Arrosoirs & sécateurs

Chronique d’un jardin de Bretagne-Sud en septembre 2013

Dimanche 1er

Ma principale (et ma plus importante) occupation ici étant le baby-sitting, j’avoue avoir un peu négligé « le jardin au fil des jours ». Il y a bien sûr les visites de jardins, la création de nouveaux articles pour le site mais les balades dans la campagne avec le « schöne s’biawala »* pour aller voir les vaches, les chevaux et les ânes, ramasser des petits cailloux, observer à plat-ventre dans le chemin les fourmis ou souffler sur les aigrettes des pissenlits, c’est quand même autre chose ! Je n’ai jamais de ma vie autant regardé une vache…
* schöne s’biawala : signifie en alsacien « joli petit garçon ». C’est le surnom donné à Gaspard par les voisines du quartier !
C’était la « minute culturelle ».

Le "Shöne s’ Biawala" a la fibre jardinière... aucun doute.


Pendant ce nouveau séjour en Alsace (le 42ème !!!), il eut été impensable de ne pas visiter quelques jardins. Retour au parc de Wesserling à quelques kilomètres d’ici (la fête du potager m’a permis de faire des rencontres intéressantes), et au festival des jardins à Arc-et-Senans. Retour pour la 4ème fois au jardin de Berchigranges. C’est le jardin qui représentera la Lorraine à l’émission de télévision « le jardin préféré des Français » le 10 septembre. Nouvelle visite du jardin de Landon (ex-jardin à la Faulx), du jardin des Songes (représentera la région Alsace) et du « jardin Annabelle ». Découverte de l’Atelier-jardin à Cressia (représentera la région Franche-Comté. Bientôt sur le site). Sur les 22 jardins sélectionnés pour l’émission, c’est le 6ème visité (il faut ajouter la Mansonière, le Pellinec, les jardins Agapanthes). Des 6, j’ai une préférence pour l’un d’entre eux, mais vous ne saurez pas lequel !!!
Certaines de ces visites nous ont permis de retrouver, comme depuis plusieurs années, les copines du forum (Berthille, Yo, Cécile, Lily, Simone, Pithézo). Merci à toutes pour ces bons moments passés ensemble et merci à Marie-Claude du « jardin Annabelle » pour son accueil. Bien entendu dans tous ces jardins nous avons trouvé quelques inspirations pour l’avenir. Et l’avenir ce sont quelques réaménagements de certains coins du jardin. En ce moment ça bouillonne…
C’était la « minute jardins ».
Au cours des différentes visites de jardins, ou de balades dans des jardineries et boutiques de décoration de jardins, on a fait quelques achats d’objets (ferronnerie, céramique, etc… Vous les verrez en situation plus tard) et de plantes ! Ca vous étonne ?
- des graminées : Calamagrostis brachytrica, Calamagrostis x acutiflora ‘Karl Foster’, Chasmanthium latifolium, Carex oshimensis ‘Everest’ et Pennisetum setaceum ‘Rubrum’
- 4 sedum de rocaille
- Calocephalus brownii
- Viola ‘Molly Sanderson’
- Ipomée batatas ‘Blacky’
- 2 Hydrangea achetés au « jardin Annabelle » : H. involucrata ‘Yoraku Tama’ et H. ‘Shiro Fuji’. Je cherchais deux petits Hydrangea de moins de 1,20 m pour mettre dans un coin à mi-ombre à aménager à l’automne. On a trouvé deux merveilles.

Les plantes achetées


Je vous reparlerai de toutes ces plantes et vous saurez, pour certaines, pourquoi elles ont été achetées.
C’était la « minute jardinage ».
Si vous voyez lundi entre l’Alsace et la Bretagne une voiture avec un coffre de toit, une remorque et un conducteur (ou une conductrice) la tête dans des graminées. Vous ne pourrez pas vous tromper : c’est nous !
En ce moment on parle de rentrée des classes, de rentrée des politiques, de rentrée à la radio ou la télévision, mais parle-t-on de la rentrée du « jardin au fil des jours » ? Et pourtant… dès mardi, vous pourrez le retrouver avec les nouvelles plantations, les nouveaux aménagements, les nouveaux coups de gueule… et les nouveaux échecs au potager. Le programme est alléchant, vous ne serez pas déçus. La saison 2013 – 2014 va décoiffer ! Patientez encore un tout petit peu, la rentrée est toute proche ! Faites chauffer vos ordinateurs…
C’était la « minute de pub »â€¦

