Arrosoirs & sécateurs

Chronique d’un jardin de Bretagne-Sud en janvier 2015

Retour le mois précédent, en décembre 2014


Bonne année.
Je dirais même plus : très bonne année...

Jeudi 1er

Il y a aujourd’hui exactement 8 ans que j’écris presque chaque jour cette chronique. J’y ai pris goût et je me vois mal abandonner car c’est un rituel presque tous les soirs à tel point que je jardine en pensant à ce que je vais pouvoir écrire ! Cette chronique m’a aussi permis de faire de belles rencontres et de recevoir de nombreux messages bien sympathiques. Bon jardinage à tous en 2015 et bonne santé (moi, je garde mes microbes).
La fontaine ne fuit pas (en ce moment !)… Le radiateur de la serre et la station météo fonctionnent… Bon début d’année. Enfin presque… Il y a deux jours j’avais remarqué que l’eau dans la vasque était complètement gelée et mon cerveau embrumé n’a pas percuté : aujourd’hui j’ai constaté un manque d’eau. Et pour cause : elle s’est fendue bien que bétonnée à l’intérieur. A voir dans les jours à venir…
J’ai tout de même fait un tour dans le jardin, une petite demi-heure, pour raser une clématite viticella qui colonise le bas d’un gros cerisier. A cette époque, c’est un buisson de branches peu esthétiques. Elles sont passées dans le broyeur. Deux ou trois autres clématites sont encore à raser dans les jours à venir.

Vendredi 2

C’est fou comme les années se suivent et se ressemblent : aujourd’hui j’ai nettoyé une grande plate-bande (le nettoyage : ma principale occupation du 1er janvier au 31 décembre !).

Lundi 5

Non, je n’ai ni trop bu ni trop mangé mais ce n’est vraiment pas la forme. Une loque… J’espérais reprendre sérieusement le jardinage aujourd’hui mais c’est raté.
Une cruche en terre cuite se dégradait sérieusement à cause du gel des derniers hivers. Elle menaçait d’éclater. Depuis plusieurs jours je la recouvre au pinceau de produit de ragréage coloré en noir. Elle est terminée ce soir. Elle retrouvera le jardin demain.
J’ai osé m’aventurer dans le jardin pour raser une clématite ‘Huldine’ et je suis rentré très vite au sous-sol pour la passer dans le broyeur. J’espérais en faire un peu plus mais j’ai préféré retrouver le canapé bien au chaud… comme un petit vieux !

Mardi 6


La cruche a trouvé une place… au moins provisoire. On verra plus tard.
J’y suis allé à reculons, mais j’y suis allé. Le jardin est un peu tristounet et moi je manque d’enthousiasme. Y’a des jours sans… Bon, j’ai tout de même un peu nettoyé. Il est sûr qu’après le gel, le jardin a pris un air un peu négligé.
Dans un gros pot pousse un gros phormium. De temps en temps il faut couper quelques feuilles sèches ou mal placées. Mais pour le broyage, il n’y a rien de pire car les feuilles s’enroulent autour de la turbine du broyeur. Une calamité.

Mercredi 7

Encore un peu de nettoyage, ce qui veut dire qu’un trou du compost se remplit à la vitesse grand V. L’autre trou qui contient le compost presque mûr doit donc être vidé, d’autant plus qu’à certains endroits dans des plates-bandes déjà nettoyées un surfaçage serait le bienvenu. J’ai donc commencé à le vider en me posant la question : à quel moment vais-je trouver Javotte (la poule blanche morte cet été) ? A un moment, j’ai bien senti une résistance au bout de la fourche. Pas de doute, c’était bien elle. C’est sûr, elle est beaucoup moins fringante. Sa houpette sur la tête a moins d’allure et le brushing part en vrac. Paix à son âme…

Jeudi 8

Retour à la case départ (c’est-à-dire le sous-sol) pour…
- la vasque : il faudra la bétonner entièrement car elle s’est fissurée à plusieurs endroits à cause du gel. Pour l’instant elle a été nettoyée… elle sèche.
- le dernier nid à 2 toits végétalisés. Sous l’effet de son poids, il menaçait de se décrocher ! Il faut faire des retouches (j’ai commencé) et revoir le système de fixation. Il va falloir faire chauffer les neurones…
Et pour finir, une petite plate-bande est nettoyée.

