Arrosoirs & sécateurs

Le jardin Péroz aux Ponts de Cé près d’Angers.

Dimanche 27 septembre 2009, l’après-midi.
C’est le quatrième jardin visité du week-end... c’est le dernier.
Le jardin Péroz

Pour une fois, je laisserai parler Madame Elisabeth Péroz (texte en italique).
Elle saura mieux que quiconque vous donner envie de découvrir ce petit jardin en bord de Loire, situé aux Ponts-de-Cé, à la périphérie d’Angers.

Juin 1974, Jean-Paul, mon mari (militaire) est muté à Angers. La douceur du climat, les paysages et surtout le nombre de pépinières de la région nous décident à acheter.
Coup de cÅ“ur et coup de foudre : je visite seule la maison à 11 heures et à 14 heures nous signons et jamais de regret.
Le terrain “intra muros” est une friche avec quelques Pommiers et au centre, un Sequoiadendron qui doit dater de la construction de la maison, en 1860. Il a 7 mètres de circonférence à 1 m du sol. Un petit terrain “extra muros” est baptisé "potager". Un autre terrain nommé "petit bois" sera acquis plus tard. Très creux, ils auront de grands apports de terre pour rehausser le niveau car, au bord de la Loire, ils sont souvent inondés.

Le Sequoiadendron au centre du jardin.
Le sequoiadendron au centre du jardin.



Jusqu’en 1982 un jardin est créé, sans trop de recherches : une pelouse centrale et des pseudopodes plantés de vivaces et arbustes autour. Nous quitterons la maison de 82 à 91, elle sera louée, le jardin plus ou moins abandonné, mais je plante dans divers jardins au fil des mutations.
Pendant ce temps, je commence à voyager en Angleterre, Belgique et Pays-Bas avec André Eve et un groupe de “rosomanes”.
J’ai la révélation des “beaux” jardins. J’apprends qu’il est préférable de se fournir auprès de pépiniéristes passionnés, comme Edouard d’Avdeew et bien d’autres, découverts à Courson et à Saint-Jean-de-Beauregard. Je me rends compte de l’importance des structures : allées, pergola, cascade, bassin, dallages ... Et je m’aperçois surtout que la surface engazonnée est du terrain perdu pour les plantations ! Et un jour, le plan du jardin s’impose à moi comme une évidence : dessiné en une journée, il ne sera jamais plus ni changé, ni amélioré.

Le jardin Péroz

Le jardin Péroz Le jardin Péroz
Pour la pergola Jean-Paul et moi avons examiné toutes celles de l’Hay-les-Roses, testé hauteur et largeur à nos mesures.

Le jardin Péroz


Pour la cascade toutes celles des parcs de Paris ont été photographiées, ainsi que de nombreuses anglaises ; comme les ardoises abondent ici, le projet “coula de source”.

Le jardin Péroz Le jardin Péroz

La réalisation commença donc en 1991 : destruction du chiendent qui constituait le gazon, labour, arrachage, désherbant : plus d’un an de travail. Labour du potager et déménagement de toutes les vivaces survivantes du jardin : tous les nouveaux achats seront mis en pépinière. Les plantes, qui furent dispersées un peu partout lors des déménagements sont rapatriées et serviront de pieds-mères.
Réalisation des grandes lignes du jardin : allées de terre battue (ici, elle est très sableuse), construction de la pergola, des fontaine et cascade, des dallages, et enfin, à partir de l’automne 92, plantations.

Le jardin Péroz

Jean-Paul et moi définissons nos domaines : il prend en charge le potager, “le petit bois” et le bord de Loire, et moi le jardin d’ornement que je ne souhaite pas partager et sur lequel j’entends régner sans partage ! (sauf pour les gros travaux... )

Des coings...
le domaine de Monsieur...



