Arrosoirs & sécateurs

Chronique d’un jardin de Bretagne-Sud en août 2012

Jeudi 2

Arrivée aujourd’hui à 13 heures. Le comité d’accueil était là : « La glu » nous attendait (dans les heures qui ont suivi elle ne nous a pas quittés) et les deux nunuches (à tendance QI de 2) dans leur poulailler piaillaient derrière le grillage.
Cela fait exactement 35 ans que le rituel est le même : à peine descendus de voiture, avant d’ouvrir la maison, petit tour rapide à l’extérieur pour voir l’étendue des dégâts (éventuels) et l’état général du jardin. Pas besoin de beaucoup de temps pour se rendre compte. Un retour ça s’arrose… et il a été arrosé, car le petit tour s’est fait sous une belle averse.
Aspect général ? Bof… C’est sûr qu’il a dû pleuvoir, mais certaines plantes souffrent, notamment l’Hydrangea macrophylla ‘Daruma’ acheté fin juin, mais il y a bien d’autres plantes ! Bref, du boulot en perspective pour remettre le jardin en état. C’est un peu décourageant car début juillet, avant de partir, j’ai beaucoup ramé, jusqu’à l’overdose, pour que le jardin soit à peu près propre. Tout est à recommencer !
Quand on revient dans son jardin après une absence prolongée, au lieu de se désoler il faut utiliser « la technique du trompe-couillon ».
Mais qu’est-ce que « la technique du trompe-couillon » ? Je connais une personne qui appelle de ce doux nom les crèmes et autres fards qu’elle se met sur le visage pour effacer les imperfections (que c’est bien dit !) dues à l’âge. Pour le jardin c’est la même chose : l’important est de donner l’impression que le jardin est en parfait état… si on n’y regarde pas de trop près. Il faut donc commencer par tondre la pelouse puis supprimer toutes les fleurs fanées et feuillages en mauvais état. Après on verra…
Donc début du « trompe-couillon » : tonte de la pelouse.
Et là, cette fois-ci c’est mal parti. Comme l’an dernier l’herbe est trop haute, mais en plus l’après-midi est une succession d’averses et de soleil. C’est la catastrophe car la tondeuse déteste l’herbe haute et humide et aujourd’hui elle est servie. Il y a des paquets d’herbes partout : la désolation ! Je suis bon pour tondre à nouveau demain.

Les arrosoirs manquent d’air !



Je profite d’une bonne averse pour faire des boutures dans la serre : Choisya ‘Aztec Pearl’, Artemisia stelleriana ‘Boughton Silver’ et une menthe-pomme (Mentha x rotundifolia ’Apfelminze’.
Conclusion : la reprise est un peu poussive. Il va falloir être plus performant demain !
Ah, tout de même un point positif : les plantes rapportées d’Alsace sont en parfaite santé après un voyage qui a tout de même duré 4 jours.

Vendredi 3

Il pleut... il mouille...

D’accord, c’est la fête à la grenouille - je sais - mais pas celle du jardinier qui a décidé de tondre. Ce matin, j’ai balayé les coins de pelouse où il y avait des paquets d’herbe dus à la tonte d’hier mais pour la tonte de finition, c’est raté. Une succession d’averses toute la journée… Quand la pelouse est presque sèche et que j’envisage de passer la tondeuse, c’est le déluge. On se croirait en Alsace il y a 15 jours… mais il est vrai qu’en Alsace on se croyait en Bretagne !
J’ai réussi tout de même à raser une bonne quinzaine de cannes du bambou (Phyllostachys ‘Aurea’) qui colonise le jardin devant la maison. Il va falloir qu’un jour je prenne le temps de comprendre pourquoi il a pu s’échapper de la fosse entourée de béton faite il y a une quinzaine d’années. Il s’est tenu tranquille plus de 10 ans et brusquement il cavale dans les plates-bandes alentour depuis quelques années.
Le feuillage est broyé (les cannes pourront un jour servir) et le broyat est mis dans l’enclos des « nunuches de luxe ». Je suis à court de paille…
A l’automne dernier, j’avais planté devant la maison un Itea illicifolia. Fin juin, voyant son état calamiteux, je l’avais arraché, nettoyé et replanté. Résultat nul ! Je l’ai donc à nouveau arraché, il trempe dans un seau d’eau et demain il sera mis en pot. Pronostic vital engagé… très engagé !

