Arrosoirs & sécateurs

Protection contre le vent dans un jardin du bord de mer

Ce n’est qu’une fois qu’ils sont suffisamment développés et efficaces que l’on pourra aménager, en particulier, autour de la maison et planter des arbustes plus sensibles mais certainement plus décoratifs.
Avant toute chose il est impératif de connaître dans son jardin d’où viennent les vents dominants. Il suffit, par exemple, d’entrer dans la presqu’île de Quiberon (ou tout autre endroit balayé par les vents violents venant de la mer) et regarder les formes des arbres pour comprendre d’où proviennent les vents dominants. C’est le phénomène d’anémomorphisme.

Dans les jardins de Vauville à la pointe de la Hague.



Par exemple, sur la côte atlantique, les vents viennent de l’ouest ou sud-ouest (suroît) et apportent la pluie.
Connaître d’où viennent les vents dominants permet de savoir quels côtés du jardin il faudra particulièrement protéger. Ainsi en Bretagne c’est le côté ouest qui devra faire l’objet de protections particulières.

Les brise-vents efficaces


Dessin extrait du livre Plantes pour jardins proches de la mer de Pamela Currie et Monique Gailly (Maison rustique)

Il faut savoir qu’un obstacle détourne le vent en augmentant sa vitesse et en créant des turbulences plus dévastatrices que le vent d’origine.

Il ne faut donc pas créer des barrières opaques
MAIS DES BRISE-VENT QUI FILTRENT LE VENT A 50%

Un bon brise-vent doit :
- filtrer le vent,
- être résistant au vent, au sel, au sable et bien souvent à la sécheresse s’il est naturel,
- être bien ancré solidement au sol,
- avoir une durée de vie importante.

Les méthodes de protection


Comme il est écrit précédemment, un mur n’est pas un bon brise-vent puisqu’il constitue un obstacle imperméable. Il faut donc chercher d’autres solutions.

Les écrans artificiels

- Ganivelles : c’est une barrière formée par l’assemblage de lattes de châtaignier, verticales et séparées les unes des autres par un espace dont la largeur détermine la "perméabilité" de la barrière. On en voit le long des plages où elles ont surtout pour rôle d’arrêter les projections de sable.

Ganivelle


- Canisses (esthétique moyenne, mais surtout durée de vie très courte).
- Brande de bruyère (durée de vie variable avec la qualité de la brande).
Ces deux protections doivent se faire discrètes, c’est-à-dire se trouver en fond de plate-bande. De plus, on évitera d’en mettre "des kilomètres"… Enfin, il faudra veiller à les arrimer correctement sur des grillages ou des fils de fer solidement fixés à des poteaux .
- Filets Netlon. Ce sont ces filets verts en plastique que l’on voit de plus en plus… malheureusement car, esthétiquement, c’est vraiment très laid (c’est en tout cas mon avis !)

Filets plastique


- Palissades en piquets de Châtaignier (ne pas oublier de laisser un espace entre chaque piquet. Protéger les piquets par de l’huile de lin ou du carbonyl pour augmenter leur durée de vie). Claustras (perméables au vent !).
- La haie morte : cela consiste à enfoncer dans le sol des tailles de Châtaignier, de Prunellier ou tout autre arbre pour former un écran. Il est évident que ce système ne peut protéger que sur une faible distance du fait de sa hauteur limitée. Il existe une autre astuce : entre deux grillages à poules, on remplit l’espace par des branchages ou des aiguilles de pins.
A noter que tous ces écrans ont une hauteur très limitée. Pour protéger un terrain sur une distance importante, il ne reste que la solution des haies brise-vent.

Les écrans naturels :

Il s’agit donc ici de planter une haie d’arbustes, en prenant bien sûr des précautions.
Il faudra planter :
- des sujets petits,
- en dehors des périodes de fortes tempêtes (donc plutôt au printemps),
- des sujets résistants au vent, au sel, au sable et même à la sécheresse,
- sur plusieurs lignes, (en première ligne les végétaux les moins fragiles protègent les végétaux plantés en deuxème ligne et ainsi de suite). On crée ainsi une succession d’écrans formés de graminées, arbustes et arbres,
- assez serré (il est ainsi possible de planter des Cupressus, des Olearias ou des Elaeagnus à moins d’un mètre de distance),
- en quinconce.


- Une astuce : Si on veut créer un massif de vivaces, on peut le protéger par une haie basse placée du côté des vents dominants. En lui donnant une forme en demi-cercle, il suffit alors de planter à l’intérieur de l’espace. La hauteur de la haie dépend bien sûr de la distance à protéger.

Quelle hauteur doit faire la haie brise-vent ?

Un bon brise-vent pourra protéger sur une distance égale à au moins 10 fois sa hauteur !

hauteur de la haie distance maximum protégée quelques végétaux à planter
6 à 10 m 100 m Cupressus, Fraxinus excelsior, Pinus sylvestris, Quercus ilex (Chêne-vert)…
4 à 6 m 50 m Olearia virgata, Troène, Hippophae rhamnoides, Tamaris, Euonymus japonica, Bambous, Elaeagnus…
1 m 10 m Fuchsia riccartonii, Phormium, Atriplex halimus, Romarin…

Il suffit donc de savoir quelle distance on veut protéger. On en déduit la hauteur minimum de la haie.

Tuteurage et haubanage

Quand on plante un arbre, en particulier dans les régions ventées, il est impératif, au moment de la plantation de le tuteurer. Encore faut-il le faire correctement :
- repérez d’où viennent les vents dominants,
- si on ne met qu’un tuteur planté verticalement le long du tronc, il devra être placé du côté des vents dominants (image 1),
- si on ne peut pas planter le tuteur verticalement (cas de l’arbre vendu en conteneur, donc avec une motte), on plante alors le piquet obliquement. Il est alors planté du côté opposé aux vents dominants (image 2). Mais on peut aussi utiliser plusieurs tuteurs (image 3),
- il est parfois nécessaire d’utiliser trois tuteurs plantés obliquement du côté opposé aux vents dominants (image 4). C’est en particulier impératif quand l’arbre commence à pencher dangereusement. Les tuteurs soutiennent alors l’arbre.

image 1
Tuteur unique
image 2
Tuteur oblique


image 3
image 4
Une glycine en arbre soutenue par 2 piquets.


- Quel que soit le moyen de tuteurage, il faut à tout prix éviter de blesser le tronc. Ne pas utiliser les fils métalliques en contact direct avec l’écorce (les faire passer dans des tuyaux de caoutchouc type tuyau d’arrosage). Il existe des liens souples vendus dans le commerce qui sont excellents.
Mais on peut utiliser des collants ou des chambres à air !


Enfin, il est possible de protéger un petit arbuste, en particulier quand il est jeune.

Il y a d’autres solutions que le filet plastique (pas très esthétique) : par exemple, tendre entre les 3 piquets deux grillages à poules pour former un espace que l’on remplira d’aiguilles de pin ou de branchages.

Astuce : un petit brise-vent réalisé avec...
de l’Osier ou des branchages ( souvent des tiges très souples d’Elaeagnus ebbingei)


Alain, le 21 novembre 2009

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