Arrosoirs & sécateurs

Chronique d’un jardin de Bretagne-Sud en novembre 2020

Retour en octobre 2020


Dimanche 1er

Il paraît que jardiner est un bon moyen pour se vider la tête. J’en suis persuadé. En tout cas, pour me calmer (certain(e)s comprendront), je suis allé sous le crachin et dans le vent faire un peu de jardinage.
Nettoyage de la gouttière au Nord car les feuilles des bouleaux s’y entassent.
Plantation de bulbes achetés hier sur la route du retour. 10 bulbes de tulipes blanches à fleur de lis, 10 tulipes blanches et vertes, 25 narcisses jaunes.
Petite anecdote au sujet des tulipes blanches à fleur de lis. Gaspard en juin, pour fêter le déconfinement, avait apporté des tulipes blanches à fleur de lis (il sait que je les aime) achetées avec les sous de sa tirelire. Quelques jours après, quand j’ai voulu les planter, je me suis aperçu que tous les bulbes étaient pourris (pas étonnant). Il m’a bien sûr demandé où je les avais plantés. Et j’ai répondu que ce serait une surprise. Voilà pourquoi j’en cherche depuis un mois désespérément... mais j’ai trouvé. Ouf ! Mais chut, ne le répétez pas !
Pour terminer, un peu de nettoyage… se venger sur des mauvaises herbes a du bon...

Lundi 2

Beau temps aujourd’hui : le soleil est revenu après une longue période de grisaille.
19ème tonte du gazon. A certains endroits le gazon était complètement recouvert de feuilles de Liquidambar, de cerisier et autres arbres mais une fois tondu, il est très beau.
Nettoyage du poulailler. Il reste à mettre de la paille dans l’enclos.

Mardi 3

Le grillage qui recouvre une bonne partie de l’enclos du poulailler est recouvert de lierre. Ce qui n’est pas sans intérêt car en cas de pluie, la paille et les poules sont protégées. Mais il faut évidemment surveiller. Et cet après-midi, j’ai passé un bon moment à le tailler car en plus l’enclos est en limite de propriété. Il a bien évidemment été broyé.
De la paille est répandue dans l’enclos.
Et maintenant on va passer à autre chose. Et les activités dans le jardin ne manquent pas. A ce propos, c’est curieux mais j’entends souvent la réflexion « A cette époque, il y a encore du travail à faire dans le jardin ? » . Ben oui...

Mercredi 4

Plantation d’une quinzaine de bulbes d’Eranthis hyemalis. C’est une petite plante bien sympathique quand elle fleurit en janvier. Elle a été placée devant la porte-fenêtre du bureau devant la maison en plein soleil. J’aurai une vue sur elle, de mon ordinateur !
Nettoyage devant la maison. Un petit seringat (Philadelphus ‘Shower Sapho’) qui a une floraison peu importante (il est maintenant à mi-ombre) a été taillé car il a un aspect un peu brouillon. Je me demande s’il ne faudrait pas le déplacer mais il a été acheté il y a plus de 20 ans. Aimera-t-il ? Et où le mettre ? Les places au soleil sont peu nombreuses. Nettoyer devant la maison cela veut dire aussi tailler les arbustes en bordure du mur mais aussi la passiflore ‘Constance Elliot’ qui a une vigueur redoutable. Si je la laissais faire, elle recouvrirait le trottoir !

Jeudi 5

Le nettoyage devant et sur le côté de la maison est pratiquement terminé. J’ai taillé sévèrement une plante grimpante qui nous avait été donnée il y a bien 10 ans. Elle grimpe dans un arbuste mais ne fleurit pas. On n’a jamais vu une seule fleur ! Je ne sais même pas quel est son nom ! Il va falloir qu’un jour je me décide à la supprimer. Mais où est le pied ? Quelque part…
Plantation de 10 Ornithogalum nutans et de 9 narcisses blancs (3 groupes de 3).