C’est alors que j’ai appris que certaines plantes (en fait beaucoup moins qu’on pourrait le penser) n’aiment pas l’inondation. Car si nous sommes au bord de la Loire, elle vient souvent nous rendre visite. Les crues sont absolument imprévisibles : généralement de décembre à février, quelquefois en mai-juin, de hauteur et durée variables ; elles peuvent survenir trois ou cinq années de suite, ou être absentes cinq ou sept ans d’affilée. Lors des grandes crues, tout le terrain est sous plus d’un mètre d’eau. La maison construite en pierres d’ardoise n’en souffre aucunement, et le jardin non plus (sauf en cas de crue en mai-juin où il y a quelques pertes dues à la pourriture des feuilles). Ce “prix à payer” est bien faible en comparaison du plaisir d’habiter sur une levée de Loire.

La Loire.
Une route passe entre
le jardin et la Loire.


Le terrain, légèrement acide, est composé de limon de Loire, très fertile. Très sableux, nous ne connaissons pas la boue même par fortes pluies, aussi j’ai privilégié la saison hivernale pour effacer le froid, la neige, et la boue gelée de mes souvenirs.


Une idée géniale...
Il serait trop idiot de ne pas profiter de la proximité de la Loire. Un coin repos a donc été installé le long de la Loire en contrebas de la route.

un salon pour papoter...


Je ne suis pas le seul à y avoir pensé !


une vue imprenable...
sur la Loire
et de la route...
discrétion assurée...



Auprès de la maison, l’hiver est coloré et fleuri : Bergenias, Muscaris, Bruyères, Perce-neige, Crocus, Narcisses ‘Paper White’, Camélias, Romarin, Chionodoxas, Clematis cirrhosa, Skimmia japonica, Prunus tenella ‘Fire Hill’, Iris unguicularis, et beaucoup d’Hellébores fétides, corses, orientales, H. niger.

Abutilon megapotamicum
au pied de la maison


Une belle collection d’Hostas au pied du Sequoiadendron


Des arbustes persistants verts ou colorés : Chamaecyparis pisifera ‘Filifera Aurea’, C. obtusa ‘Nana’, C. repens, Picea abies ‘Aureospicata’, Buxus sempervirens ‘Elegantissima’, Leucothoe fontanesiana ‘Rainbow’ et des feuillages lumineux éclairent le jardin : Lierres et Pervenches panachés, Phormiums, Millet doré, Hebe ‘Purple Emperor’.
Et surtout, l’hiver est parfumé grâce aux Camellia sasanqua, Daphne adora, Lonicera x purpusii, Chimonanthus praecox, Osmanthus divers, Sarcococca humilis et kookeriana et un très précoce Magnolia x loebneri’Neil Mceacharn’.
Plus loin, dans le “petit bois”, j’ai “copié” le bosquet d’écorces d’hiver que j’avais admiré chez M. Hennebelle en plantant un Betula verrucosa ‘Gracilis’, un Fraxinus ‘Jaspidea’ (jaune), un Noisetier tortueux, un Prunus serrula x serrulata et un Arbutus x andrachnoides (rouge).

Arbutus x andrachnoides
Kolkwitzia amabilis
Par une taille appropriée, on peut dégager les troncs de l’arbuste et mettre l’écorce en valeur... une idée à retenir !


Et, dans le jardin, le verger, le “petit bois”, dès février ce sont les Perce-neige et des Jonquilles très doubles que l’on rencontre souvent en Anjou.


Le jardin est particulièrement raffiné...

Le jardin Péroz Le jardin Péroz

Le jardin Péroz Le jardin Péroz

Le jardin Péroz

Une association superbe :
Sedum et Senecio vira-vira



Stipa et Cactées
Un Aster



Et le week-end s’achève...
Avant de reprendre la route, le groupe a droit au pot de l’amitié offert par M. et Mme Péroz...

Madame Elisabeth Péroz


Le jardin Péroz

Merci pour votre enthousiasme, votre accueil et... votre humour !

M. et Mme Péroz
27 levée Saint-Jean-la-Croix,
Les Ponts-de-Cé
(périphérie d’Angers)
Tel 02 41 44 67 54


Retour
Le jardin du château du Pin
Arboretum Allard
Le jardin de la Malmare

Le jardin Péroz aux Ponts de Cé près d’Angers.

Recherche sur le site

Plan du site

Plan du site

Recevez la newsletter

Inscrivez-vous à la newsletter pour être informé des dernières nouveautés du site

Adresse email :  
Inscription
Désinscription

Contacter le webmestre

Contacter le webmaster