Lundi 2

42ème retour d’Alsace en été… c’est toujours un peu l’angoisse : dans quel état va être le jardin ? Jungle ou désert ? Pelouse grillée ? Arbustes assoiffés ou carrément morts ? De toute façon, il est évident qu’après 4 semaines, le jardin est à reprendre entièrement… une fois de plus !
Et je crois bien que c’est la première fois que l’on arrive à la tombée de la nuit. 13 h de route et 1 000 km. Pourquoi si tard ? Parce qu’un camion transportant 6 voitures a pris feu sur l’autoroute. Et forcément après… ça bouchonne !
Bref, tout ça pour dire que le jardin ce soir n’a été à peu près visible qu’un petit quart d’heure.
A priori, la pelouse, un peu jaunasse à certains endroits, est encore verte en grande partie. Les Hydrangea sont dans une situation critique (il faudra les inonder pour qu’ils reprennent goût à la vie). Il reste une belle quantité de prunes (la route ça creuse et j’en ai mangé une petite dizaine en arrivant pour reprendre des forces). Il y a beaucoup de feuilles sèches par terre, signe qu’il a dû faire chaud en août. Petit rappel au cas où vous l’auriez oublié : on est ici en Bretagne… et en Bretagne il peut aussi faire beau et chaud (qui a dit exceptionnellement ?). Au passage, je n’ai jamais vu de pelouses grillées en Alsace, en Bretagne oui. Bon, ça y est, je viens de me mettre les Alsaciens à dos !
Pour le reste, on verra demain. Il est temps d’aller dans les bras de Morphée car je sens comme un gros coup de mou !

Mardi 3


Sympa le gars : il a oublié de dire que l’on était toujours là au fond du poulailler, bien sages en attendant son retour.
Bien entendu, dès leur arrivée « La Glu » était là pour fêter leur retour. Et que je te cherche des caresses… et que je te minaude… Celle-là, elle fait tout pour se faire bien voir.
Ce matin, on a eu enfin le droit de faire un tour dans le jardin. On commençait à avoir des fourmis dans les papattes.


Il paraît qu’un de nos Rois megalomane le vénérait. Il y a même des gens qui prennent des vacances dans des coins où il est là en permanence (pour rôtir plus vite !). Et bien moi je le hais !
On a quitté une région verte et on trouve ici du jaune, que dis-je du jaunasse, du grillé, du fané, « du qui pendouille ». Bref, c’est le désastre. Il y a bien longtemps que je n’avais pas trouvé au retour le jardin dans un tel état. Mais pourquoi suis-je accro du jardinage ? J’aurais dû être un passionné de sudoku ou de mots croisés : l’hiver près de la cheminée et l’été derrière les volets à l’abri de la chaleur. J’aurais trouvé les journées d’une longueur infinie mais je n’aurais pas à recommencer sans arrêt le nettoyage de ces fichues plates-bandes.
Le moral en a pris un sacré coup car toute la journée j’ai découvert des plantes « fatiguées ». Ne parlons pas des Hydrangea avec leurs feuilles qui pendouillent façon oreilles de cocker, mais il y a plus inquiétant : les Viburnum ‘Shasta’ et watanabe installés depuis plus de 10 ans crient au secours, certaines vivaces font pitié, le jardin noir est consternant… Et jardiner en fermant les yeux pose quelques problèmes ! J’ai donc déclenché le plan survie c’est-à-dire que j’ai passé une bonne partie de la journée à donner un minimum à boire aux arbustes les plus atteints. Arrosoirs, arroseurs mais je laisse aussi, avec le tuyau d’eau, couler un petit filet d’eau car l’important est d’atteindre les racines au plus vite.
Sinon la pelouse a été tondue (17ème tonte). A certains endroits elle est restée verte mais globalement on tire sur le jaunasse calamiteux.
Les circuits d’eau (tonneaux, fontaine) sont remis en marche mais auparavant il a fallu enlever les algues vertes filamenteuses. Une cochonnerie…
Quelques images du désastre :