Samedi 4

Décidément je hais les rosiers et ce n’est pas aujourd’hui que je me suis réconcilié avec ces trucs bourrés d’épines et qui, pour se faire pardonner donnent de bien belles fleurs (faux-cul en plus !). Vous avez compris : j’ai taillé tous les rosiers. Trois heures au bas mot quand même… et vous voudriez peut-être que je les aime ? Trois heures à éviter de se faire des échardes. Bon, c’est pas la peine de me faire remarquer que je n’avais pas mis de gants ! Donc les remontants ont été taillés assez sévèrement afin de leur redonner de l’énergie pour une seconde floraison en fin d’été. Quant aux non-remontants, c’est plus une taille de nettoyage, mais certains ont tout de même été taillés assez courts pour éviter qu’ils se dégarnissent trop du pied.
Après la taille, petit tour à la déchèterie. Les tailles de rosiers sont les seuls déchets verts que je ne garde pas. Pour le reste c’est compost, broyeur ou sous-sol côté bois à brûler cet hiver.
Un Cercis canadensis ‘Forest Pansy’ a la fâcheuse tendance à s’étaler du côté opposé au vent si bien que des branches recouvrent une bande de pelouse qui est un passage important du jardin. Bien entendu si on n’y prend pas garde, on se cogne dans une des branches (moi le premier) et pour tondre ce n’est pas évident. Aujourd’hui, j’ai fait du nettoyage et les branches coupées ont été broyées.
Enfin un après-midi presque sans pluie ! Même si la pelouse a du mal à sécher, après un bon balayage, elle a enfin été tondue. (12ème tonte)
Il suffit que je dise qu’il n’a pas plu, pour qu’au moment où je l’écris, j’entende une bonne averse arroser le jardin. Décidément…

Dimanche 5

Dans le jardin les éléments en fer ne manquent pas : salons de jardin, éléments de décoration notamment des bestioles (coq, cochon, hérons, pintades…). Une vraie basse-cour ! Evidemment la ferraille ça rouille. Il faut donc mettre un vernis anti-rouille incolore (avant je mettais du Rustol). Bref, une corvée de plus mais parfois il faut agir. Début aujourd’hui et tous les jours je ferai mon petit bout de corvée avant de jardiner… sans grogner (ça c’est moins sûr !).
L’Hydrangea ‘Daruma’ est planté en pleine terre exactement à l’endroit où il avait été placé avec son pot. Il va falloir le bichonner car pendant notre absence il a pris un coup de soleil. En tout cas, ce matin il a été inondé jusqu’à plus soif…
Une bonne partie de la journée est consacrée à la remise en état du jardin noir. J’ai dans la tête beaucoup de modifications car il y a des choses qui ne vont pas. Comment font certains jardiniers pour trouver tout de suite la bonne place des plantes ? Il y a des gens qui ont un don pour créer le décor du premier coup. Le génie de l’artiste ! Moi, c’est le style besogneux : je fais et je défais pour refaire et ainsi de suite… et comme je suis un peu « maso », j’adore visiter des jardins, un peu comme le peintre du dimanche va voir des expositions pour se convaincre qu’il est vraiment mauvais !

Lundi 6

Ouf, un salon de jardin est verni. J’ai même attaqué un nouvel élément de déco pour le jardin noir mais je n’en dis pas plus.
Le nettoyage reprend comme d’habitude par le coin devant la maison. Un Azara dentata situé juste devant la porte-fenêtre donne des signes de fatigue : la majorité des troncs sont morts. Que s’est-il passé car cela date du printemps ? Il est donc rasé à 20 cm. Ou bien il se refait une santé, ou bien il rejoint le « jardin des souvenirs ».
Bien entendu, la journée se termine par une bonne heure de broyage. Au sujet du broyat, il faut savoir qu’il rejoint soit le tas de compost mais le plus souvent les plates-bandes (mulch), ou depuis peu le poulailler (en complément de la paille).

Ici, même les oiseaux aiment les clématites !
’Victoria’

Mardi 7

Catastrophe ! On est en été et il fait chaud ! Plus la température monte et plus mon courage dégringole. Coup de chaud = coup de mou. Et on annonce du beau temps dans les jours à venir mais on oublie d’annoncer que je vais souffrir. Mais ça, tout le monde s’en moque bien sûr !
Bon, le jardin m’attend et quand il faut y aller, j’y vais… à reculons.
Séance vernis et peinture (suite). Pas fatigant mais barbant…
Une petite fougère dans un pot à l’entrée de la serre a eu du mal à redémarrer au printemps et j’ai bien cru qu’elle était morte. Elle a été laissée dans son pot par négligence et je comptais la remplacer. Or, au retour il y a quelques jours, j’ai découvert qu’elle pointait son nez. Miracle… Son nom ? Impossible de le retrouver (peut-être un Athyrium) mais en tout cas elle est très belle et mérite d’être sauvée. Elle a donc été déplantée, le terreau changé et replantée. A surveiller.
Le jardin est presque nettoyé, il reste 2 m² à remettre en état. 2m² plein Sud devant la maison… à faire le matin ou le soir, je tiens à ma peau !