Dimanche 11

Lundi 12

Retour au jardin…
Nettoyage (étonnant non ?). Le trou du compost se vide doucement mais sûrement : le compost est répandu comme toujours en surface sur les plates-bandes propres. Il va bien falloir que je me décide à vider les 5 sacs de cosse de sarrazin achetés en novembre ! Ils sont toujours dans la voiture « de service » depuis début décembre ! Je n’ai pas encore trouvé où répandre les cosses. Il faut dire que je n’ai pas beaucoup cherché !
Un petit crachin en fin d’après-midi écourte la journée. C’est l’occasion de faire quelques modifications sur le nichoir.

Mardi 13

Nettoyage d’une nouvelle plate-bande…
Je vous soupçonne de penser que vu mon grand âge, je commence à radoter sérieusement. Mais que voulez-vous que je fasse d’autre actuellement ?
T’as fait quoi aujourd’hui ? J’ai nettoyé… Qu’est-ce que tu fais par ce beau temps ? Je nettoie… Sale temps, encore au jardin ? Oui, grand nettoyage…

Mercredi 14

Et ça continue !
Le nichoir est terminé. Avec une photo, vous comprendrez mieux ce que j’ai fait comme modification. Ma grande modestie m’interdit d’ajouter que je ne suis pas mécontent de moi. Quelques plantes cueillies dans un mur près d’ici, notamment des « Nombrils de Vénus » ont été rajoutées (Umbilicus rupestris en latin, mais c’est moins poétique !). Il reste à le poser.
Quelques branches de Cognassier du Japon avec des bourgeons ont été coupées pour faire un bouquet. Bientôt, les fleurs vont éclore.
Ca y est, ça souffle ! Les Bigoudens, rentrez vos coiffes !

Jeudi 15

Un bon coup de vent bien breton toute la nuit (on appelle ça aussi une tempête !). La pluie… le soleil… le temps gris… d’accord mais le vent, je ne supporte pas et je ne m’y habitue pas. Bref, habiter à 1 kilomètre de la mer… j’ai tout faux ! J’aime bien cette phrase de Daninos « Il y a 3 temps qui déplaisent souverainement au jardinier : le temps sec, le temps humide et le temps en général ». C’est tellement vrai !
Cela dit, il y a un point commun entre le vent et moi : la passion du nettoyage ! Ce matin, sous l’Albizia et le Koelreuteria il y avait sur la pelouse un nombre invraisemblable de branches mortes. Elles sont passées dans le broyeur.
En nettoyant une plate-bande, j’ai récupéré une dizaine de petits plants de graminées, essentiellement des Carex (des semis spontanés). Il y aura bien quelques jardinier(e)s intéressé(e)s !

Vendredi 16

La « cabane » a été construite en début d’année 2012. Elle a donc bientôt 3 ans ! Petit problème : le sol a été fait avec des palettes et certaines planches sont pourries ! Quand on marche dessus on entend des bruits sinistres. Conclusion : il va falloir l’enlever et refaire quelque chose de plus sérieux. Un nouveau boulot pour le printemps ! Aujourd’hui, je me suis contenté de la nettoyer car le sol était jonché de feuilles pourries, ce qui n’arrange rien. Bref, pour l’instant : entrée interdite !

Samedi 17

Le nid (légèrement modifié sur le toit) est remis en place au même endroit. Cette fois il est accroché plus solidement sur le piquet (en principe). Il est épouvantablement lourd car la terre humide, ça pèse son poids !

La glycine en arbre dont le tronc est à peu près à 45° (premier tuteur inefficace et ici on ne joue pas avec les tempêtes) a besoin d’être tuteurée à nouveau. En fait il faut soutenir la tête car une bonne tempête, lorsqu’elle a son feuillage, pourrait la déraciner. Il était temps de faire quelque chose sur les 3 tuteurs existants, deux ne servaient plus à rien ! Elle va avoir très bientôt 20 ans et j’y tiens particulièrement (cadeau d’anniversaire… je ne vous dirai pas combien !). Aujourd’hui j’ai préparé deux tuteurs qui sont boulonnés ensemble. Il reste à les poser demain.

Dimanche 18

Hier, une bonne gelée… aujourd’hui, de la pluie…
Qu’importe, la glycine est soutenue par deux nouveaux tuteurs. J’avais de l’aide, il fallait en profiter. Je pense que cette fois, elle devrait être mieux tenue et ne pas menacer de s’écrouler. En tous cas, de 45° son tronc doit être passé à 60°â€¦ à vue de nez ! Reste à planter un arbuste entre les deux tuteurs pour les dissimuler un peu. Il y en a bien un actuellement : il faisait 10 cm il y a deux ans. Aujourd’hui il doit bien faire 11 ! C’est un arbuste dont j’avais fait une bouture (je ne sais plus ce que c’est !) et depuis qu’il est en pleine terre il végète (1 cm en deux ans !!! Il sera remis en pot pour un séjour en serre et remplacé).