Un Hydrangea quercifolia
C’est sûr, il a perdu de sa superbe !
Viburnum plicatum ’Shasta’
Regardez bien : il reste quelques feuilles vertes !
Un Phlox
Mais si, puisque je vous le dis... Oui, je sais ça ressemble un peu à tout et à n’importe quoi !


Et si j’arrêtais de me faire du mal !

Mercredi 4

Et le soleil continue de cogner… et les plantes de souffrir. Et quand les plantes souffrent, je souffre. Oui, je sais, je suis un grand sensible.
Le tuyau d’arrosage laisse couler un filet d’eau au pied des arbustes dont l’état est critique. Et je suis bien obligé d’arroser un minimum avec l’arroseur oscillant pour redonner un peu de vie dans les plates-bandes. On commence à voir les résultats à certains endroits.

Le travail de remise en état est commencé (toujours en commençant par le jardin Sud à l’avant de la maison. Il y fait une chaleur ! (bien que j’aie choisi de débuter par un endroit un peu ombragé). Mon énergie est inversement proportionnelle au nombre de degrés si bien qu’à la vitesse à laquelle je travaille, je pense avoir terminé pour… Noël !!!
J’ai supprimé une Ciste x aguilarii qui avait pris une forme un peu trop fantaisiste.
En ce moment je fais attention aux araignées de jardin. Ces araignées qui ont l’idée saugrenue de faire des toiles en travers des allées. Souhaitent-elles attraper des mouches de cette façon ? Mais peut-on vraiment me confondre avec une mouche, quoi qu’ayant une taille de guêpe !!! (qui a dit « même pas vrai » ?). En tout cas, si vous me trouvez actuellement un petit air pincé, c’est parce que je ferme la bouche hermétiquement pour ne pas gober une araignée quand je circule dans le jardin !

Jeudi 5

Dans le jardin il y avait 3 glycines  : une blanche en arbre, une bleue qui grimpe le long de la maison au Nord et une troisième plantée plein Sud devant la maison. Ce soir il n’y en a plus que deux car la dernière citée n’a jamais voulu fleurir en 15 ans. Il est évident qu’elle ne voulait pas pousser. Depuis des années je devais la supprimer. C’est fait ! (sans regret).
Le nettoyage devant la maison continue doucement (je devrais dire très doucement !).
3 champignons en céramique rapportés d’Alsace sont placés au dessus d’une petite symphorine panachée (jaune).

Ce soir on annonce de la pluie. Je suis sceptique.

Vendredi 6

Super, on a eu de la pluie ! 3 gouttes au m² !!! (peut-être 4 à certains endroits ?). C’est désespérant, je n’ose plus regarder le jardin.
On a rapporté d’Alsace deux tuteurs pour plantes, en fait des petites colonnes. Et en haut, il y a une boule en céramique blanche avec des dessins bleus. En déballant le paquet, les deux boules sont tombées et vous imaginez le résultat. Enorme juron… et maintenant j’essaie de recoller les morceaux.

la boule, façon puzzle !


Une boule est reconstituée… j’ai fait ce que j’ai pu.

Pas mécontent de moi !
J’ai des doigts de fée... mais des mains d’empoté !

Dimanche 8

Plantation dans un pot d’un rejet d’une graminée que j’ai vraiment trouvé jolie hier dans un jardin. Son nom ? Je ne sais pas car Mme la jardinière ne sait pas. Je lui pardonne car elle m’a donné un petit plant, mais tout de même ! Je pensais à une Molinia mais je suis peut-être à côté de la plaque ! Peut-être par le forum…


Je continue de nettoyer devant la maison mais je n’avance guère.
J’ai commencé à vider le compost. Un des trous, c’est-à-dire celui qui contient le plus jeune compost, car dans le trou où se trouve le compost le plus vieux il y a ce fichu potimarron qui en est au stade de fleurs. Le feuillage est très beau mais il faudra que l’été se prolonge jusqu’à Noël pour que j’ai une chance d’avoir un potimarron ! Défaitiste ? Non, réaliste !