Vendredi 6

En fait pour terminer le nettoyage du jardin situé devant la maison, il aura fallu une journée supplémentaire. On devait s’absenter un mois entre mi-novembre et mi-décembre comme les années précédentes. Mais cette saleté de Covid en a décidé autrement. J’ai donc tout mon temps pour nettoyer le jardin avant l’hiver.
Je commence à raser par-ci par-là des touffes d’Hellébores.
J’apprécie bien mon petit souffleur qui me permet de dégager les feuilles qui tombent dans les allées. Pour celles qui tombent sur la pelouse (particulièrement du Liquidambar), il y a plus efficace : la tondeuse.

La clématite cirrhosa ’Winter Parasol’ commence à fleurir.
Il faut souhaiter qu’il n’y ait pas de gel, car les fleurs détestent. Quant à la pluie, c’est pas trop son truc. Un peu chochotte la gamine !

Samedi 7

Ces derniers temps, la température la nuit avait tendance à descendre dangereusement. On a frisé le 0°C… Je me suis donc décidé à faire un peu de rangement dans la serre pour remettre le radiateur électrique en place (c’est un radiateur très basique qui se déclenche quand on approche de 5°C). Les plantes gélives restent encore dehors car depuis hier les températures remontent sérieusement. Bien entendu, une fois rentrées, elles ne pourront pas ressortir avant le printemps donc pas de précipitation.
Bouturage du Rubus parvifolius ‘Ogon’ (une plante que j’aime beaucoup) et d’une petite sauge à petites fleurs bleues (certainement Salvia lycioides). Le Rubus se marcotte facilement. Il suffit qu’une branche touche le sol pour qu’au point de contact se forment des racines. En nettoyant une plate-bande, j’ai taillé un Rubus trop développé et j’ai donc récupéré 5 ou 6 marcottes qui ont été mises en pot dans la serre. On verra bien. Au printemps, si le Covid nous fiche la paix, je trouverai bien quelques ami(e)s d’A&S à qui donner des plants de Rubus.

Cueillette de pommes ‘Granny Smith’ (une de mes préférées). Non, je n’ai pas récolté une vingtaine de brouettes de pommes mais une vingtaine de fruits, ce qui pour moi est considérable !!! (dans les autres arbres fruitiers, comme tous les ans, je ne perds pas de temps pour cueillir des fruits : zéro fruit !).Vous pouvez m’expliquer pourquoi je ne rase pas ces arbres fruitiers (cordons, palmettes) ?
Les tiges fanées de Lysimachia clethroides aux fleurs blanches en bec de canard sont rasées.
Je commence à broyer les tailles de ces derniers jours qui encombrent le garage. Je me suis laissé déborder.

Dimanche 8

Il a plu un peu cette nuit (c’est tout bon !) mais le soleil est revenu dans la journée (tout bon aussi !)
Fin du broyage.

Il va falloir planter quelques arbustes, notamment dans une des plates-bandes à mi-ombre au fond du jardin. Mais pour ça, il faut d’abord nettoyer c’est-à-dire couper des vivaces défleuries, couper des feuilles d’hellébores… et supprimer de l’ail triquetrum qui recommence à pousser. Une plaie !


Lundi 9

20ème tonte du gazon. Ce n’est pas qu’en une semaine le gazon ait beaucoup poussé, mais le but était plutôt de supprimer les feuilles du Liquidambar.
Plantation d’une fougère achetée il y a déjà un moment et qui était restée dans la serre : Dryopteris dilatata ‘Lepidota Crispa Cristata’.
Un Pseudopanax lessonii ‘Rangatira’ a été planté dans le jardin. Je ne sais pas par qui car je ne peux pas croire que ce soit moi ou alors je devais être très fatigué car il n’est absolument pas mis en valeur. Pire, c’est absurde de l’avoir planté à cet endroit. En tout cas, il a été transplanté et je viens de découvrir qu’il a grandi et se porte fort bien. Il vient remplacer un Syringa ‘Superba’ supprimé il y a quelques jours. Entre parenthèses, c’est un arbuste vraiment original au feuillage très beau. Mais il est très peu connu. Pour avoir de la documentation sur internet ou dans les livres, c’est la galère. Il brille par son absence.

Pseudopanax lessonii ’Rangatira’


Une bonne nouvelle : ces deux derniers jours, on a découvert un Å“uf. Mais qui a pondu ? Pas de signature.Il semblerait tout de même que ce soit Artémise la blanche.