Mercredi 8

Pas beaucoup de courage encore aujourd’hui car il fait vraiment trop chaud. Tout est bon pour éviter le soleil, mais je n’avance guère.
Peinture et vernis… Pas très enthousiasmant mais petit bout par petit bout j’arriverai bien… au bout !
Hier, j’écrivais que le jardin devant la maison est terminé. En réalité non car aujourd’hui j’ai taillé côté rue deux arbustes qui débordent, un Choisya ternata et un Jasminum humile (un jardin jaune qui fleurit en juin). De plus un Osmanthus x burkwoodii planté dans la haie, a été insuffisamment taillé. Si bien qu’avec les années, au lieu de rester sous la forme buissonnante de 2 m, il s’est mis à pousser tout en hauteur pour atteindre au moins 4 m. L’ennui est que le pied s’est dégarni. Deux solutions : ou bien le rabattre à moins d’un mètre ou bien le tailler par transparence. J’ai choisi la deuxième solution. On verra bien. Depuis deux jours, je coupe des troncs. Pas trop à chaque fois car après il faut broyer ! Et ce soir, le tas de végétaux à broyer est impressionnant…

Jeudi 9

« Pas le Sud ! Je ne veux pas vivre dans le Sud ! Le Sud de la Bretagne, passe encore, mais pas en dessous… ». Aujourd’hui, c’était à la limite du tolérable, du vivable, du tolérable… Inhumain ! Depuis plusieurs jours, et pour un moment encore paraît-il, je vis à l’ombre. Bon, les mauvaises langues me proposeront de jardiner à la fraîche le matin. Mais à cette heure-là, je dors… Donc je vais continuer de souffrir. En silence ? Pas sûr car je pense que je n’ai pas fini de râler… et de dégouliner !
Comme les jours derniers, un peu de vernis et de peinture. Peinture de quoi ? Réponse demain car j’ai terminé. Un indice : la peinture est noire…
Un petit peu de nettoyage à l’ombre (désherbage d’un passage recouvert d’helxine). C’est presque du désherbage à la pince à épiler ! A plat-ventre, ça ne fatigue pas trop ! Mais le soleil est arrivé : abandon… on verra pour terminer un autre jour.
Repli stratégique à l’entrée du sous-sol, et là le soleil n’est pas près d’arriver car c’est le Nord. Donc à priori…
Pendant plus de deux heures, broyage des végétaux coupés hier. 2 heures c’est un peu « longuet », c’est vrai qu’aller à la déchèterie ferait gagner du temps mais les trois brouettes de mulch ne manquent pas d’intérêt, c’est le moins qu’on puisse dire.
Je ne peux pas m’empêcher de vous montrer la récolte de prunes du jardin. Et c’est tous les jours. Habituellement, quand elles mûrissent, elles tombent et pourrissent sur place (on n’a pas encore trouvé quelqu’un d’assez courageux pour venir se servir… faut se baisser !). Il y a 2 ans, l’arbre croulait sous les fruits à tel point que l’on craignait pour certaines branches. Cette année, la récolte est moyenne mais suffisante pour en manger matin, midi, après-midi et soir ! Oui, je suis nul pour les pommes, groseilles, cassis, fraises… mais je suis le roi de la prune ! Son nom ? Aucune idée car c’est un rejet d’un plant que nous avait donné une ancienne voisine qui s’y connaissait en jardinage autant que moi en tricot.

Alors... jaloux ?