Lundi 9

Le jardin devant la maison est pratiquement remis en état, soit 200 m² environ. Il doit en rester presque 1000 ! Ce qui veut dire qu’à cette allure je ne devrais pas avoir fini à Noël comme je l’ai écrit mais à Pâques !
Dans ce petit bout de jardin il y a un cognassier qui doit être taillé tout en haut sinon il irait dans les fils de téléphone. Mais il a des branches un peu basses, et certaines sont d’un beau diamètre. Si bien que quelqu’un qui dépasse 1,60 m peut se cogner la tête. Et moi je dépasse 1,60 m. Je le sais car je me cogne régulièrement la tête ! Par conséquent, cela fait plusieurs années que ces branches doivent être coupées. Mais je ne l’ai toujours pas fait. Il faut savoir que ce cognassier se trouve près du portillon d’entrée et qu’en fin d’été il a des fruits. Et les coings sont très lourds ! Si bien qu’à partir de mi-août il ne faut pas dépasser 1 m pour entrer dans le jardin par cet endroit ! Heureusement, peu de personnes entrent par le portillon. Depuis une semaine que je nettoie l’entrée, j’ai dû me cogner au moins 10 fois dans ces branches basses si bien que j’ai la tête comme une pastèque sanguinolente (hier, j’ai vu 36 chandelles et on a dû entendre hurler dans tout le quartier). Ma décision est prise : dès que les coings sont cueillis je tronçonne ! Mais d’ici là, j’ai le temps de me fracasser la tête un certain nombre de fois !!!

Entrée du jardin...
un petit passage a été dégagé... pour éviter le plat-ventre !
Sortie du jardin !

Mardi 10

Rien d’intéressant. Du basique… la routine… la rengaine… mais je n’avance guère. Désolant.
Je n’ai toujours pas terminé la 2ème boule de céramique. Pourquoi ? Tout simplement parce que le tout dernier morceau à coller est un peu trop large : un quart de millième de millimètre mais ça ne veut pas passer. Alors je ponce avec du papier de verre. 2 minutes par-ci, 2 minutes par-là. Un jour ce sera bon !
3 boules bleues rapportées d’Alsace sont placées dans le carré de graminées. A propos des graminées, je les trouve bien jaunes. Serait-ce qu’en ce moment il y aurait un petit manque d’eau ?

Mercredi 11

Je pensais en avoir terminé avec le jardin devant et sur le côté de la maison. Que nenni.
En bordure de la façade Sud, des petits Iris reticulata bleus ont été plantés il y a plusieurs années. Il était impératif de les déplacer pour deux raisons : ils s’épuisent mais en plus, quand ils sont en fleurs, ils se font décapiter lorsqu’on ouvre les volets de la porte-fenêtre. Les enlever, c’est bien, mais pour les mettre où ? Plein soleil… d’accord. Donc il faut rester devant la maison. La place a été très vite trouvée. Mais quand tout paraît simple, en général ça se complique ensuite très vite ! Il faut savoir qu’un bambou dans ce coin a sauté la « barrière » et cavale allègrement. Je rase donc les cannes dès leur sortie de terre. Oui, mais c’est résoudre le problème en partie car sous terre c’est un réseau de rhizomes incroyable. Bilan : pour planter 10 petits Iris, j’aurai passé 2 heures à piocher pour débarrasser le coin des rhizomes de bambou. Cela dit, je n’ai pas perdu mon temps car je vais pouvoir planter des vivaces qui habilleront des pieds de rosiers arbustifs. Vous connaissez quelque chose de plus laids que des pieds de rosiers ?
Je vais complètement refaire 1 m² de plate-bande se trouvant contre la façade sud sous la fenêtre. Je commence donc à supprimer les plantes qui s’y trouvent et notamment une Salvia licioides bleu foncé très « cocotte » (mais aussi très cavaleuse !). Des plants sont récupérés et mis en pots.
C’est tout ? Ben oui… et c’est déjà pas mal ! J’oubliais : j’ai fait (pour la partie nettoyée du jardin) l’inventaire des plantes à supprimer ou à déplacer et des coins à réaménager.

