Arrosoirs & sécateurs

Chronique d’un jardin de Bretagne-Sud en novembre 2016

Retour le mois dernier : Octobre 2016

Mardi 1er

16ème tonte du gazon. En fait, j’ai commencé et je terminerai demain (vous devinez pourquoi !). Ce sera très certainement la dernière tonte de l’année. Je n’ai jamais fait aussi peu de tontes dans une année : habituellement je dépasse les 20.
Les plantes frileuses en pot sont rentrées dans la serre par Mme Alain : Monsieur est assis sur sa canne-siège et « surveille » les opérations ! On est prié de ne pas faire de commentaires désobligeants !!!

Mercredi 2

La tonte est terminée… et la journée aussi !

Jeudi 3

Cueillette des pommes ‘Granny Smith’. Il n’y en a pas une très grande quantité mais elles sont assez grosses. On les dégustera loin d’ici en Alsace où nous irons comme ces deux dernières années. Pourrons-nous visiter des jardins comme il y a deux ans ? Je crains que l’on arrive un peu tard… on verra bien. En tout cas samedi nous visiterons avec le groupe « Arrosoirs et sécateurs » un jardin le matin et le cimetière paysager de Nantes. Et ensuite direction l’Alsace où je ne serai pas tenté d’aller gambader ( ?) dans le jardin.
Il est évident que la journée d’aujourd’hui a été consacrée aux préparatifs du départ.

Samedi 5

Dernière journée de visites de jardins avec le groupe « Arrosoirs et sécateurs » pour 2016. La première visite démarrait à 9 h (après, pour certains, plus de 2 heures de route !!! Il faut vraiment aimer ça car c’est totalement inhumain…). Nous sommes dans les jardins du perdrier au Nord de Nantes chez Jean Charles Chiron paysagiste (un vrai !). Jardin contemporain, étonnant et qui ne ressemble à aucun jardin que je connais. Superbe. La visite guidée, en raison des contraintes professionnelles du propriétaire, ne durera qu’une heure et demie. On serait bien restés encore un peu mais…




L’après-midi se passe au cimetière !!! Je ne plaisante pas car ayant visité le cimetière paysager de Nantes il y a exactement 9 ans, le lieu m’avait tellement plu que je souhaitais y emmener un groupe. En fait je ne le considère pas comme un cimetière mais comme un parc, ou mieux un jardin, avec des tombes entre certains arbres. On oublie très vite les tombes et on découvre une collection d’arbres et arbustes étonnante. Des Viburnum, des Cornus, des Camellia… et pas n’importe lesquels.
Très important : bien repérer la porte de sortie !!!

Cedrus atlantica ’Glauca Pendula’


Bien entendu, il fallait impérativement la visite guidée par James Garnett. Malgré ses 25 ans, James est un puits de sciences qui connaît tous les arbres et arbustes du cimetière. Il est jardinier et responsable des collections. Le cimetière est son jardin. Ajoutez à cela qu’il est passionné et passionnant et vous comprendrez pourquoi nous n’avons pas vu passer les trois heures de visite. Je ne regrette vraiment pas d’être revenu avec le groupe. De plus, avoir attendu 9 ans nous a permis de bénéficier d’une visite guidée (c’est grâce à James que depuis peu les visites guidées sont possibles. Indispensable et passionnant !).

James Garnett


Comme je l’ai déjà écrit, après la visite, direction l’Alsace où nous sommes arrivés dimanche en fin d’après-midi. La hanche se réjouit déjà ! Programme minimum… mais surtout : PAS DE JARDINAGE ! Ce qui ne veut pas dire que je resterai muet jusqu’à notre retour.
Au sujet du programme des réjouissances : en dehors de la dégustation de choucroute, tarte flambée, carpe frite, vin d’Alsace et autres spécialités locales – pour le régime on verra plus tard – j’ai emporté des devoirs de vacances. Je compte réfléchir et certainement commencer à élaborer le programme des visites de jardins pour 2017. Les idées ne manquent pas mais il faut les concrétiser.

Mardi 8

Quand j’ai écrit « pas de jardinage », ce n’est pas tout à fait exact. Une amie jardinière nous a donné un petit plant de Chrysanthème blanc vraiment superbe. Il a été mis dans un pot et j’ai même fait des boutures. A cela il faut ajouter un petit plant d’Euphorbe pithyusa au feuillage gris. Petit problème : ici c’est l’Alsace et non la Bretagne et ça change tout ! La température avoisine le 0°C (il est même tombé un peu de neige tout près d’ici sur les hauteurs). Bien entendu il n’y a aucun équipement pour la protection des plantes donc ce n’est pas gagné, notamment pour les boutures ! Il va donc falloir utiliser la pièce la moins chauffée. A voir…

Vous connaissez le nom de ce Chrysanthème ?
Il doit mesurer environ 50 à 70 cm.

