Arrosoirs & sécateurs

Chronique d’un jardin de Bretagne-Sud en janvier 2023

Retour le mois précédent, en décembre 2022


Lundi 2

2023 sera la 17ème année de cette rubrique !!! J’y crois pas...
2022 s’est terminée sous la pluie. 2023 a commencé sous la pluie mais aujourd’hui le soleil a daigné réapparaître. C’est donc l’occasion de pointer le nez dans le jardin.
La moitié d’une plate-bande (entre l’arche et le compost) est nettoyée. Au pied de l’arche une Euphorbe characias a fleuri au printemps pendant plus de 3 mois. C’était superbe et placée où elle était on ne pouvait pas la rater. En fait, c’était un semis spontané. Il existe parfois des oiseaux un brin artistes qui sont capables de réaliser ce qu’un jardinier basique est incapable de faire. Après la floraison superbe au printemps, la canicule de cet été ne semble pas lui avoir convenu et j’ai dù la supprimer. Un oiseau un peu moins artiste a créé l’an dernier un autre semis spontané dans un endroit où elle n’a rien a faire là, en bordure d’une plate-bande tout au fond du jardin. Elle a donc été transplantée au pied de l’arche.

Mardi 3

Du vent et du crachin ! Un temps (presque) idéal pour jardiner ! J’ai tout de même travaillé pendant deux petites heures à nettoyer l’entrée près du portillon. J’en ai d’ailleurs profité pour remettre en état le bout de trottoir et notamment couper les tiges de valérianes et les touffes d’Erigeron karvinskianus.
Il m’arrive de me demander si parfois je ne suis pas un peu "frapadingue" !

Jeudi 5

Miracle ! Pas de pluie aujourd’hui !
Une grande plate-bande a été nettoyée. Une quantité impressionnante d’Allium triquetrum a été arrachée. Je les passe dans le broyeur (mieux vaut éviter le compost, on ne sait jamais). Il flotte dans le garage un parfum d’ail assez envoûtant !! (enfin, faut aimer...).

Vendredi 6

Une plate-bande nettoyée... une de plus.
C’est une période au jardin que je n’apprécie pas beaucoup. Pas pour des raisons météorologiques mais parce que le jardin est à reprendre entièrement. Esthétiquement c’est pas le top. Mais bientôt les floraisons vont revenir (bulbes, hellébores...).

Le premier crocus botanique

Lundi 9

Petit tour à la plage ce week-end et on a rapporté des os de seiche pour la poule. Le plus gros a été suspendu à la mangeoire. Va-t-elle picorer ? On verra.

Sur Facebook, j’ai vu un truc amusant pour donner des boules de graisse (sans filet) aux oiseaux (il suffit de quelques tiges fines de bambou, c’est fait en 5 minutes). En tout cas les oiseaux adorent car il faut remettre une boule tous les deux jours. D’ailleurs aujourd’hui il a fallu remettre de la margarine et des graines de tournesol. En ce moment ça "boulotte" dur.

Nettoyage d’un coin de plate-bande. Une brouette de compost est répandu à cet endroit. Une grosse touffe d’Iris de Sibérie ’Tropic Night’ est supprimée. Elle était mal placée et ne fleurissait plus. Je vais essayer de récupérer des jeunes plants à mettre ailleurs.

Mardi 10

Un peu de nettoyage pour varier les plaisirs. Il va falloir, au plus vite, vider le compost mûr car dans l’autre trou où sont entassés les déchets frais, ça déborde !

Jeudi 12

Un sac très tendance pour 2023...
C’est un cadeau qui a été fait à une amie d’A&S.

Du vent et toujours du vent... mais de temps en temps un peu de pluie pour couronner le tout.
Les branches du sapin de Noël passent dans le broyeur et le tronc brûle en ce moment dans la cheminée.
Un petit coin de trottoir près du grand portail d’entrée est nettoyé. Mais je ne peux pas en faire plus car la pluie arrive.
Replié dans le garage, je repeins quelques éléments de décoration en ferraille.

Vendredi 13

Le jardinage, c’est aussi une suite de corvées. Je veux dire par là que toutes les activités ne sont pas passionnantes... mais elles sont indispensables.
En bordure du jardin, un bambou (Phyllostachys aurea) a été planté. La touffe fait environ 2 m². Non seulement c’est un cavaleur, donc au printemps des cannes apparaissent dans les plate-bandes d’à côté et qu’il faut couper, mais son feuillage passe par dessus le claustra en limite de propriété. Les oiseaux ont tendance à laisser des traces de leur passage et cela gêne la voisine ! On a donc commencé à couper les cannes trop proches de son terrain mais il y en a pour quelques heures car en plus il faut les broyer.
Le compost se vide doucement... très doucement.
La terrasse à la sortie du bureau a besoin d’être nettoyée car avec la fine pellicule de mousse et la pluie elle est devenue une vraie patinoire (on a vite fait de se retrouver les 4 fers en l’air (Achile en a fait les frais hier). J’ai donc passé avec le pulvérisateur de l’acide oxalique et demain il faudra s’activer avec le balais brosse. Pour l’instant je n’ai fait que la moitié c’est à dire le passage face à la porte du bureau.
Bien entendu la journée se termine...sous la pluie.