3 autres champignons placés dans une Stipa arundinacea

Jeudi 12

Je n’ose plus aller dans certains coins du jardin et tous les jours je découvre une plante assoiffée. Aujourd’hui c’est un Viburnum odoratissimum. Il a été planté il y a une bonne dizaine d’années dans le bas du terrain donc le plus humide. Il mesure 4 ou 5 m. C’est déjà la belle bête, mais la bête a les feuilles tristes à tirer des larmes à un jardinier trop émotif.

Un peu de nettoyage mais aussi plantation d’un Calocephalus brownii dans un pot. C’est une plante au feuillage argenté superbe mais dont la rusticité est faible. Planté en pot, il pourra passer l’hiver dans la serre. J’espère ainsi pouvoir la garder… j’espère !

Vendredi 13

Le Prunus padus ‘Colorata’ a des branches qui ont encore un peu trop d’envergure si bien que certaines gênent le Tilia Henryana (Tilleul de Henry). J’avais commencé à le tailler en transparence il y a quelques années. Quelques branches sont donc supprimées. Dedans pousse un houblon doré dont le feuillage n’a pas du tout apprécié la chaleur et le temps sec. J’ai commencé à le nettoyer mais dans les jours prochains il sera rasé à moins d’un mètre car il n’a plus guère d’intérêt.

Lundi 16

On peut être un affreux mécréant et se poser des questions. Et si les miracles existaient ?
Je vous disais jeudi dernier que le Viburnum odoratissimum qui mesure au moins 4 m et qui est planté depuis 1993 avait des feuilles grises qui pendouillaient lamentablement m’inquiétait au point de penser qu’il était en train de mourir. Il a plu pendant notre absence ce week-end et j’ai découvert qu’aujourd’hui ses feuilles sont vertes et qu’il est superbe ! J’ai cru d’abord à quelques hallucinations mais j’ai dû me rendre à l’évidence : Saint Fiacre est passé par là, c’est sûr !
Aujourd’hui, un emploi du temps chargé ne me permet que de faire des boutures d’une azalée ’Koromo Shikibu’.

L’azalée ’Koromo Shikibu’ dans le jardin de Marc Colombel

Mardi 17

Cyclamen neapolitanum

L’automne pointe son nez : il ne fait plus très chaud et les cyclamens de Naples (Cyclamen neapolitanum) commencent à fleurir. Par contre les Sternbergia lutea et les colchiques brillent par leur absence ! Décidément 2013 est une année qui marche sur la tête…
Je n’ai fait aujourd’hui que désherber une allée du potager, c’est-à-dire enlever les petites cochonneries qui ont eu l’audace de pousser entre les pierres. Ce n’est pas très jouissif mais il y a un avantage : on peut le faire assis, à 4 pattes, ou à plat-ventre (à genoux ce n’est pas trop conseillé… je suis un faible du genou !)


Mercredi 18

Encore une journée bien remplie
- J’amène à une copine bretonne, une plante qui vient tout droit d’Alsace donnée par une copine de Franche-Comté. Vous me suivez ?
- On est allés chercher notre commande d’Iris germanica à une trentaine de kilomètres d’ici. Une adresse que je vous re-recommande : « Le jardin d’Iris ». Il faut y aller mi-mai pour les voir en fleurs. Et quel accueil !!!
J’ai juste eu le temps ce matin de déterrer un Hydrangea serrata ‘Fuji-No-Taki’ planté en avril dernier. Il n’a pas du tout apprécié notre absence de quatre semaines. Il mesure 10 cm… il a perdu toutes ses feuilles. Je pensais le requinquer très vite mais mes soins ne semblent guère efficaces. Il a donc été déterré, trempé dans un seau d’eau et mis en pot. Un deuxième miracle, siouplait Monsieur Saint-Fiacre !