Vendredi 10

Ca cogne et je dégouline : c’est un bon résumé de la journée.
Et dire qu’il y a des touristes à moins de 2 kilomètres qui rôtissent sur la plage ! Moi, la plage m’intéressera le jour où on y sèmera du gazon et on y plantera des arbres. Car, à part le goémon, je n’en ai toujours pas trouvé d’utilité !
Retour au jardin « noir » pour des modifications et transformations
- Le Cimicifuga simplex ‘James Compton’ (recouvert par l’Euonymus alatus) est déplacé et mis à l’arrière du rosier ‘Sénégal’.
- Plantation à l’arrière de ‘Sénégal du Sambucus nigra ‘Black Lace’. Il devrait avoir la place, il suffira de le laisser monter. C’est une bouture faite au printemps. Attendre l’automne pour le planter eut été plus raisonnable, mais il faudra simplement le surveiller. Le même Sambucus avait déjà été planté à un autre endroit au printemps. Il y est toujours et à l’automne je verrai s’il reste à sa place ou s’il rejoint l’arrière de ‘Sénégal’ près de celui qui vient d’être mis aujourd’hui.
- Plantation d’une heuchère ‘Black Out’. C’est la 2ème de cette variété plantée dans ce coin…
- Trois grilles peintes en noir sont placées devant l’Acanthe mollis en fond de jardin. Elles serviront à éviter que cette Acanthe ne se répande trop. Ce qui n’est pas le cas actuellement : entre les escargots et le manque d’eau, elle est plutôt minable en ce moment car elle a été rasée il y a une semaine.


- Les parapluies noirs sont enlevés du potager et mis dans le jardin « noir », ce qui est assez logique.


- Une grille décorative est mise à l’entrée du jardin.
Quant à l’après-midi, nettoyage à deux endroits à l’ombre : entrée de la serre près de la fontaine et arrière de la maison. Tant que le temps restera aussi chaud, il est hors de question de travailler au soleil !

Samedi 11

13ème tonte du gazon
Ouf, il fait moins chaud, je revis… Nettoyage de la plate-bande Nord à l’arrière de la maison. Entre parenthèses, il y a beaucoup de plants d’hellébores et quand on les regarde de près (ce qui est le cas quand on nettoie !), on s’aperçoit que beaucoup ont soif malgré le mois de juillet pourri. Dans ce cas, une solution : mettre le tuyau d’arrosage et laisser un filet d’eau couler pendant un moment sur les pieds assoiffés.

Dimanche 12

Deux clématites ont bien senti qu’il s’était passé quelque chose. Ont-elles vraiment réalisé ? Pas sûr mais maintenant c’est trop tard car elles sont passées dans le broyeur. Une brouette de broyat de clématites… le luxe ! Ne vous affolez pas, je n’ai pas disjoncté au point de me débarrasser des clématites. Mais elles avaient terminé leur floraison de début d’été. Avec un peu de chance, elles refleuriront en septembre. C’est notamment le cas de la superbe ‘Huldine’ qui couvrait trois pommiers en espaliers soit 3 m de large sur près de 2 m de haut. Je ne sais pas si elle a aimé cette taille mais les pommiers respirent et revoient le jour ! Bon, avec une pomme par arbre en moyenne, au moins ils ont une utilité en permettant à ‘Huldine’ de s’épanouir. Quelques C. viticella risquent fort de subir le même sort dans les jours à venir. Je sens bien qu’elles ont déjà la pétoche mais je serai ferme sur le sécateur.

Imaginez-la couverte de fleurs !
c’était il y a un mois... pendant notre absence !


Oui je sais, ça surprend !
surtout les pommiers !!!

Lundi 13

Le nettoyage continue mais ça n’avance guère ! Ou bien avec l’âge je mollis, ou bien le jardin est de plus en plus grand ! Au fur et à mesure du nettoyage, j’en profite pour noter les endroits à ré-aménager, les plantes à supprimer et celles à déplacer. De plus les plantes achetées ou issues de bouture à mettre en pleine terre ont été inventoriées. Rien de bien nouveau car c’est ce que je fais tous les ans pour essayer de travailler rationnellement. J’ai bien dit essayer car cela ne m’empêche pas de continuer à faire des erreurs !
A l’avant de la maison, dans la plate-bande le long de la rue (là où un Itea illicifolia a refusé de démarrer), il y a de la place pour des vivaces. C’est un endroit qui devrait être bientôt à mi-ombre (quand le trou où était l’Itea sera bouché !). 2 Heuchères ‘Caramel’, 2 Heuchères ‘Black Out’ (des boutures faites en mai dernier… merci Marie-Claire) et les plantes rapportées d’Alsace (Campanules et fougères) y ont donc été plantées.