Mardi 10

C’est simple : je n’ai fait que continuer le nettoyage du fond du jardin. Je continue à couper les feuilles des plants d’hellébores et arracher les bulbes d’ail triquetrum. Rien de nouveau sous le soleil ! (car on a eu du soleil… après la pluie de cette nuit).

Mercredi 11

Pas bien courageux aujourd’hui. En plus le temps est gris et tristounet. Nettoyage dans le coin de la « cabane ».

Jeudi 12

Il restait 4 sacs de cosse de sarrasin dans le garage depuis début mars. 2 amies-jardinières finistériennes n’ont pas pu venir les chercher et avec le confinement actuel... Je leur rachète les sacs et la cosse est répandue là où j’ai nettoyé hier près de la "cabane". Bien entendu je continue à nettoyer inlassablement, courageusement, rigoureusement...

Vendredi 13

On entre dans la « cabane » (qui en fait n’en est pas une, on m’a dit que ce serait plutôt une gloriette), en marchant sur 3 pavés en bois (que l’on trouve dans tout magasin de bricolage). Petit problème : le bois ça pourrit. J’ai donc racheté trois autres pavés que je lasure et renforce en dessous avec des lattes de bois qui ne se dégrade pas trop vite.
Les feuilles sur la pelouse sont ratissées puis broyées avec la tondeuse.
Et maintenant il faut attaquer une corvée : nettoyer le trottoir. Au moins deux jours de travail. J’ai commencé aujourd’hui.

Samedi 14

Retour dans le garage pour continuer la préparation des pavés.
Retour sur le trottoir. J’avance un peu mais c’est long.
Retour à la maison car la pluie est arrivée. Faire le trottoir sous la pluie et dans le vent, c’est plus de mon âge ! (s’il vous plaît, pas de blagues à 2 balles !!!).
Ce soir ça souffle : la Bretagne dans toute sa splendeur !
Quelques photos de feuillages d’automne avant qu’ils disparaissent :

Gingko biloba

Acer griseum
Il n’y a pas que l’écorce !
Un des Acers
Il est dans un gros pot

Dimanche 15

Les pavés sont terminés et mis en place.
Malgré le vent, je continue de nettoyer le trottoir (mais aussi tailler les valérianes et redonner une forme aux touffes d’Erigeron karvinskianus toujours en fleurs).

Lundi 16

Ouf, le trottoir est presque remis en état. Quelle galère. Heureusement qu’il n’y a pratiquement pas de circulation (1 voiture tous les 1/4 h) car j’ai l’air malin à 4 pattes, voire à moitié couché sur le trottoir. Mais depuis que je sais que le ridicule ne tue pas...
Début mars 2014, on avait acheté dans une jardinerie belge lors d’un week-end dans les Hauts de France, un champignon fait avec des branches de… je ne pas trop quoi (châtaignier ? Noisetier ?). Je me disais qu’il ne durerait guère plus de 2 ou 3 ans. En fait il est en excellent état. Mais je lui passe de l’huile de lin au moins deux fois par an. Je viens de le faire et il a été remis en place. On l’aime bien.

Mardi 17

Un arbuste persistant dans la haie derrière le mur de clôture est étouffé par un Ligustrum ibota ‘Musli’ bien plus imposant que prévu. Il est donc déplacé et vient en fond de plate-bande de l’autre côté du jardin à côté du poulailler. Son nom ? Je ne sais car je n’ai pas noté dans ma liste de plantes sur l’ordinateur. Il a dû être planté après 2013 et son nom apparaît à coup sûr quelque part dans la rubrique. Mais où ? Je n’ai pas trouvé. Peut-être un Osmanthus ? Quand je fais des plantations, j’ai parfois la flemme de noter les noms des plantes avec leur emplacement dans l’ordinateur. Oui, je ne suis pas parfait et ça m’énerve ! (je blague !)
J’ai terminé le trottoir. Il était recouvert de mousse. Elle a été décapée avec un outil que je trouve bien pratique et ensuite, j’ai passé un petit coup de râteau pour enfants (je l’utilise de plus en plus).

Le trottoir est « nickel ». Je me demande si je ne vais pas mettre une pancarte « pour marcher sur le trottoir, veuillez mettre des chaussons ».

