Arrosoirs & sécateurs

L’art de marier les feuillages

« Le comble de la sophistication c’est le vert sur le vert » Robert Dash

Les jardins très architecturés faits de haies et arbustes taillés peuvent être de vrais chefs-d’oeuvre (Erygnac, Marqueyssac, Prieuré d’Orsan, et les jardins à la Française). Mais réussir de tels jardins n’est pas à la portée du premier jardinier venu !
Un jardin uniformément vert avec des feuillages identiques ou trop proches d’aspect peut donner une impression de monotonie. Pour l’éviter il est conseillé de
respecter quelques règles qui permettront de surprendre le visiteur :

- Jouer avec les formes et les textures des feuillages :
Les feuilles peuvent être entières (cordiformes, lancéolées…), découpées mais aussi lisses (mates ou brillantes) ou velues etc.
Associer des formes de feuillages très différents permet de créer des contrastes forts qui mettent en valeur chacun de ces feuillages. Les grandes feuilles des hostas sont ainsi mises en valeur par le feuillage fin des graminées ou le feuillage découpé des fougères. De même, on plantera un Olearia virgata aux feuilles fines, linéaires et mates près d’une Griselinia littoralis aux feuilles ovales et brillantes.

Superbe association du feuillage fin de la graminée et des grandes feuilles de l’hellébore.


En associant des feuillages voisins, on crée un effet de buisson et les feuillages ont alors moins d’intérêt.
Un conseil : ne pas abuser des feuillages panachés, qui risquent de produire, s’ils sont trop nombreux, un ensemble bariolé.

Opposition de 2 feuillages très différents


- Jouer sur les contrastes de couleurs :
Associer trop de feuillages sombres risque de donner un ensemble triste et déprimant. Trop de feuillages clairs donneront un ensemble manquant de caractère. L’idéal est d’associer les deux.
Les feuillages vert-jaune du Choisya ‘Sundance’, du Physocarpus opulifolius ‘Dart’s Gold’ sont mis en valeur près des feuillages sombres de l’Osmanthus burkwoodii ou du Viburnum tinus.
Il est intéressant de savoir que si un fond de massif est réalisé avec des feuillages…
- clairs : on rapproche les limites du massif (il semble moins profond)
- sombres : on repousse les limites du massif (il semble plus profond)

Le Cornus au feuillage vert-jaune illumine la haie de conifère.


- Jouer avec la lumière :
L’orientation d’un massif et l’implantation des sujets par rapport au soleil sont très importants. Tout jardinier qui a planté un Cercis canadensis ‘Forest Pansy’ sait qu’il est impensable de ne pas pouvoir profiter de ses feuilles à contre-jour. Le contre-jour pour certains feuillages dévoile les nervures, la texture des tissus et certains autres arbustes verts à grand feuillage s’y prêtent particulièrement bien. Je pense notamment aux Acer.
Tout jardinier-photographe sait que les feuillages sont beaucoup plus beaux en lumière rasante, c’est-à-dire en début ou fin de journée. Le vert banal d’une feuille, suivant la lumière, peut se révéler subtil.
- Jouer avec les silhouettes et les volumes :
L’association des plantes à la silhouette élancée avec des plantes à formes géométriques compactes est intéressante. Par exemple, des boules de buis se marient très bien avec des graminées ou des vivaces telles que le fenouil (Foeniculum vulgare) ou la Verbena bonariensis.

La taille en transparence permet d’alléger les silhouettes des arbustes. On peut ainsi transformer un Camellia ou un Rhododendron massif en un grand arbuste élégant qui dévoile ses troncs.

Taille en transparence

L’art de marier les feuillages

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