Les deux tuteurs ont été boulonnés
Et des collants ont été enroulés sur les tuteurs pour ne pas blesser la glycine.
Mesdames, gardez vos collants ... c’est utile pour faire des liens solides, efficaces et qui n’étranglent pas les arbustes.

Lundi 19

Une nouvelle gelée ce matin. L’helxine est noire à certains endroits. Les plants de Cerinthe qui mesuraient bien 15 à 20 cm sont réduits à l’état de bouillie. Le plant d’Echium ne s’en remettra pas. Et que dire du Melianthus réduit à l’état de troncs bons à passer au broyeur. J’en passe et des meilleurs. Cela dit, rien de bien catastrophique.
Le temps froid ne m’a guère incité à faire un tour au jardin. Il a bien fallu me forcer pour continuer un peu de nettoyage.
Plantation de 6 Violas cornuta bleues. Je déteste les pensées mais j’aime beaucoup ces petites V. cornuta. Il y a quelques années elles envahissaient un coin du jardin. Bizarrement, je n’arrive plus à les garder d’une année sur l’autre. Mais en écrivant ces lignes, je me demande si ce n’est pas moi le fautif. Il se pourrait bien que j’arrache les plants pour les mettre au compost. Je suis obsédé par les violettes sauvages qui sont de vraies pestes et il se pourrait bien que je confonde violettes sauvages et Viola !!! Décidément je n’arrêterai jamais de faire des âneries… c’est mon côté éternellement jeune !

En fin d’après-midi, à la nuit tombée, repli dans le garage pour passer extérieurement une couche de produit de ragréage coloré en noir sur la vasque. Pour l’intérieur, il faudra attendre un peu : panne de colorant noir !!!

Mardi 20

J’y vais ou j’y vais pas ? Rester au chaud est bien tentant mais ça ramollit ! Après une bonne séance de broyage à l’abri, plus moyen de reculer… Il faut enfiler la doudoune encore humide de la veille (encourageant !) et y aller. Le plus dur, c’est de démarrer. En fait, je me suis contenté d’une petite heure de nettoyage car le temps de me décider, la journée est passée. Je suis allé au jardin quand les autres rentrent et je me suis arrêté à la nuit tombée.

Mercredi 21

Le mercredi est la journée consacrée à Gaspard (foot, balade…). Heureusement, sa sieste étant plus longue que la mienne, j’ai pu m’échapper pour continuer un peu de nettoyage : les graminées caduques et le Melianthus sont rasés (je ne supportais plus la vue du Melianthus complètement « grillé » par le gel).

Jeudi 22

Ce qui reste à nettoyer.

Le carré de graminées a repris meilleure allure, prêt pour le démarrage au printemps. Le houblon doré est rasé. Il m’a occupé un bon moment car il part à l’assaut d’un Prunus padus ‘Colorata’ donc il faut monter sur une échelle pour enlever les tiges entortillées autour du tronc. Le plus pénible a été le broyage. J’ai bien cru ne jamais finir car les tiges s’enroulent sur la turbine (il y a pire : les feuilles de Phormium !). Un autre coin est nettoyé : avec la cosse de sarrazin mise il y a plus d’un an à cet endroit le travail va beaucoup plus vite.

Vendredi 23

Ouf, le compost est vidé… et mon dos est tout cassé !
Encore une belle gelée ce matin et il en sera certainement de même demain…
Au soleil il faisait bon travailler, mais à l’ombre c’était autre chose. Heureusement, la plate-bande du fond dans laquelle j’ai fait du nettoyage avant de répandre du compost est en plein soleil toute la journée. J’ai même tombé la doudoune.

Un petit Iris reticulata brave les gelées matinales.

Dimanche 25

Pas de nettoyage aujourd’hui… Bizarre non ?
Hier matin, conférence de Thierry Delabroye que je commence a bien connaître, ne serait-ce parce qu’avec un groupe de « Balades et jardins », on est allés dans sa pépinière lors de notre périple dans le Nord il y a un an. J’étais déjà venu il y a 10 ans pour chercher avec la remorque une commande groupée d’hellébores (voir article). Bref, après sa brillante conférence, il eut été inconcevable de ne pas faire quelques achats. Nous n’avons pas été les seuls à craquer pour quelques merveilles : sacré Thierry, il sait toucher notre point sensible !
Aujourd’hui, toutes les plantes achetées ont été mises en place. Je ne sais pas comment vous faites, mais quand je dois planter une dizaine de plantes, c’est le casse-tête. Je tourne, je vire. Non, pas ici… non, pas là… Youppii, ici… en fait non. Et ça dure ! Cela dit, c’est bon pour la marche à pied !
Donc, ont été plantés :
- Un Cyclamen coum blanc à feuillage argenté

- Une superbe graminée à feuillage persistant jaune (Carex oshimensis ’Everillo’).
Son feuillage illuminera un coin à l’ombre.