Mardi 14

Citation lue hier soir :
« Le paradis hante tous les jardins
mais seuls certains jardins sont des paradis »
C’est bien vrai car ici c’est l’enfer ! Je crois bien que le jardin n’a jamais été aussi négligé. C’est déprimant. Non pas qu’il soit envahi de mauvaises herbes (il n’y en a pas tellement) mais les vivaces défleuries sont piteuses (les ancolies avec l’oîdium donnent un aspect minable au jardin). Il faut couper, rabattre, raser, nettoyer, tuteurer etc. Et j’ai l’impression de ne pas avancer. Hier, une personne dont on a visité le jardin à Orléans il y a 3 ans est venue nous dire un petit bonjour (les jardins créent des liens). J’avais honte de lui montrer le jardin ! Il faut dire que son jardin de moins de 150 m² est un petit bijou. Bon, on était contents de se revoir, c’est là l’essentiel.
Bagarre avec deux pestes qui ont réussi à s’emmêler (petite pervenche et Lithospermum purpureo-caeruleum). Avec le temps elles ont colonisé plusieurs mètres-carrés. Les arracher relève du sport. Pour couvrir le terrain y’a pas mieux mais pour la floraison c’est vraiment pas terrible. Le Lithospermum doit bien avoir trois fleurs au m² ! Mais ce qui est pénible c’est que ces pestes se débrouillent toujours au moment où on veut les enlever pour vous faire craquer et le Lithospermum c’est la couleur bleue de sa fleur… d’un bleu à tomber. Mais là le charme a fini d’opérer. Au printemps, 1 m² avait déjà été supprimé dans un autre coin du jardin. Cette cochonnerie menaçait d’étouffer du muguet. Et là je dis stop : on ne touche pas à MON muguet !

Lithospermum purpureo-caeruleum
Quel beau bleu... mais quelle peste !

3 plants de Campanule makaschvilli, à trois endroits différents du jardin sont mal placés. Ils sont arrachés, divisés et mis en pot pour une reprise rapide avant d’être replantés dans un ou deux mois. Je sais déjà où les mettre. Je préfère leur faire passer un petit séjour en pot afin de pouvoir les surveiller plus facilement (août n’est la période idéale pour les transplantations !).

Mercredi 15


Pas mécontent de cette journée car une grande plate-bande a été nettoyée. Sur l’image on voit ce qui a été remis en état. C’est sûr qu’après mon passage on pourrait presque imaginer que c’est beau !
Récupération de petits semis spontanés de Geum rivale ‘Leonard’s variety’ (une benoîte au très joli coloris). Les plants sont déjà beaux. Certains vont certainement accompagner les pieds-mères, d’autres vont sans doute aller dans des godets en serre pour une plantation ultérieure.
J’allais oublier de dire qu’il a fallu plus d’une heure pour arracher les deux pestes citées hier au pied du cerisier. Elles ont été remplacées par 6 plants de Lysimachia nummularia (un couvre-sol jaune un peu peste sur les bords !). Ce sont des plants qui m’avaient été donnés par une bonne copine trop contente de s’en débarrasser !!! (merci la copine !!!)

Jeudi 16

A nouveau du broyage… à nouveau quelques brouettes de mulch. Et par cette chaleur soudaine ce n’est pas inutile pour garder de la fraîcheur.
Entre le jardin « noir » et la clôture du fond du terrain il y a quelques mètres carrés à mi-ombre où depuis quelques temps je stocke des plantes achetées, issues de boutures ou des petits plants récupérés dans le jardin. C’est un endroit idéal à l’abri de la chaleur l’été mais aussi du froid l’hiver (s’il n’est pas trop violent). Mais il y a un problème : pour y accéder, il faut traverser le jardin « noir ». Pour l’instant ce n’est pas trop grave puisqu’il est en cours d’aménagement mais cela ne peut pas durer. Comment faire ? J’ai remis en marche quelques neurones encore en bon état. Ils ont créé une commission de réflexion sur ce problème délicat. Un projet m’a donc été soumis : derrière la clôture, il y a un champ auquel j’ai accès. Il suffit de faire une ouverture (une porte discrète) dans le grillage. Projet (ingénieux, faut avouer) accepté. Exécution aujourd’hui : fixation d’un piquet supplémentaire dans la clôture. Ce soir le ciment sèche.
Plantation dans une vingtaine de godets de petits plants récupérés depuis deux jours : Geum rivale ‘Leonard’s Variety’, Clématite viticella, Centaurée montana… Ces plants, après un petit séjour derrière le jardin « noir » auront une utilité un jour. Mais on parlera plus tard !