Jeudi 19

On a découvert ce matin que les colchiques pointent leur nez. Quant aux Sternbergia, ils traînent toujours les pieds…

Plantation dans un coin où les plantes sont majoritairement grises d’une Santoline (Santolina chamaecyparissus). Ce n’est pas la première fois que je plante une santoline mais je n’ai eu que des échecs. Je sais qu’elle apprécie les sols alcalins. Or, ici la terre est acide. Est-ce la raison ? Je vais ajouter à la terre un peu de chaux magnésienne et du maërl. On verra.



Les 11 Iris sont plantés individuellement dans des pots car il faut d’abord que je fasse du vide et que je nettoie les plates-bandes pour y voir plus clair.
Il pleut !!! Tant mieux pour les raisons que vous imaginez mais comme en ce moment je n’ai aucune énergie pour jardiner, c’est très bien.
Et pour finir par une note qui va en faire rigoler plus d’un : la petite fontaine recommence à fuir ! Ca vous fait rire ? Moi aussi… mais moi je ris jaune ! Et il y a encore plus drôle : il y a quelques jours une amie jardinière me disait qu’elle avait les mêmes problèmes. Je lui ai donné un conseil et aux dernières nouvelles mon conseil s’est révélé efficace ! Drôle non ?

Vendredi 20

Avec la pluie tombée dernièrement la pelouse a reverdi un peu et même poussé. Il est donc temps de scarifier d’autant plus que cela n’a pas été fait depuis un an. Inutile de dire qu’il y a pas mal de « paille » à enlever après cette période sèche. Comme il s’agit d’une corvée, je vais le faire en 3 ou 4 fois. J’ai donc commencé aujourd’hui.
Le jardin « noir » broie du noir… et moi aussi. C’est certainement l’endroit qui a plus souffert. Seuls les Ophiopogon se portent à merveille. Les Heuchères sont poussives, le Fagus sylvatica ‘Rohan Weeping’ se remet doucement. Les Phormium noirs sont avachis. L’Haloragis erecta ‘Wellington Bronze’ n’a plus de feuilles. Bon j’arrête car le je me fais du mal. Je me suis décidé à enlever le Buddleia alternifolia qui n’a plus sa place dans le jardin noir. De toute façon il ne fleurit plus car il manque maintenant de lumière. L’Euonymus alatus (fusain ailé) est lui aussi passé de vie à trépas, mais pour une autre raison : l’an dernier il a été étouffé par une clématite lasiandra. Il ne s’en est jamais remis.
En ce moment, j’ai envie de faire du vide…

Samedi 21

Petite virée dans une bourse d’échanges de végétaux organisée par une association d’horticulture bien sympathique que je connais depuis peu et qui est proche d’ici. J’y suis allé pour donner mais je suis revenu avec un beau plant de Thulbagia violacea, un petit plant de Ceropegia woodii (chaîne des cÅ“urs) et 3 plants de fraisiers (ça tombe bien : il y a eu des dégâts dans la plate-bande de fraisiers pendant notre absence).
Dans le jardin noir il y a un Acer palmatum dissectum ‘Garnet’. Lui aussi a pris un petit coup de chaud. Il va être planté dans un pot au moins pour une raison : éviter la verticilliose. Mais en plus il sera plus mis en valeur dans le jardin noir. On a donc acheté un pot assez gros (forme très basique) et je l’ai recouvert de produit de ragréage pour qu’il soit noir (en tout cas gris foncé).
Je commence à nettoyer le coin potager pour terminer une journée bien remplie.

Dimanche 22

Il suffit parfois de demander : les premiers Sternbergia lutea sont en fleurs. A ne pas confondre avec les crocus jaunes du printemps, mais c’est vrai que la ressemblance est troublante.