Samedi 14


J’ai trop pleuré cet été pour avoir de la pluie. Bizarrement en fin de journée le vent s’est arrêté. On a comme une impression de manque…
Ce ne sont pas quelques intempéries qui m’empêcheront de jardiner.
Les cannes de bambou ont toutes été broyées et le broyat répandu dans un coin discret du jardin derrière la cabane. Cela m’a pris quand même largement plus d’une heure.
Encore deux brouettes de compost répandu dans les plates-bandes. Au bout de la 2ème (éventuellement 3ème) j’arrête car c’est vraiment une corvée. Et puis à mon âge, il faut se ménager : je n’aimerais pas trop terminer ma vie de jardinier au fond du trou du compost !!!
La moitié de la terrasse a été brossée. On verra le résultat quand elle sera sèche, ce qui n’est pas prêt d’arriver… au printemps peut-être...

Lundi 16

Hier soir et certainement une bonne partie de la nuit, une tempête (son nom : Gérard) s’est déchaînée sur toute la Bretagne. Et je peux vous dire que « Gégé » n’a pas fait dans la dentelle. Et avec ça, des trombes d’eau, cela va de soi. Je déteste mais ce matin il y avait quelques branches mortes tombées des arbres dans les plates-bandes à ramasser. C’est peut-être un mal pour un bien.
Curieusement, aujourd’hui le temps a été idéal : aucun vent, aucune pluie mais du soleil. Bref, un temps idéal pour jardiner et j’en ai profité pour finir de vider le compost (il reste à mettre les déchets du 2ème trou plein à ras bord dans le trou vide) et continuer le nettoyage.

Mardi 17

A nouveau du vent mais un vent glacial peu engageant.
Encore un peu de nettoyage. Je me bagarre avec une pervenche qui a tendance à s’étaler un peu trop à plusieurs endroits. Une Stipa arundinacea est supprimée. C’est une graminée qui vieillit mal.

Sedum palmeri


J’aime beaucoup le Sedum palmeri. Il est rustique, accepte toutes les expositions et pousse très vite. Dans un pot, il avait besoin d’être taillé. Une bonne occasion pour faire des boutures.


Vendredi 20

Du gel ce matin. Autant vous dire que jardiner par un temps pareil met à rude épreuve mes petites mains. Mais dans l’après-midi les conditions climatiques sont meilleures si bien que j’ai pu avancer un peu (il est possible de travailler jusqu’à 18 h : on tient le bon bout).
Je nettoie juste derrière la maison, donc au Nord. C’est un coin où il y a beaucoup d’hellébores. Toutes les feuilles abîmées sont supprimées car je ne supporte pas des fleurs d’hellébores dans une touffe de feuilles en mauvais état. De plus j’ai répandu de la corne broyée pour doper les plants. Il y a d’autres endroits où les hellébores sont nombreuses. Il va falloir agir de même.

Samedi 21

Question de climat, la journée d’aujourd’hui est un copier-coller de la journée d’hier. Quelques petits bourrelets protecteurs sont bien utiles actuellement.
Le bois des tonneaux est assez abîmé : je bouche des trous avec une pâte à bois.
Suite du nettoyage à l’arrière de la maison : les feuilles d’hellébores sont coupées et j’arrache quelques plants d’anémone du Japon à fleurs roses. C’est une cavaleuse mais en plus je ne suis pas du tout fan de cette plante (cela fait plus de 10 ans que j’essaie de m’en débarrasser !). Très exactement je n’aime que ‘Honorine Jobert’ (floraison blanche).

Dimanche 22

Un jardiner basique se plaint tout le temps du temps qu’il fait. L’été c’est la chaleur (la canicule n’en parlons pas), à l’automne c’est la pluie et en ce moment c’est le froid. Je suis un jardinier basique donc je râle sans arrêt. En ce moment quand je jardine, je suis congelé. Au moment où j’écris (il est presque 21 h), j’ai encore froid. Bon d’accord, je ne suis pas un perdreau de l’année… mais tout de même.
J’ai d’abord continué à travailler sur les tonneaux pour faire un semblant de remise en état. Je bouche les trous pour éviter que la pluie ne s’immisce entre le bois et la protection intérieure de résine.
On a découvert dans le fond du terrain une quantité invraisemblable de branches mortes tombées du Koelreuteria (le côté positif des tempêtes). Mon adjointe a fait le nettoyage. Il reste maintenant à les broyer.
En bordure de propriété le long de la terrasse à l’arrière de la maison, un claustra a été installé. Le lierre l’a recouvert mais il faut limiter son extension en épaisseur mais aussi en hauteur et je ne veux surtout pas qu’il colonise le côté de la maison.
Belle séance de broyage en perspective (branches mortes et lierre)
Le temps passé a été plus long que prévu si bien que je dois me contenter d’une petite 1/2 heure de nettoyage.