Vendredi 17


Ca y est, les aoûtats attaquent !!! Vous connaissez ? Non ! Alors lisez l’article trouvé sur internet. Ce sont des petits acariens qui copulent et pullulent notamment dans les pelouses et qui en plein été piquent et provoquent des démangeaisons insupportables. Et bien sûr, moi qui ai une peau de bébé douce et tendre, j’y ai droit tous les ans. Comme depuis quelques jours j’ai un peu tendance à m’allonger, me mettre assis ou à 4 pattes dans la pelouse, depuis hier j’ai une furieuse envie de me gratter et c’est pénible.


Encore et toujours du broyage avec les déchets d’hier : une seule brouette de mulch.
La porte est terminée. Pas mécontent et en tout cas bien pratique… le temps que le champ reste inoccupé !

fermé...


Ouvert...
Maintenant que vous connaissez le truc, ne venez pas en douce me piquer des plantes !

Les bassins (plus exactement les tonneaux) sont remis en état. Grossièrement nettoyés et une partie de l’eau est changée. C’est long à faire mine de rien.
Il restait assez peu de temps pour nettoyer les plates-bandes, si bien que depuis hier cela n’a guère avancé.

Samedi 18

Semis de persil (les graines ont baigné 24 h dans un verre d’eau). Il faut dire que celui qui avait été semé juste avant notre départ n’a pas donné grand-chose.
Dans le carré d’à côté, le semis de cresson alénois, semé aussi en juillet, a bien levé mais a monté à graines tout de suite. Donc ce soir la place est libre pour y mettre des salades pour l’automne. Dans le 3ème carré les batavias sont belles et commencent à être consommées. Ben oui, de temps en temps il m’arrive de connaître une petite réussite !
En ce moment nettoyage des plates-bandes proches du poulailler. Si bien que depuis hier je jardine avec Anastasie, la poule grise (Bantam de Pékin). Ca me rappelle le bon temps où Rosalie me suivait partout. Bon, dire qu’Anastasie devient familière, c’est autre chose car dès que je fais un geste brusque ou inattendu pour elle, elle se carapate vite fait. Et Javotte (la Nègre-soie blanche) ? Elle, c’est vraiment la Nunuche tendance « Sois belle et tais-toi ». La blonde dans toute sa splendeur ! Quand on ouvre le poulailler, il faut déjà la pousser dehors mais elle revient très vite. Pour quoi faire ? Pour couver… même s’il n’y a pas d’œuf et quand il y en a un, il faut lui botter les fesses pour la faire sortir et récupérer l’œuf. Il va falloir qu’un jour je lui explique le rôle du coq et qu’elle comprenne que sans coq, pas la peine de couver ! Mais avec son QI de moins 2, ça risque d’être laborieux… Si parmi vous il y a des psy pour poules attardées, j’attends vos conseils. Merci d’avance !

Dimanche 19

Un peu de nettoyage… Rien de nouveau sous le soleil breton !

Lundi 20

14 ème tonte du gazon
Les petits plants mis en godets sont étiquetés : ne jamais faire confiance à sa mémoire ! (surtout à nos âges, ma brave dame !)
Et encore du nettoyage ! Mais cette fois-ci avec l’aide de deux petites apprenties. Bon, la plus petite (3 ans) ne maîtrise pas encore la binette et a un peu de mal à comprendre qu’il est inutile de labourer le terrain pour enlever une mauvaise herbe. Par contre, elle est experte pour l’arrosage ! Quant à la plus grande (6 ans), c’est le style « Dis donc Papy, pourquoi tu laisses des feuilles fanées ? C’est pas beau ! »
_ Mais c’est pour te laisser le plaisir de les enlever !
Et toc !!!

Mardi 21

Broyage des déchets des deux derniers jours. Je pense que vous avez compris ma technique : je nettoie… je broie… je mulch. C’est ainsi qu’il n’y a pratiquement rien de mis au compost depuis 2 ou 3 mois (sauf bien sûr les déchets de cuisine). En fait, le compost se fait en surface.
Il y a un gros problème avec les cadres dorés dans la cabane. Ce sont des cadres travaillés, or les moulures ne sont pas en bois si bien qu’elles ne tiennent pas du tout aux intempéries. On avait déjà eu ce problème avec les cadres bleus mis dans les plates-bandes. Il faut absolument des cadres entièrement en bois. L’un des deux est remis en état (le maximum de moulures a été enlevé) et re-teinté couleur or. Mais c’est la dernière fois. Quant au cadre qui entoure le miroir, il est complètement mort ! A revoir…
Nettoyage d’un petit carré avec mes deux apprenties. L’une arrose (ou s’arrose !), et l’autre manie le sécateur (elle coupe consciencieusement les feuilles d’ancolie).