- 4 hellébores orientalis

Hellebore ’Sensas’


- un Hellébore sternii

- un Chrysosplenium macrophyllum (couvre-sol d’ombre à floraison blanche)
De plus, une charmante collègue de jardinage (qui écrit sur le forum du site) m’avait apporté une plante (et une pour donner à la tombola) dont le nom m’était totalement inconnu : Aechmea fendleri. Elle est mise en pot et placée sous la serre.

Lundi 26

Plantation de 2 barquettes de Viola cornuta (des bleues identiques à celles plantées il y a quelques jours et une autre plus « style pensées »)

Depuis un ou deux ans, une touffe de petits Iris sibirica est au bord de l’asphyxie et ne fleurit plus. Elle est enlevée et les rhizomes sont séparés. Je me retrouve avec une quinzaine de rhizomes à planter. Certains le sont mais au bout d’un certain temps, ça me saoule de chercher les différents endroits possibles. On verra la fin des plantations demain !
Pour me détendre un peu : nettoyage de quelques m². Au moins ça ne demande pas de réflexion… les neurones se reposent !
Les oiseaux manquent tout de même de savoir-vivre. On les nourrit régulièrement avec des graines de tournesol tout l’hiver (et ils y vont au casse-croûte !) et pour toute récompense, ils laissent des chiures sur le Camellia ‘Cinnamon Cindy’ tout proche et sur les plants d’hellébores sous les mangeoires. Sacrilège ! La mésange n’a pas d’éducation...

La vasque nouveau look est remise en place.

Mardi 27

Moins de temps que prévu pour le jardinage…
C’est bien de semer, encore faut-il penser à transplanter. C’est ce que j’ai fait avec les petits plants de Giroflée ravenelle. Ils sont plantés près des murets en pierre.
Je me suis enfin décidé à répandre la cosse de sarrazin (une partie, car la nuit est tombée trop vite). Les 5 sacs étaient dans la « voiture de service » depuis deux mois ! (oui, je suis parfois lent à la détente). Il ne reste plus que 2 sacs à répandre demain.

Mercredi 28

Les cosses de sarrazin sont mises sur deux plates-bandes et les Iris sibirica sont plantés à différents endroits.

Jeudi 29

Le matin : pluie.
L’après-midi : pluie.
Bref, une journée de… pluie. Oups, j’ai bien failli écrire autre chose ! Ma bonne éducation m’interdit de l’écrire mais pas de le penser…

Vendredi 30

Un petit coin de plate-bande est nettoyé.
Le Camellia sasanqua ‘Maiden Blush’ a un peu trop d’envergure et gêne le passage dans une petite allée. C’est le bon moment pour le tailler. J’utilise le taille-haie. Reste à broyer les petites branches et avec ces broyeurs de m… (zut, j’ai encore failli l’écrire !) je passe beaucoup de temps pour obtenir un résultat très moyen. Le broyat va au compost.

Samedi 31

Le jardin « noir » est nettoyé. C’est le moment de faire un petit bilan. Globalement c’est bon. J’étais inquiet pour les 3 Haloragis erecta ‘Wellington Bronze’ en raison du gel car les branches sont mortes mais à la souche, ça repart. En pépinière, il y a 4 ou 5 heuchères à feuillage très foncé (bronze ou noir) : elles seront plantées peut-être dès demain.
Le froid et un petit crachin ont eu raison de mon courage…

Lundi 2

Je tiens le bon bout : il ne reste plus que le coin potager à remettre en état. C’est-à-dire le coin de la serre, car d’après ce que je crois savoir, dans un potager on trouve par-ci, par-là des légumes. Ici, ils brillent par leur absence. Une fois ce coin nettoyé, il va falloir aviser et revoir son aménagement.
La remise en état du jardin a commencé début décembre à notre retour d’Alsace ! Mais disons qu’en ce moment le jardin est propret. Les crocus, les perce-neige, les narcisses et bien sûr les hellébores pointent le bout de leurs pétales. Quand je vous dis qu’on tient le bon bout !


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(les travaux des années précédentes sont aussi instructifs que ceux de cette année.)

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