Chaussons, j’ai dit !!!


En le nettoyant, un beau plant de giroflée ravenelle à moitié déterré a été arraché et replanté.. Comme 3 ou 4 branches étaient cassées, j’en ai profité pour faire des boutures. Ca ne vous étonne pas ? Peut-être parce que vous commencez à me connaître !
A nouveau les feuilles sur la pelouse sont ratissées puis broyées avec la tondeuse.

Mercredi 18

Un temps triste qui n’incite guère à mettre le nez dehors... mais vous connaissez mon courage !
Un tout petit peu de nettoyage sous un fin crachin… le minimum.
On a repéré un endroit où une petite bestiole pourrait s’introduire dans le poulailler. La réparation est faite. Si vous avez envie d’avoir des poules dans votre jardin, mettez-vous bien dans la tête que votre poulailler doit être un véritable bunker : il y a les renards ou les rats qui creusent des galeries ou défoncent une fenêtre, les blaireaux ou les fouines qui s’introduisent par une ouverture dans le grillage. Depuis une quinzaine d’années on a dû tout avoir… même un chien !
Sur le mur de clôture, j’avais fait des grands trous pour y mettre des plantes (érigéron, valériane etc). Dans un des trous j’y ai mis un ou plutôt plusieurs plants de Senecio vira-vira. C’est une plante grise que j’adore. Elle a pris beaucoup de volume. C’est superbe mais j’ai peur qu’avec le vent elle soit abîmée donc je la taille et… et quoi ?… je fais des boutures. C’est l’occasion d’être un petit quart d’heure dans la serre à l’abri. J’adore être dans la serre quand il pleut ou qu’il fait froid. Et pour faire durer le plaisir, j’en profite pour ranger les pots de boutures car d’ici peu, quand il y aura des risques de gelées, il faudra rentrer les pots de plantes gélives. Et là la serre sera pleine à craquer, donc pas de perte de place.

Jeudi 19

On pense avoir terminé mais un petit bout de trottoir oublié est encore à nettoyer. Cette fois c’est fini… sachant qu’il y a le trottoir devant la maison qui est encore à faire. Mais je vais attendre un petit peu. En ce moment apercevoir un trottoir ça me donne des boutons comme à un ado en pleine crise d’acné !
Remise en état une plate-bande mais c’est vite fait car il n’y avait pas grand-chose à faire. Là, ça c’est plutôt pour satisfaire mon côté un peu maniaque.

Vendredi 20

Changement d’horizon… Je pars nettoyer du côté de la serre. C’est un endroit que je n’aime pas entretenir car il faut être à genoux sur des allées en pierre. Heureusement que j’ai mon petit tapis en caoutchouc car mes genoux un peu arthrosés n’apprécient pas beaucoup. Oui, je suis relativement fragile des genoux, des hanches et du dos. Je ne voudrais pas faire pleurer dans les chaumières mais si vous pouviez verser une larme sur mon sort, ce serait quand même bien sympa.

Samedi 21

Nettoyage autour de la serre. En fin de journée, après presque 5 heures de travail, je regardais ce que j’avais nettoyé et ma réflexion a été : « C’est tout ? ». Et c’est souvent le cas mais ça dépend aussi ce que l’on appelle nettoyage. Les petites fées du logis me comprendront !

Dimanche 22

A l’arrière de la maison, au Nord, un Camellia ‘Cinnamon Cindy’ a été planté il y a plus d’une quinzaine d’années. Maintenant il mesure au moins 3 m. Normalement il commence à fleurir pour Noël. Cette année, il commence déjà à faire quelques fleurs (mais en 2020, y a-t-il eu quelque chose qui se soit passée normalement ?). Sous ce Camellia des hellébores ont été plantés mais je suis assez déçu car à cet endroit la terre est sèche. Ombre sèche : je crois la pire des situations. Les hellébores ne fleurissent pas bien, les plants ne se développent pas. Il faut donc ajouter d’autres plantes. Hier, j’ai récupéré tout à fait par hasard du côté de la serre 3 plants de fougère (la toute basique que j’aime beaucoup : Asplenium Scolopendrium) et un petit semis spontané de pulmonaire. Ces plants sont mis entre les hellébores sous le Camellia. On verra.
J’en profite pour nettoyer ce coin avant de retourner du côté de la serre.
Le tas de compost commence à déborder. Il était complètement vidé début octobre ! Il faut dire que les brouettes de déchets se succèdent à une vitesse ! (au moins 1 voire 2 par jour de nettoyage).