Non, je ne m’amuse pas...
j’arrose !


Merci de ne pas me déranger...
je travaille !

Mercredi 22

Un peu de nettoyage pour varier les plaisirs !!!
Etonnant : les deux nunuches ne sont jamais bien loin depuis quelques jours et semblent plus disposées à prendre l’air (surtout la Nègre-Soie’ qui en oublierait presque de couver !). Elles ont un comportement vraiment bizarre. D’ici peu de temps elles ne vont plus vouloir sortir. Un jour elles braillent pour sortir, un jour elles braillent parce qu’elles veulent rester dans le poulailler. Ce sont des poules « cycliques ». C’est ça, je vais les appeler « mes cycliques ». J’ai quand même du mal à cerner la psychologie des poules !

Jeudi 23

Rien de bien original sinon que deux clématites viticella défleuries sont prêtes pour le broyeur. Certaines C. viticella peuvent former des buissons impressionnants et recouvrir des arbustes de plus de 2 m. Dans l’hiver, le bois sèche, ce qui est fort peu esthétique. Maintenant dès la fin de la floraison, donc courant de l’été, je les raccourcis à un mètre maximum.

Vendredi 24

Il pleut ! Je m’en réjouis pour le jardin car il y a des endroits où un peu d’arrosage ne ferait pas de mal. Mais ce n’est pas le déluge : c’est plutôt du style pipi de chat…
Dans ce cas, repli vers le sous-sol où il y a toujours quelques petites choses à faire :
- broyage : deux brouettes de mulch en plus…
- le cochon en fer est recouvert de vernis
- deux cadres avec du plastique à bulles pour le plafond de la serre sont refaits (la chaleur des bougies cet hiver avait « fatigué » le plastique !)
- bouturage d’une clématite superbe qui a fleuri pour la première fois en juillet (on a eu droit à la fin de la floraison). Son nom ? J’ai passé un temps fou pour le retrouver car je n’avais aucune idée de la date de l’achat. J’ai recherché dans le « jardin au fil des jours » en 2011, 2010 puis 2012. Et en fait elle était répertoriée dans ma liste sur l’ordinateur !!! Mais il faut savoir lire ! C’est C. integrifolia ‘Alba’ achetée en avril dernier. J’ai oublié de la photographier. Si vous la trouvez, achetez-la. Elle ne doit pas beaucoup dépasser 1,50 m.
Puisqu’on parle de clématites, il y en a une, achetée en juillet donc toujours dans son pot, qui a fleuri un peu en juillet et qui vient de refaire des fleurs. Elle est cocotte comme tout avec ses fleurs assez petites (6 cm de diamètre environ). Sa taille ne dépasserait pas 1,50 m, ce qui est intéressant pour mettre dans des petits arbustes ou des petits rosiers. Son nom : C. ‘Justa’.. Il va falloir lui trouver une place.

C. ’Justa’. Ses fleurs petites lui donnent un charme particulier.


Il faut tout de même que vous sachiez que je suis handicapé. Non, pas de la tête (c’est fait depuis un bon moment !), mais de la hanche droite si bien que depuis plusieurs jours je boite comme un vieux… très vieux. Mais je ne suis pas vieux ! (tout juste un peu usagé). Cherchez l’erreur… Aujourd’hui, c’était particulièrement pénible et comme j’aime que l’on me plaigne… plaignez-moi ! (merci d’avance).

Samedi 25

Une clématite viticella qui recouvrait un Viburnum carlesii de 2,50 m de haut s’est fait raccourcir à moins d’un mètre. Je n’attends plus l’automne et surtout pas la fin de l’hiver pour la tailler. C’est la même que celle qui grimpe dans le cerisier (taillée il y a quelques jours). Il doit d’ailleurs s’agir d’une bouture faite il y a longtemps. C’est la C. viticella type qui fait des milliers de clochettes bleues en juillet. Mais l’arbuste qui la soutient a intérêt à être solide et vigoureux !

Avant de planter une viticella (type)
il vaut mieux bien réfléchir !


Elle fait moins sa maline !
et le Viburnum respire !!!


