est pas terminé ! J’avais mis un pantalon jaune de pêcheur car une journée à genoux dans de la terre détrempée…
Broyage en fin de journée. Je devrais terminer demain.

Mercredi 21

Pendant une bonne partie de la journée, on a eu droit à de la pluie. Mais n’écoutant que mon courage, j’ai profité d’un moment où il ne pleuvait pratiquement plus pour terminer le nettoyage de la petite plate-bande près des tonneaux. Plus un Papyrus à l’horizon (pour l’instant)… Ouf ! Il ne reste plus qu’une bruyère d’hiver (Erica darleyensis) mal taillée avec une forme très fantaisiste. Je ne sais pas si elle est récupérable. A voir…
Une découverte pas très réjouissante : en enlevant la terre au pied des tonneaux, j’ai découvert que le bois de la partie enterrée des tonneaux est complètement mort. A certains endroits il n’existe plus. C’est le bac en résine qui sert de réservoir. Je vais donc mettre une bande de mortier qui sera cachée quand la terre sera remise en place. Ce n’était pas prévu au programme !

Il reste à cacher la misère !


Autre découverte : un des deux hérons a une patte folle. Un point de soudure s’impose.

Jeudi 22

Cet été j’ai beaucoup pleuré pour que la pluie arrive. La semaine dernière, j’ai beaucoup pleuré pour que le froid cesse et depuis quelques jours, je pleure beaucoup pour que la pluie ne tombe que la nuit. Daninos disait : « Il y a 3 temps qui déplaisent souverainement aux jardiniers : le temps sec, le temps humide et le temps en général ». C’est ce que je me suis dit cet après-midi pendant la toute petite période d’accalmie. Juste le temps pour mettre du ciment aux pieds des tonneaux aux endroits très abîmés. Je vais prendre le temps qu’il faudra mais il est nécessaire d’agir.

Vendredi 23

Pas beaucoup de courage, le temps ne s’y prête pas. Il paraît qu’aujourd’hui la journée est la plus courte de l’année. Tant mieux.
Je finis de remettre en état le carré de terre près des tonneaux et récupère un gros plant de fougère scolopendre (Asplenium scolopendrium ). Le pied est divisé et les éclats sont mis en pots. On verra plus tard pour la plantation. C’est une fougère très banale mais que j’aime beaucoup. Je récupère également des bulbes de crocus et d’Ipheion. Ils sont replantés un peu à la va-vite. On affinera plus tard. Enfin, récupération sur un plant de Carex ‘Everillo’ de deux petits plants qui sont mis en pots.

Samedi 24

Lundi 26

Et un Noël de plus au compteur…
Retour dans le jardin sous un beau soleil. Un temps idéal pour une fin décembre.
Les tonneaux sont nettoyés extérieurement (un bon coup d’éponge). Ce n’est pas terminé : il faut continuer d’en dégager le bas et mettre encore un peu de ciment.
Sur le petit carré où se trouvaient les Papyrus, il restait une Erica darleyensis. Elle a été supprimée mais a pris la direction du broyeur car elle est irrécupérable. Il ne reste donc plus rien. Il faudra réaménager complètement ce coin.
Nettoyage sous la grande arche au centre du jardin

Mardi 27

Encore un peu de bricolage sur les tonneaux.

Nettoyage d’une petite plate-bande.

Mercredi 28

Un temps de m…
Repli à l’abri dans le garage pour faire du broyage une bonne demi-heure. Mon énergie ne me permet pas d’en faire plus...


Les travaux des années précédentes sont aussi instructifs que ceux de cette année :
Retour en
Décembre 2021 Décembre 2020
Décembre 2019 Décembre 2018
Décembre 2017 Décembre 2016
Décembre 2015 Décembre 2014
Décembre 2013 Décembre 2012
Décembre 2011 Décembre 2010
Décembre 2009 Décembre 2008
Décembre 2007

Chronique d’un jardin de Bretagne-Sud en décembre 2022

Recherche sur le site

Plan du site

Plan du site

Recevez la newsletter

Inscrivez-vous à la newsletter pour être informé des dernières nouveautés du site

Adresse email :  
Inscription
Désinscription

Contacter le webmestre

Contacter le webmaster