Lundi 23

Le nettoyage dans le coin de la serre et de l’ex potager est pratiquement terminé. J’ai perdu un temps fou à arracher des plants d’allium triquetrum. Et il faudra encore en arracher des quantités impressionnantes tout au long du printemps. Quelle saleté. Certain(e)s diront qu’en fleur c’est joli. Donc je modifie : quelle jolie saleté !
Parlons un peu de mes fuites… je veux dire des fuites d’eau de la fontaine et du circuit des tonneaux. Pour la fontaine, le problème semble bien réglé. Elle fuyait, elle ne fuit plus (pourvu que cela dure !). Pour les tonneaux : pendant 10 ans ça ne fuyait pas et maintenant ça fuit ! J’ai fait un test : j’ai rempli complètement les tonneaux et arrêté la circulation d’eau : aucune fuite. Je remets la circulation d’eau et ça fuit. Conclusion : cela viendrait des 2 tuyaux (au moins d’un) qui permettent à l’eau de passer d’un tonneau à un autre.

Mais ce que je ne comprends pas c’est qu’extérieurement les tonneaux restent secs. Je pense qu’il faudrait enlever les tuyaux et les remplacer par des passe coques (que l’on met sur les bateaux).

passe coques


Il va falloir que je me décide mais c’est un peu la grande aventure ! Dire que le problème vient du fait qu’à l’origine il avait été mis des bouts de cannes de bambous pour faire les tuyaux. Et les bambous… ça pourrit !

Mardi 24

Le jardin « noir » est nettoyé. J’ai encore passé du temps à arracher de l’Allium triquetrum. C’est vrai que depuis 2 jours je travaille dans des endroits où l’Allium triquetrum s’en donne à coeur-joie. C’est plus ou moins en bordure d’une brande qui recouvre le grillage de clôture avec le terrain voisin. En regardant au travers de la brande, j’ai découvert que l’Allium s’est ressemé chez lui sur une belle surface ! A une dizaine de mètres dans son terrain, il y a un énorme mimosa. Sans doute lors de la dernière tempête, le tronc s’est cassé en deux dans le sens de la hauteur. La moitié du mimosa est tombé dans l’autre sens mais si le tronc qui reste ne résiste pas, une partie de l’arbre va s’écrouler sur notre clôture et faire certainement des dégâts. Vu le peu de relations (c’est le moins que l’on puisse dire), la situation est délicate !
J’ai arrêté la circulation d’eau dans les tonneaux et vidé dans chacun d’eux une partie de l’eau. On verra dans les jours à venir ce que je vais faire.

Mercredi 25

Un peu de nettoyage dans une nouvelle plate-bande mais dans l’après-midi on doit aller faire un petit tour en ville (Noël approche !) et j’en profite pour aller dans une coop maritime voir pour un passe coque et je reviens avec... du mastic epoxy ! Changement de stratégie sur les conseils du vendeur. On en reparlera. Il faut déjà que j’enlève les deux tuyaux existants. Je sens que je vais me prendre la tête !!!
Bizarrement on a trouvé une jardinerie sur la route du retour ! Achat du sapin de Noël, d’une bruyère d’hiver (Erica darleyensis‘Spring surprise’). Je suis un inconditionnel des Erica darleyensis. Et on a craqué pour un beau plant de bruyère arbustive : Erica arborea ‘Pink Joy’ qui a des fleurs… blanches ! Quand j’étais un élève studieux (?) en anglais, j’avais cru comprendre que pink voulait dire rose. Erreur grossière !!! Maintenant ça veut dire blanc. Et on s’étonne que j’ai eu 2 sur 40 au bac en anglais !!!

Jeudi 26

Plantation des 2 bruyères. Des fleurs en hiver, c’est toujours bon à prendre.
Nettoyage d’un petit coin où il y a beaucoup de plants d’hellébores. Les feuilles sont coupées et broyées avec la tondeuse.