Il est mort… paix à son âme. Je parle du groseillier à grappes. Il avait plus de 15 ans et provenait d’une bouture. On ne peut pas dire qu’il ait beaucoup croulé sous les fruits. Je pense le remplacer par un groseillier à maquereaux façon Orsan. Vous en saurez plus d’ici peu. Pourquoi un groseillier à maquereaux ? Par pur égoïsme et par simple gourmandise. Une groseille à maquereau cueillie sur l’arbuste… un vrai moment de bonheur gustatif. En plus, ce n’est pas un fruit dont les gens raffolent en général, ce qui m’évite de devoir partager. Oui, je suis parfois très égoïste (« touche pas à mes groseilles ! »).
L’Acer est planté dans son gros pot et mis dans le jardin noir, le Ceropegia woodi dans un petit pot dans la maison et les fraisiers complètent la plate-bande abîmée par la sécheresse d’août.
Je continue à nettoyer le coin potager-fruitier (notamment la plate-bande de framboisiers. Récolte nulle cette année !).
Le long de la serre, un plant d’Alchémille mollis est superbe. Il pousse dans l’helxine. L’idée m’est venue d’en planter 3 autres.

Tiens... la femme de ménage ferait bien de faire les carreaux de la serre !

Lundi 23

Il refait chaud. C’est après 19 h qu’on respire, et sans doute le matin avant 8 h (mais ça, c’est mon imagination qui me le laisse penser !).
La scarification est bien avancée : un bout en fin de matinée, un bout en fin de journée. Normalement je devrais avoir fini demain.
Dans le jardin noir, le Loropetalum chinense ‘Fire Dance’ est enlevé. Il est mis en pot mais je doute de pouvoir le sauver. Je n’arrive pas à le garder : il grille soit par le gel soit par la sécheresse. C’est le 3ème… et le dernier !
Le Leptospermum lanigerum ‘Silver Sheen’ est taillé à nouveau en hauteur mais surtout en épaisseur, sinon il gêne le passage dans une allée bordant le potager (je n’ai pas dit qu’il cachait la visibilité sur les légumes somptueux !).
La taille en transparence de la Myrte (commencée l’an dernier) est finie. Elle est actuellement en fleurs.
Et le nettoyage du potager-fruitier continue…

Mardi 24

La scarification de la pelouse est terminée. J’ai bien dû ramasser une bonne dizaine de brouettes de « foin » répandu sur une plate-bande à aménager cet hiver.
Le nettoyage du pseudo-potager se termine. Les 16 buis sont à nouveau taillés. Oui, je sais, dans certains potagers on voit des carottes, des radis ou des salades. Ici ce sont des buis… Avec un peu d’imagination, on pourrait presque se croire à Villandry ! J’ai dit avec de l’imagination !

Mercredi 25

Il est mort, d’une mort violente et soudaine. L’agonie n’a pas été très longue : 3 coups de bêche. Après celui de dimanche, il n’y a pas de doute, je suis un peu le serial killer du groseillier, le Dexter des fruitiers. C’est un peu inquiétant : 2 poiriers (des cordons) n’en mènent pas large…
Oui, le groseillier à maquereaux est passé de vie à trépas et son cadavre repose maintenant au fond d’une benne à la déchèterie. Passons à autre chose car je sens que je vais verser ma petite larme, mais un autre devrait un jour arriver très vite.
Au pied du groseillier il y avait de la ciboulette. Elle est déplacée dans un autre coin. Par contre les plants de raifort (un peu trop cavaleurs au point que certains fricottaient avec le groseillier) sont restés au même endroit. Je me demande si je ne vais pas les mettre dans une lessiveuse.

Jeudi 26


Nettoyage de la grande plate-bande longeant le potager-fruitier. L’avantage d’être à 4 pattes entre les plantes pour désherber permet de découvrir des tous petits plants inattendus, des semis parfois forts intéressants : 2 lavandes des Canaries (le pied-mère n’a pas résisté au gel et le bouturage à l’automne avait raté), 3 Eragrostis curvula (une graminée bleutée superbe). Ils sont mis en pots dans la serre.

Sur le petit plan, sont encadrés les endroits nettoyés depuis notre retour. Pas brillant ! Je mollis… Et dire que lorsque j’étais jeune je remettais tout en état en 15 jours après notre retour. Bon, c’est vrai qu’alors je n’avais pas d’ordinateur !


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