Lundi 23

Rien de bien nouveau sous le soleil… car il y en a eu mais cela ne m’empêche pas d’être congelé. J’ai choisi de nettoyer un endroit au soleil (le côté Ouest de la maison). A part cela, suite du travail sur les tonneaux : j’ai lasuré les endroits où a été mis de la pâte à bois.

Mardi 24

1ère couche de lasure sur les tonneaux
Nettoyage sur le côté de la maison.

Jeudi 26

Le broyage est terminé. Ouf !

Le nettoyage sur le côté de la maison est aussi terminé et je repars vers le fond du jardin. Il faut nettoyer la longue plate-bande entre le petit portillon et la cabane (voir dessin ci-contre). J’ai commencé aujourd’hui.
Le compost continue à se vider. Pour l’instant les déchets sont stockés dans des grands sacs.
Pour les tonneaux, ça avance : il reste à mettre une 2ème couche de lasure.
Les hellébores orientalis commencent à fleurir. Mais comme le fond de l’air est assez froid les fleurs apparaissent très doucement.

Vendredi 27

La plate-bande dont je parlais hier est pratiquement propre. En apparence, on peut penser qu’il suffira de peu de temps pour tout nettoyer mais, comme toujours, quand on va faire un petit tour entre les arbustes et les vivaces, on s’aperçoit qu’il faudra plus de temps que prévu. Mais demain tout devrait être impeccable jusqu’à la cabane…

Samedi 28

La cabane est nettoyée : le parquet est constamment recouvert de feuilles. Donc de temps en temps je joue à la ménagère.
J’ai commencé à nettoyer le bout de plate-bande de l’autre côté de la cabane au fond du jardin. Bien que j’y ai passé une bonne partie de la journée, c’est un nettoyage superficiel. Pourquoi ? Au fond de ce coin de plate-bande j’ai eu l’idée farfelue de planter des bambous le long de la clôture. Et ces bambous (Phyllostachys aurea) cavalent. A tel point qu’ils ont eu « la peau » d’un superbe Viburnum ‘Shasta’. Superbe il y a quelques années car depuis 3 ou 4 ans il déperissait et la canicule de cet été lui a été fatal.
J’ai commencé à tailler le Viburnum : il reste ce soir 2 troncs morts minables.

V. ’Shasta’ du temps de sa splendeur il y a quelques années.
Le ’shasta’ ce soir.
Sans commentaire !


Quand le nettoyage complet du jardin sera terminé mi-février, il va falloir enlever le Viburnum et refaire la plate-bande en commençant par installer une protection contre ce bambou car, bien entendu dans ce coin, c’est un réseau de racines qu’il va falloir plus ou moins supprimer. Ensuite il faudra refaire l’aménagement en plantant un arbuste et quelques vivaces. Gros boulot en perspective…

Dimanche 29

Ce qui reste à nettoyer à l’arrière de la maison

Le nettoyage continue : je suis tombé sur un carré d’Allium triquetrum. J’ai dû passer largement plus d’une heure pour tout arracher. Les plants sont dans une grande caisse. Ils feront le bonheur de mon amie-jardinière qui décore son verger avec cette « cochonnerie ».

lundi 30

Le compost est complètement vidé. Il était temps car 5 grands sacs (des grands sacs que l’on vend en jardinerie justement pour ça) étaient pleins à craquer.
Le carré (qui n’a rien de carré en fait) devant les 3 tonneaux – qui était envahi de Papyrus - est remis en état. Il restera à faire les plantations. Mais les plantations de quoi ? Fougères ? Erica darleyensis ? Ou d’autres plantes ?
Un grand seau était rempli de cendre. Celle-ci est répandue sur un coin de pelouse où il y a de la mousse.
Depuis quelques jours j’ai commencé à repeindre les objets de décoration en métal, notamment un des 2 hérons (l’autre est en réparation).

Broyage. Un peu car ce soir je suis lessivé. Donc j’abandonne assez vite. On verra demain… ou plus tard.

Mardi 31

J’ai découvert un plant d’hellébore prêt à fleurir caché derrière la cabane. Ce n’est pas possible que ce soit moi qui l’aie planté, ou alors c’était un jour où j’avais abusé du chouchen (boisson bretonne aussi redoutable que le schnaps alsacien). Il a donc été déplacé et mis dans un endroit où il est difficile de le rater : descente au sous-sol (les plants d’hellébores acceptent bien la transplantation, même en période de floraison).
Le nettoyage continue au fond du jardin. A cet endroit il y a des centaines de petits semis spontanés. Il faut impérativement les supprimer car ce sont probablement des semis du Koelreuteria qui se trouve juste au dessus. A cause de la canicule il n’a jamais autant fleuri et donc les semis sont nombreux.


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