Arrosoirs & sécateurs

Le jardin médiéval : se soigner par les simples

Ce terme de "simples" désigne les remèdes obtenus avec une plante unique par opposition aux préparations composées, dites magistrales, des apothicaires.
Les thèmes les plus importants sont :
les panacées qui soulagent de multiples maladies, les plantes liées à la théorie des signatures, les espèces soulageant les maux de ventre, les purges, les remèdes des fièvres, les herbes expectorantes, les vulnéraires et les plantes des femmes.

Les panacées



- la petite Pervenche,
- la Bétoine,
- l’Angélique,
- l’Androsème,
- la Sauge officinale,
- la Sauge sclarée,
- le Dompte-venin,
- la Cataire,
- le Scille,
- le Souci,
- l’Aristoloche,
- le Cynoglosse,
- le Gattilier,
- la Joubarbe.

La Bétoine (Stachys officinalis) : curative pour plus de trente-cinq maladies.
L’Androsème (Hypericum androsaemum) guérissait de nombreuses maladies.
Le Dompte-venin (Vincetoxicum hirundinaria Medicus) : contre les morsures des animaux venimeux.
La Cataire (Nepeta cataria) : contre les piqûres de scorpions.
Le Scille : contre les problèmes pulmonaires.
L’Aristoloche : contre ulcères et gangrène.
Le Cynoglosse (Cynoglossum officinale) : fruits aux vertus assoupissantes, propre pour arrêter les hémorragies, etc.
Le Gattilier (Vitex agnus-castus) : feuilles et graines pour atténuer et pour exciter l’urine et les mois aux femmes.

Vitex agnus-castus
le Gattilier

Les plantes liées à la théorie des signatures


Selon la théorie des signatures, on attribue à la couleur, à la forme ou à la partie d’une plante des vertus en rapport avec ses caractéristiques morphologiques. Par exemple, la Pulmonaire : ses feuilles tachées de clair porte la signature du poumon dont elle évoque plus ou moins les alvéoles.

- l’Hépatique (Hepatica nobilis),
- le Lamier blanc (Lamium album),
- la Ficaire (Ranunculus ficaria),
- la Chélidoine (Chelidonium majus),
- l’Arum dragon (Dracunculus vulgaris),
- l’Alkékenge (Physalis alkekengi).

Les maux de ventre


Le capitulaire De Villis en mentionne sept :
- la Balsamite (Menthe coq),
- l’Aurone (Artémise abrotanum),
- la Menthe-pouliot,
- la Menthe aquatique,
- la Menthe cultivée,
- la Menthe sauvage,
- la Tanaisie (Tanacetum vulgare).

Mais on en répertorie deux autres :
- le Chardon-Marie (Silybum marianum),
- la Fumeterre (Fumaria officinalis).

Les plantes vermifuges sont l’Absinthe et la Tanaisie.

Menthe pouliot
Mentha aquatica

Les purges


La santé repose sur un équilibre entre les quatre humeurs : le sang, la lymphe, la bile jaune et la bile noire. Si l’équilibre se rompt, on a recours à la purge :

Ricin



- l’Épurge (Euphorbe lathyris),
- la petite Ésule (Euphorbe cyparissias),
- le Ricin,
- l’Asaret.

L’Asaret (Asarum europaeum), la racine est utilisée comme vomitif lorsqu’on a trop bu.

Les herbes des fièvres


L’origine des fièvres est mystérieuse au Moyen-Age et on les considère alors comme une maladie à part entière et non comme un symptôme ; chaque humeur a son type de fièvre, ce qui fait que l’on parle alors de fièvre bilieuse, de fièvre flegmatique ou encore de fièvre mélancolique :

- la petite Camomille,
- l’Aunée,
- la Germandrée petit Chêne,
- la Benoîte,
- la Piloselle,
- la Filipendule,
- la Reine des prés.

Petite Camomille (Matricaria recutita).
Reine des prés (Filipendula ulmaria).
Benoîte (Geum).
L’aunée (Inula helenium) : panacée des voies digestives.
La Germandrée petit Chêne (Teucrium chamaedrys) : évacuation des mauvaises humeurs.
La Piloselle (Hieracium pilosella) : un fébrifuge.
La Filipendule (Spiraea filipendula hexapetala) : maladies fébriles et pulmonaires.

Les herbes expectorantes


Elles sont indiquées pour les voies respiratoires :

- la Guimauve,
- la Molène,
- le Marrube,
- l’Herbe aux chantres,
- la Réglisse.

Guimauve (Althaea officinalis).
Molène (Verbascum thapsus).
Le Marrube (Marrubium vulgare) : spécifique des voies respiratoires.
L’Herbe aux chantres (Sisymbrium officinale) : respiration, toux.
La Réglisse (Glycyrrhiza glabra) : maladies gastriques et pulmonaires.

Les vulnéraires


Elles désignent les plantes cicatrisantes qui stoppent l’hémorragie :
- la Quintefeuille (Potentilla reptans) : astringent,
- l’Argentine ou Ansérine (Potentilla anserina) : astringent,
- le Fraisier,
- l’Aigremoine
(Agrimonia eupatoria) : détersif et astringent,
- l’Épierre des bois ou Ortie puante (Stachys sylvatica),
- le Plantin,
- le Millepertuis,
- l’Herbe aux goutteux
(Aegopodium podagraria),
-  la Consoude,
- la Renouée des oiseaux
(Polygonum aviculare),
- la Bistorte.
La Bistorte (Polygonum bistorta) : plante réputée pour arrêter les vomissements, les cours du ventre et les hémorragies.

Les plantes des femmes


Le capitulaire De Villis en mentionne deux :
- la Rue (Ruta graveolens),
- la Sabine.

Mais on peut en ajouter quatre autres :
- l’Armoise,
- la Mélisse,
- l’Agripaume,
- le Tamier.

La Sabine est emménagogue (qui stimule le flux sanguin dans les régions pelviennes et l’utérus).
L’Agripaume (Leonurus cardiaca) excite les mois aux femmes et l’accouchement.
Le Tamier (Dioscorea communis) : pour les contusions ou ecchymoses (Herbe aux femmes battues).

France Munier
SHPA
28 mars 2009

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