Lundi 14

Ce n’est tout de même pas parce que l’on est à un millier de kilomètres du jardin qu’il n’existe plus.
L’Alsace a été en France la première région touchée par la pyrale du buis. Mais cette fichue bestiole semble arriver du côté de la Bretagne. Autant dire qu’il serait bon d’agir car il y a une vingtaine de boules de buis dans le jardin dont un carré de 16 dans le coin de la serre. A partir de mars prochain, je compte bien faire des pulvérisations de Bacillus thuriengiensis. Ici, en Alsace, on trouve dans une jardinerie ce Bacillus thuriengiensis à un dosage plus élevé (celui que l’on trouve habituellement serait inefficace). J’ai donc fait le plein pour 2017. Pyrale et autres chenilles défoliatrices du chou perpétuel ou du Sceau de Salomon, je vous prédis une année 2017 difficile.
Bizarrement, pour aller chercher le produit, il fallait passer près d’un rayon de bulbes… Aïe… En plus, pour 2 sachets achetés, un 3e était offert ! On a bien essayé de résister, mais pourquoi se faire du mal ? On a donc acheté des tulipes
- â€˜Black Parrot’ (une « noire » frisée)
- â€˜White Parrot’ (la même, mais d’une autre couleur que je vous laisse deviner)
Ce sont des tulipes perroquet.
- â€˜Queen of the night’ (une « noire » très jolie)

Mardi 15

Il existe en Alsace une très grande pépinière (la plus importante de l’Est). Il y a des années que l’on passe tout près (elle borde la voie express au sud de Colmar), mais en été ce n’est guère intéressant d’y aller. On a donc profité d’une balade dans les vignobles et villages alsaciens pour y faire un tour. Je recherchais un Physocarpus ‘Little Devil’. Il y en avait bien un, mais trop grand : il faut penser au retour avec la voiture chargée à bloc. On a acheté le Physocarpus ‘Tiny Wine’. Il semble très voisin du premier mais ce qui n’empêchera pas d’acheter ‘Little Devil’. Ils ont tous les deux un feuillage pourpre. Ils iront donc dans le jardin « noir », mais ça vous l’aviez compris.
Nom de la pépinière : Jean Gissinger à Rouffach https://www.jean-gissinger.fr/
Quelques images du vignoble alsacien :


Lundi 21

Apparemment, d’après les gazettes et la TV, le jardin s’est fait secouer durant le week-end. Mais d’après des nouvelles de proches qui peuvent aller y faire un tour, il n’y aurait pas de dégâts.
De la pluie ? Oui, car c’est utile et souvent indispensable. Du gel ? Oui en hiver car il a aussi une utilité non négligeable ne serait-ce que zigouiller les petites bestioles nuisibles et obliger le jardinier à rester au chaud pour se reposer. Du soleil ? Oui, même si j’ai dû mal à le supporter quand il cogne trop fort. Mais le vent, et principalement la tempête, je ne supporte pas. Je n’ai jamais pu m’y faire ! Entendre le vent secouer les arbres et arbustes me met dans un état d’énervement et d’excitation insupportable. Je frise alors la mauvaise humeur, ce qui bien sûr, est étonnant de ma part (!). Que voulez-vous, je suis un grand sensible qui souffre pour ses plantes !
En tout cas, pour cette fois je n’aurais pas vécu cette première tempête de l’automne. Dans quelques jours, on risque fort de trouver le jardin un peu… décoiffé !
Mardi 22
Rectificatif…
On a reçu un SMS de Bretagne avec une photo de… la glycine blanche en arbre. Son tronc est… à l’horizontal !!! DAMNED !!!
Sur place, je verrai ce que je peux faire : la redresser mais elle se couchera à nouveau lors d’une prochaine tempête, la raser en espérant qu’elle redémarre du pied (c’est ce que j’ai fait avec l’autre glycine qui grimpe sur la maison et que j’avais « flinguée » avec de l’eau de javel !) ou bien carrément la supprimer.