Erica arborea ‘Pink Joy’
Le plant est vraiment très beau.

Vendredi 27

Avez-vous déjà passé une journée dans un tonneau en vous creusant la tête ? Moi c’est fait !
Bon j’exagère un peu mais j’ai passé un bon bout de temps à vider entièrement les 3 demi tonneaux. Les plantes sont sorties, seront nettoyées demain et entreposées dans un coin ombragé du jardin. Ensuite j’ai enlevé les deux bouts de tuyaux. Il y a donc deux trous de 40 mm de diamètre. Et maintenant ? Je suis allé acheter un bout de tuyau (diamètre 38 car 40 ça ne passe pas) et j’ai consacré un bon bout de temps dans un des tonneaux pour étudier la stratégie à adopter. On verra dans doute demain. Avec ce fichu confinement, je ne peux même pas demander à mon gendre bricoleur de venir me secourir ! En fait, je suis en train de faire une réparation alors que je ne sais même pas avec certitude d’où vient la fuite. Une histoire à perdre la boule !!!

Maintenant il faut remettre les deux tuyaux.
Y’a plus qu’à...

Samedi 28

Ce n’est parce que j’ai passé une deuxième journée dans les tonneaux qu’il faut m’appeler Diogène. Vous savez, le philosophe grec de l’Antiquité qui vivait dans un tonneau. Bon, d’accord, je ne suis plus très jeune mais tout de même. Quant à mes exploits en philosophie ils sont passés plutôt inaperçus !
Les deux tuyaux ont été mis. Je me suis bien appliqué notamment pour mettre le mastic epoxy, ce qui explique le temps que j’ai mis (plus de 2 h). Je vous ai déjà dit que l’intérieur des tonneaux avait été résiné (résine pour bateaux), donc c’est du costaud. Sauf que le tonneau est en bois, et que le bois ça pourrit ! Il y a des endroits où il est en mauvais état (deux lattes sont parties). Aujourd’hui, j’ai mis du mortier pour boucher. Je le recouvrirai peut-être de silicone noir. Je verrai. Mais en tout cas je passerai de l’huile de lin, plutôt 2 couches qu’une seule. Et vous croyez peut-être que Diogène prenait soin à ce point de son tonneau ? Mais peut-être que lui n’avait pas de problèmes de fuites d’eau. De toute façon, je ne suis pas sûr qu’il utilisait du mastic epoxy, du silicone et de l’huile de lin, tout philosophe qu’il était.

Les plantes dans leurs pots sont nettoyées. Quand remettrai-je l’eau ? Peut-être demain. En tout cas si vous entendez un hurlement accompagné d’un juron (que je n’écrirai pas ici, car je n’ai pas encore réfléchi lequel ce sera), c’est que ma réparation n’aura servi à rien et qu’il y a encore des fuites. Mais soyons philosophe...

Dimanche 29

Ce n’est pas une blague mais les tonneaux m’ont encore occupé pratiquement toute la journée. Il a fallu d’abord tailler tous les végétaux trop proches des tonneaux : bruyères d’hiver, fougères… Les bruyères d’hiver ont tendance à faire des cochonneries dans les tonneaux, ne serait-ce que les fleurs fanées et même un peu de feuillage qui tombent dans l’eau. Ensuite, j’ai bouché les trous dans le bois avec du mortier. Le résultat est correct et ne choque pas mais j’ai passé un temps fou car quand je crois avoir fini, je découvre encore des endroits à réparer que je n’avais pas vus.

Lundi 30

Encore quelques petits trous à boucher !!!
Une bonne couche d’huile de lin est passée sur le bois. Il faudrait le faire plus souvent : 3 ou 4 fois par an.
Les pots sont remis en place et les tonneaux sont remplis entièrement d’eau. Ce n’est que demain matin que je remettrai la circulation d’eau. L’heure du verdict va sonner… Je suis moyennement confiant (l’expérience de la fontaine m’a servi de leçon !).
En toute fin d’après-midi, je commence à vider un trou du compost, car dans l’autre impossible d’en ajouter.


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