C’est l’occasion de vous redonner un petit conseil (je crois vous l’avoir déjà dit) : faites très attention à l’écorce des tiges de clématites. Excellent pour se faire de belles échardes, quand on tire sur les tiges pour arracher une clématite installée en haut d’un arbuste. Il faudrait mettre des gants. Vous me voyez venir ? Ben oui, je n’avais pas de gants et je me suis fait une belle écharde, pas évidente à enlever. Oui, je sais, je suis incorrigible !

Dimanche 26

Broyage de la clématite : 2 brouettes de mulch : c’est dire le volume de la bête ! D’année en année elle prend du volume et je crois avoir trouvé pourquoi : elle se marcotte toute seule ! A surveiller…
La clématite viticella ‘Purpurea plena elegans’ qui court sur le toit de la serre a aussi été raccourcie à moins d’un mètre car il y avait un mélange de belles fleurs et de fleurs fanées. Les fleurs encore jolies font un joli bouquet dans la maison (les clématites sont d’excellentes fleurs à couper). C’est vraiment une clématite superbe à avoir absolument. Elle fait partie de mon top 5… et peut-être même de mon top 3. Tout ça pour que vous compreniez mieux pourquoi, j’ai fait deux pots de boutures ! (les viticellas se bouturent bien en général).
Plantation de 12 salades. Des batavias… oui, ce n’est pas très original mais le choix est désespérément et lamentablement limité dans les jardineries.
J’ai commencé à fabriquer un cadre pour le miroir de la cabane. J’ai acheté une baguette d’encadrement. Etant en bois, elle ne partira pas en charpie, ce qui m’évitera de la repeindre régulièrement.

Lundi 27

Pas beaucoup de temps pour jardiner aujourd’hui mais l’encadrement du miroir avance (il n’est pas fini mais je suis déjà content de moi !!! Pardonnez ce petit moment d’auto-satisfaction, je me suis laissé aller…).
En nettoyant un petit coin, j’ai arraché deux éclats de L’Anchusa. Il faut dire qu’en ce moment elle se fait discrète et j’avais oublié sa présence. Comme j’y tiens beaucoup, ils ont été replantés dans des godets mis dans la serre. Il y a de bonnes chances qu’ils s’enracinent. Dans ce petit coin il y a un rosier liane monté sur un haut trépied en gros fer à béton. C’est ‘Toby Tristam’ et ce satané rosier, comme tous les lianes est ingérable. J’ai commencé à supprimer en bas (sans gants !!!) les brindilles mortes mais le nettoyage risque de s’arrêter là. Quelle idée d’avoir planté ce rosier !

Mercredi 29

Deux journées sans pouvoir jardiner : c’est pas ainsi que le nettoyage du jardin va s’achever. Les problèmes d’internet m’ont obligé à aller faire un tour en ville mais j’en ai profité pour acheter à nouveau des plants de salades et… une boîte de nourriture pour escargots et limaces ! Ben oui, mais une grosse partie des salades plantées dimanche étaient aux abonnés absents lundi matin ! Quand je vous dis que je suis maudit du côté potager…
Donc puisque ces braves gastéropodes sont en état de manque, ils vont pouvoir se régaler ! Désolé pour les membres de la ligue de défense des escargots, moi c’est plutôt la ligue de défense des salades… Chacun son truc !

Jeudi 30

Nettoyage de la plate-bande du fond du jardin. Il reste le « potager » et la plate-bande bordant celui-ci. Trois semaines d’absence et un mois pour remettre le jardin en état !!! Sans commentaire ! Il faut dire aussi que si je perdais moins de temps à régler les problèmes du site à cause de parasites qui s’inscrivent sur le forum ou écrivent des messages indésirables… Quelle calamité !
Il y a 2 bestioles que je hais en ce moment : les escargots et… les araignées jaunes de jardin. C’est l’approche de l’automne et elles commencent à apparaître en travers des allées. Cela fait déjà 3 fois que je me fracasse dans une toile d’araignée et bien entendu la bestiole est en plein milieu. Ne vous étonnez pas si pendant un moment vous me voyez me balader dans certains endroits du jardin la bouche fermée hermétiquement ! La hantise d’avaler l’araignée !!! Heureusement ce ne sont pas les noires des maisons…

Vendredi 31

15ème tonte du gazon

Nettoyage d’une partie de la plate-bande bordant le potager.
Le feuillage des ancolies a bien repoussé dans la partie du jardin nettoyée depuis un certain temps. Comme je ne supporte plus le spectacle du feuillage bourré d’oïdium, le jeune feuillage a eu le droit à une pulvérisation d’anti-oïdium (en préventif, car une fois la maladie installée il n’y a plus rien à faire).

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