Vendredi 25

Ca approche et je suis perturbé… Normal, me direz-vous. Ben oui : normal car je me pose une question qui est de savoir ce que l’on va faire de cette partie de moi-même qui va me quitter. L’envoyer au fond d’une benne dans une quelconque déchetterie ? L’incinérer et mettre les cendres toujours dans une vulgaire déchetterie ? Car on s’y attache à ces petites choses avec lesquelles on a vécu quelques décennies. Je pense que vous devez mieux comprendre mon désarroi à quelques jours du grand moment qui va faire de moi un jeune jardinier gambadant dans le jardin, escaladant les arbres pour les tailler, grimpant sur le toit pour tailler la glycine, et j’en passe !
Donc depuis quelques jours, je me demande si je ne vais pas exiger que l’on me rende mon bien, je veux dire ma hanche. Mais pour faire quoi ? J’ai bien quelques idées…
-  la mettre au compost mais je crains que la décomposition soit un peu lente, même si elle est déjà bien usée.
- L’incinérer et répandre les cendres dans le jardin (ça me plait bien !). Quand je jardinerai j’aurais l’impression qu’elle ne m’a pas quitté.
- M’en servir de décoration dans le jardin. Par exemple, j’accroche une cloche dans un arbre et elle servirait de battant. Ma femme pourra ainsi m’appeler quand il est l’heure de passer à table. Pas bête…
- M’en servir de matraque pour toute bestiole indésirable du jardin : taupe, mulot, puceron…
Je suis sûr qu’il y a d’autres utilisations intéressantes. Je fais donc appel à vous pour me donner des idées… mais dépêchez-vous car il reste peu de jours…

Samedi 26

Dimanche 27


Arrivée en milieu d’après-midi (ma femme a très bien conduit… moi j’ai bien dormi !). Après 3 semaines de temps gris, de pluie et de brouillard, la Bretagne nous accueille sous le soleil. N’en déplaise à certains, la lumière en Bretagne est exceptionnelle même si le temps n’est pas beau.
Bien entendu, la première chose que l’on a faite a été d’aller voir l’état de la glycine. Verdict : une partie des racines a cédé. Elle a été en partie déracinée mais il est évident que la redresser, si c’est possible, ne servira à rien. Je vais la tailler à 50 cm et on verra. A mon avis, au printemps des tiges vont apparaître soit sur le bout de tronc soit de terre et je vais la reformer. C’est ce que j’avais fait il y a une quinzaine d’années quand j’ai grillé l’autre avec de l’eau de javel (oui, c’est un de mes exploits !).
A part ça, le pluviomètre est rempli à ras bord. Le jardin a un petit air d’automne ( !) : la pelouse est recouverte de feuilles… des tonnes de feuilles. Je sais ce qui me reste à faire demain ! Pour aujourd’hui, je me suis contenté de chasser le tapis de feuilles qui recouvrait une bonne partie de la terrasse. Un moyen simple : l’aspirateur-souffleur du sous-sol (en l’occurrence le souffleur).
Pour le reste, on verra de plus près demain.

Lundi 28

Je m’étais dit qu’après 3 semaines de repos, la reprise dans le jardin allait se faire sans problème. En fait, c’était l’horreur et pour tout dire je n’arrivais pratiquement plus à marcher. J’ai donc tondu 1/3 de la pelouse (et 1/3 d’environ 500 m², ce n’est pas terrible). Je me suis fixé comme but de terminer avant mercredi soir. J’essaie de suivre la tondeuse mais quelle galère ! Bientôt c’est la tondeuse qui courra derrière moi !
Avant de tondre, avec l’aide de mon adjointe préférée, on a balayé la pelouse. De gros tas de feuilles de Liquidambar, de Koelreuteria, de bouleau, d’Acer griseum… Les feuilles sont mises au compost ou dans le poulailler. Dans le poulailler ? Quelle idée ! Je n’ai pas trouvé mieux, mais les poules pataugeaient dans une bouillie verdâtre et je n’ai pas les moyens physiques de nettoyer. En mettant une bonne épaisseur de feuilles, le nettoyage pourra attendre mi-décembre quand j’aurai retrouvé une seconde jeunesse !

Mardi 29

Première petite gelée ce matin.
Le deuxième tiers de la pelouse est tondu… Les feuilles sont ramassées (par Mme Alain)… Les plantes rapportées d’Alsace sont mises dans la serre.
C’est tout pour aujourd’hui et c’est déjà beaucoup !

Mercredi 30

Pelouse enfin tondue.
Plantation des 44 bulbes de tulipe rapportés d’Alsace.

J’aurais voulu planter le Physocarpus ‘Tiny Wine’ et commencer à couper et broyer des branches de la glycine, mais c’est impossible.
Stressé moi ? Pas du tout sauf que je dois être à l’hôpital à 7 h, ce qui est franchement inhumain. Mais je terminerai ma nuit sur le billard ! Et je risque bien de repiquer un petit somme dans l’après-midi !!!
Bon, je vais me coucher, la nuit va être courte !!!


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