Photographier des fleurs et des jardins. Conseils de base.
Pour faire de bonnes photos, il faut savoir attendre le bon moment. Ce qui est facile à réaliser dans son jardin, mais beaucoup moins lors de visites de jardins car il faut alors faire avec les conditions qui nous sont imposées.
Luminosité
Il est impératif d’avoir conscience de la lumière du moment. Est-elle violente ? Est-elle trop faible ?
Eclairage idéal : ciel nuageux lumineux.
Temps idéal : après la pluie (gouttes d’eau sur les fleurs), brume et brouillard (photos de jardins)
Meilleurs moments pour photographier un jardin (surtout à la belle saison) : matin ou en soirée.
- Sous la pluie
- Dans la brume
Le plein soleil est à éviter (surtout pour les vues générales de jardins) :
les couleurs sont écrasées par un excès de lumière,
photo de jardin : trop de contrastes entre les zones d’ombre trop sombres et les zones ensoleillées trop claires et sans relief.
En règle générale, ne soyez pas obsédé(e) par la position du soleil. On peut photographier avec le soleil dans le dos (souvent décevant), de face ou de côté.
Pour éviter les rayons de lumière parasites, utiliser un pare-soleil… quand l’appareil photo peut en être équipé !
- Trop de soleil = trop de contrastes
Astuce : si l’on photographie une fleur en plein soleil, il est intéressant de projeter sa propre ombre ou l’ombre d’un objet sur la fleur. Pour avoir une lumière plus douce, il suffit parfois d’attendre le passage d’un nuage !
Photographier les fleurs à contre-jour (effet de transparence) avec, par exemple, le ciel pour toile de fond. Mais attention : la face en premier-plan qui est dirigée vers le photographe est sombre.
- A contre-jour
Prises de vue
Composition d’une image :
Quand on regarde dans le viseur ou l’écran pour prendre une photo, on divise mentalement le champ photographique en tiers. Pour cela, on quadrille par 2 lignes horizontales (on obtient 3 tiers de même hauteur) et 2 lignes verticales (on obtient 3 tiers de même largeur). Les intersections de ces lignes donnent 4 points appelés points forts
But : ne pas centrer le sujet principal, ni diviser l’image en deux horizontalement (ligne d’horizon) ou verticalement.
Utilisation :
placer le sujet principal près de l’un des points forts —> on obtient une photo décentrée.
cadrage idéal : sujet principal sur un point fort et un sujet secondaire sur le point fort diagonalement opposé.
Photo de jardin : placer un détail intéressant sur un point fort —> on attire l’œil vers ce détail puis sur le reste de l’image.
Certains APN permettent d’obtenir ce quadrillage sur l’écran
chercher la meilleure position qui mettra la fleur en valeur ou qui fera ressortir un détail intéressant (étamines…). Supprimer les fleurs fanées quand on photographie une touffe et plus généralement tout élément inesthétique. Se placer à la même hauteur que la fleur (se mettre à genoux ou à plat-ventre est souvent indispensable !). Les photos prises de dessus sont souvent décevantes et sans intérêt mais prises de dessous sont beaucoup plus originales (Hellébore…).
- La photographie exige parfois de la souplesse !
Il faut éviter sur la photo d’une fleur, d’avoir en arrière-plan un élément parasite qui va attirer le regard (une autre fleur, un objet…).
Quelques solutions :
Choisir un fond pratiquement uni et neutre (ciel, pelouse, terre…),
Avoir un arrière-plan flou.
Faire un cadrage serré pour ne pas noyer la fleur dans un arrière-plan trop vaste. Il faudra alors utiliser le zoom ou se rapprocher de la fleur au maximum.
- Un fond flou met en valeur l’ancolie.
- un fond uni : le ciel.
Devant une scène intéressante, chercher le meilleur endroit pour la prise de vue. On peut ainsi éliminer un détail gênant (objet inesthétique, une personne non désirée…). Il faut savoir prendre son temps et bien regarder … ce qui évitera, par exemple, de prendre son ombre en photo !!!
- Il suffisait de se déplacer un peu pour éliminer le poteau
Profondeur de champ
C’est la zone de netteté, entre le point net le plus proche et le point net le plus éloigné, dans laquelle un objet doit être photographié pour paraître net.
Elle dépend notamment de l’ouverture du diaphragme caractérisée par un nombre
f : 2,8 ; f : 3,2 ; f : 4… f : 16 ; f : 18 ; f : 22.
Faible ouverture du diaphragme (grand nombre 18 ; 22…) —> grande profondeur de champ —>la fleur et l’arrière-plan seront nets
Grande ouverture du diaphragme (petit nombre 2,8 ; 3,2 …) —> petite profondeur de champ—> la fleur sur laquelle est faite la mise au point est nette, mais l’arrière-plan est flou.
| IMPORTANT : Plus vous zoomez—>moins vous aurez de profondeur de champ —> plus l’arrière-plan sera flou. |
Sélectionner le mode « Priorité à l’ouverture » (A ou Av) : se rapprocher de la fleur et choisir une grande ouverture du diaphragme (f : 2,8…)
Mais la solution la plus simple est :
En automatique : Se placer à une grande distance (1 m ou plus) de la fleur et faire un zoom sur celle-ci.
A savoir :
En gros plan (macro-photo ou utilisation du zoom), le moindre bougé de la fleur (vent) ou du photographe donnera une photo floue. Utiliser un pied peut être conseillé.
- Un fond flou
En conclusion :
Un des intérêts du numérique par rapport à l’argentique, est que l’on peut prendre un nombre important de photos et supprimer les photos ratées. Devant une scène intéressante dans un jardin, avec l’argentique on prenait une, voire deux photos. Avec le numérique, on peut prendre autant de photos que l’on veut en variant les cadrages, le zoom etc. Mais ne pas oublier ensuite de supprimer les photos ratées !
Bref, il faut oser et… mitrailler !
Jocelyne et Alain, juin 2012.
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